Aucune nouvelle taxe en 2025
La Roumanie n’introduira pas de nouvelles taxes, tant qu’il existe un contrôle strict des dépenses publiques, assure le ministre des Finances

Corina Cristea, 11.03.2025, 12:27
Tout faire pour réduire les dépenses publiques
Imposer des limites mensuelles et trimestrielles pour les dépenses des institutions publiques : c’est la stratégie du ministère des Finances de Bucarest, afin de réduire les dépenses publiques de la Roumanie et de respecter la cible de déficits de 7 % assumée devant la CE. C’est ce qu’a expliqué le ministre des Finances, Tánczos Barna, dans le cadre d’une émission de la télévision publique TVR Info. Ce sera une tâche difficile, mais nécessaire, affirme le ministre, qui avoue qu’il existe une pression de la part des institutions qui demandent davantage de ressources financières. Pourtant, maintenir l’équilibre budgétaire est essentiel, estime le ministre.
Dans ce contexte, il a voulu transmettre un message clair pour éliminer les spéculations autour de l’apparition de nouveaux impôts et taxes en Roumanie : « Si on garde cette stratégie, nous avons toutes les chances de ne plus avoir besoin d’un autre plan concernant de nouvelles taxes. Non, c’est hors de question », affirme Tánczos Barna.
A son avis, février a été un mois « acceptable » pour ce qui est des recettes budgétaires, mais il est vital de maintenir cette tendance tout le long de l’année.
« On a un long chemin à parcourir, 10 mois pour être exact, mais si nous gardons cette tendance, on a toute les chances de ne pas avoir besoin de mesures fiscales supplémentaires », a-t-il déclaré.
Les compagnies s’inquiètent
Récemment, lors d’un événement du domaine fiscal, Tánczos Barna s’est aussi entretenu avec les représentants des secteurs financier, industriel, sanitaire, du BTP, de l’économie circulaire, de l’environnement et de la construction automobile sur les manières de renforcer leur résilience et de faire croître leur compétitivité.
Il a aussi été question de ce que l’on appelle « la taxe par pilier », soit un impôt de 1% sur la valeur des constructions spéciales existant déjà au patrimoine des contribuables, à l’exception des immeubles pour lesquels un impôt sur le bâtiment est déjà versé.
Selon le ministre, les normes concernant cette taxe seront publiées fin mars. Elles sont en train d’être élaborées et chaque secteur sera invité aux discussions à ce sujet avant la fin du mois. A noter que cette nouvelle taxe concerne les bâtiments des parcs industriels, scientifiques et technologiques, qui aux termes de la loi ne sont pas exemptés de la taxe sur les immeubles. « Je comprends que certaines compagnies sont inquiètes, mais la plupart des sociétés paient déjà des impôts sur leurs immeubles, leurs halles de production et autres actifs qui génèrent des affaires. C’est normal de tenir compte de ces constructions spéciales, qui sont pratiquement le corps même de leur business », affirme le ministre. On estime que même si certaines sociétés pourraient transférer les coûts engendrés par cette nouvelle taxe vers les consommateurs, l’impact ne sera pas aussi significatif qu’une majoration de la TVA.