Le courrier des auditeurs du 28.02.2025
Ioana répond à vos messages et questions.
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Ioana Stăncescu, 28.02.2025, 10:58
Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir. Je suis très contente de vous accueillir sur les ondes de RRI en cette fin de semaine pour répondre à vos lettres et à vos messages. Merci donc à tous ceux d’entre vous qui continuez à nous écrire. Je voudrais juste vous signaler que le 1 Mars, en Roumanie, c’est la Fête de Martisor, une tradition par laquelle nous marquons le début du printemps. Il s’agit d’un tout petit objet porte-bonheur attaché à deux fils tressés, blanc et rouge, que l’on offre aux jeunes filles et aux femmes, en signe d’amour ou de respect. Par conséquent, permettez-moi de vous offrir en guise de Martisor l’actuelle édition du courrier, tout en vous souhaitant un excellent printemps à l’écoute de RRI !
Monsieur Paul Jamet, de France, nous a offert son retour par rapport à notre émission RRI Alternatives consacrée au Forum des initiatives de la Jeunesse lors de laquelle l’activiste Julie Pasquet était au micro de notre collègue Hildegard Ignatescu, du Service roumain. Et j’aimerais bien citer M. Jamet, car je trouve que ces propos sont pertinents, bien argumentés et surtout, avec une approche plus nuancée par rapport au militantisme écologique.
Je cite donc des extraits du mail que M. Paul Jamet nous a envoyé et où il dit : « Le narratif des activistes consiste à critiquer uniquement leurs propres sociétés en ayant tendance à laisser de côté les critiques plus sévères envers des régimes autoritaires comme la Chine, la Russie, voire la Corée du Nord ce qui crée inévitablement un biais ! Les activistes s’expriment là où ils peuvent le faire en toute tranquillité – souvent sans débat contradictoire – sans affronter bien évidemment les risques de répression des régimes autoritaires qui emprisonnent leurs propres activistes ! Les sociétés occidentales, bien qu’imparfaites, sont perçues comme plus ouvertes au dialogue et au changement. De plus, les activistes qui critiquent leurs propres industries et leur propre gouvernement attendent des réformes de l’intérieur amplifiant ainsi l’impact de leurs actions. En effet, les actions concrètes en matière d’énergie renouvelable, de réduction des émissions, ou de fin des forages pétroliers trouvent un terreau plus fertile dans les pays où les débats publics sont plus ouverts. Je regrette que l’attitude des activistes soit partiale et occulte les vrais problèmes : qui sont les plus gros émetteurs de GES, les Gaz à Effet de Serre (une appellation du inclut en plus du CO2 tous les autres gaz à effet de serre (comme le méthane, le protoxyde d’azote, etc.) convertis en équivalent CO2 pour une comparaison uniforme. La Chine est de loin le plus grand émetteur de GES au monde, représentant environ 28% des émissions mondiales. Son économie est largement dépendante du charbon, ce qui contribue à cette position dominante. La Chine est également un grand producteur d’industries lourdes, ce qui accentue ses émissions. Les États-Unis sont le deuxième plus grand émetteur avec environ 15% des émissions mondiales. L’Inde représente environ 7% des émissions mondiales. L’Union européenne, qui regroupe plusieurs pays, émet environ 6-7% des émissions mondiales. La Russie représente environ 5% des émissions mondiales. Le Japon est responsable de 3% des émissions mondiales. Le Brésil émet environ 1-2% des émissions mondiales. La France représente environ 1% des émissions mondiales de GES. » Et puis, évoquant les propos de Julie Pasquet sur la société Total Energies, M. Jamet affirme « Certes, mais selon une étude publiée en 2019 par le Climate Accountability Institute, les entreprises suivantes figurent parmi les plus grands émetteurs de GES depuis 1965 :
Saudi Aramco : Compagnie pétrolière nationale saoudienne, leader mondial en production de pétrole, Chevron : Multinationale américaine spécialisée dans le pétrole et le gaz, Gazprom : Entreprise russe majeure dans l’extraction et la distribution de gaz naturel, ExxonMobil : Grande compagnie pétrolière et gazière américaine, BP : Société britannique opérant dans le secteur du pétrole et du gaz, Royal Dutch Shell : Multinationale anglo-néerlandaise active dans le pétrole et le gaz, National Iranian Oil Company : Compagnie pétrolière nationale iranienne, PetroChina : Branche cotée en bourse de la China National Petroleum Corporation, Coal India : Plus grand producteur de charbon au monde, basé en Inde, Pemex : Entreprise pétrolière nationale mexicaine.
Comme vous le constatez, Total Energies ne figure pas dans les 10 premiers ce qui amène à relativiser grandement le discours de Julie Pasquet ». Et M. Paul Jamet termine son mail, en dénonçant « l’utilisation croissante du charbon en Chine. Il y a 1200 projets de construction de centrales à charbon en cours ». Bien sûr, loin de nier les changements climatiques et le besoin de faire quelque chose pour les empêcher, notre auditeur nous a fourni, arguments à l’appui, une approche différente. Je précise que toutes ces affirmations sont accompagnées de liens qui confirment les chiffres et les statistiques, notamment des enquêtes menées par France Culture.
Merci beaucoup, cher Paul Jamet, d’avoir pris le temps de rédiger ce mail tellement bien fourni.
Cher Gilles Gautier, bonjour ou bonsoir. Comment allez-vous ? Je suis ravie de constater que vous continuez à rester fidèlement à l’écoute de nos programmes. La preuve ? M. Gautier nous a envoyé deux rapports d’écoute bien fournis qui nous ont permis de découvrir ses préférences radiophoniques. Je remarque, chers amis, que depuis quelques mois, de plus en plus d’entre vous dressent l’oreille aux rubriques d’actualité immédiate et aux flashs infos. Et c’est parfaitement compréhensible, puisqu’à l’heure où l’on parle, le contexte mondial et de sécurité est en sorte que tous les pays sont liés les uns aux autres. Des choses qui se passent en Roumanie peuvent avoir des effets directs sur la France ou d’autres pays. Je pense que tout le monde regarde attentivement les récentes évolutions sur la scène politique internationale et espère que la paix ne deviendra pas une fantaisie. Pour revenir aux rapports d’écoute, merci d’avoir écouté l’Encyclopédie de RRI sur le chanteur Zavaidoc, suivi d’une nouvelle rubrique de cuisine roumaine pendant laquelle Alex vous a proposé plusieurs recettes mettant à l’honneur le potiron. Comme je viens de le dire, les infos et les commentaires politiques au sujet des élections présidentielles roumaines ont suscité l’intérêt de nombreux d’entre vous. Merci ! M. Gilles Gautier a suivi aussi un dossier consacré aux 80 ans écoulés depuis la libération du camp d’Auschwitz et une chronique sur le commerce avec des vieux objets. Les programmes musicaux sont également mentionnés dans les rapports d’écoute. « C’est toujours agréables, dit notre ami, d’entendre les chants roumains » Et, ajoute-t-il, « ce mardi, encore un vrai régal : des chants très entraînants, des voix extraordinaires ». Merci bien ! Vos rapports seront confirmés par des cartes QSL. Quant aux sports d’hiver pratiqués par les Roumains, votre question tombe au bon moment, puisque la neige s’est emparée récemment d’une bonne partie de notre territoire, en faisant la joie des skieurs. Dans un article paru sur le site dcnews.ro, nous apprenons que les meilleures pistes de ski de Roumanie sont à Sinaia, à Predeal et à Azuga, les trois dans le département de Prahova, à Poiana Brasov dans le département de Brasov, tout près de la ville de Brasov, à Straja, dans le département de Hunedoara, au cœur de la Transylvanie et à Sky Resort Transalpina, près du lac de Vidraru. Un des gros soucis auxquels se confrontent les pistes de ski de chez nous est leur longueur, elles sont assez courtes par rapport à celles d’Autriche, d’Italie et de France et l’infrastructure. Je me rappelle quand ma fille était petite et que je l’accompagnais sur les pistes de ski, on était obligée de faire des dizaines de minutes la queue pour prendre le télésiège et monter en haut de la montagne. D’ailleurs, les skieurs roumains qui souhaitent faire de la performance sont obligés de s’entraîner ailleurs, dans d’autres pays. A part le ski, un autre sport pratiqué par les Roumains est le patinage. A Bucarest, plusieurs patinoires de plein air sont actuellement ouvertes. Il y en a une juste à côté de la radio, dans le jardin de Cismigiu, par exemple ou bien, à l’extérieur de plusieurs galeries commerciales de la capitale. Mais, tout comme la luge, le patinage est pratiqué principalement pour le loisir. Pour faire de la luge, il faut avoir déjà de la neige. Mais une fois qu’elle existe, plusieurs pistes de luge apparaissent spontanément dans les grands parcs de chez nous. L’idéal est de la pratiquer à la campagne, sur les versants des collines. Mais si cela n’est pas possible, il suffit de se rendre, par exemple, dans le Parc national, pas très loin de là où j’habite. Aménagé dans une ancienne décharge reconvertie en parc, le Parc National a des pentes qui, une fois sous la neige, deviennent d’excellentes pistes pour faire de la luge. Je sais de quoi je parle, car j’ai déjà pratiqué ce sport avec ma fille, quand elle était petite. Bon et voilà, cher Gilles Gautier. Merci de nous écouter et à bientôt de vous lire !
Restons en France, direction Biganos, pour un clin d’œil à Philippe Marsan. Comment ça va ? Nous sommes ravis que l’écoute de nos programmes se fasse dans de très bonnes conditions techniques. Merci de vos rapports d’écoute, riches en détails. Vous avez suivi le volet Actualité consacré en ce 24 janvier, aux cérémonies marquant l’union des principautés roumaines de Moldavie et de la Valachie. A part le flash infos et les dossiers politiques, M. Marsan a écouté une nouvelle édition de la rubrique Visiter la Roumanie, le petit quart d’heure musical dédié en ce jour- là au pianiste et compositeur Marius Popp et puis, une nouvelle édition du Courrier des auditeurs. Le rapport d’écoute se clôture par une question fort intéressante, sur le Général Berthelot et son rôle dans l’histoire roumaine, en sachant qu’il a donné son nom à la rue dans laquelle se trouve la radio. En revanche, le temps ne nous permet pas de répondre maintenant à cette question. On va donc lui consacrer quelques minutes d’antenne lors d’une prochaine édition du courrier. Madame, Monsieur, c’est tout pour aujourd’hui. Ioana vous donne rendez-vous d’ici un mois au micro du courrier. En attendant, portez-vous bien et prenez bien soin de vous. Jingle