Une nouvelle directive européenne sur le recyclage des vêtements et textiles usagés
L’industrie du textile est reconnue comme étant en effet l’une des plus polluante au monde. De surcroit, les déchets qu’elle produit, comme les vêtements usés, sont très problématiques pour notre environnement.
Daniel Onea, 18.01.2025, 11:00
Au 1e janvier 2025 une nouvelle écotaxe est entrée en vigueur en Roumanie. Cette dernière concerne le recyclage des textiles, obligeant la population à collecter séparément les vêtements et textiles usagés. Cette mesure fait suite à une nouvelle directive européenne imposée aux états membres en vue de réduire la pollution générée par l’industrie textile, l’un des plus gros pollueurs à l’échelle mondiale aux côtés de l’industrie du plastique.
Le textile, l’une des industries les plus polluantes au monde
L’industrie du textile est reconnue comme étant en effet l’une des plus polluante au monde. De surcroit, les déchets qu’elle produit, comme les vêtements usés, sont très problématiques pour notre environnement. La Roumanie a donc pris des mesures afin de réduire l’impact de telles pollutions, en s’alignant sur cette nouvelle directive européenne. Sa nouvelle loie sur le recyclage des déchets textiles est entrée en vigueur et désormais applicable sur l’ensemble du territoire national, aussi bien en zone urbaine que rurale, comme nous l’explique Mircea Fechet, ministre de l’Environnement :
« Cette mesure, qui s’effectuera à domicile ou dans des points de collecte mis à disposition, reste un acte volontaire et demeure la prérogative du maire de chaque commune. L’obligation réside dans la modification des contrats de délégation pour le service d’assainissement, de sorte qu’à partir de cette année, nous aurons également une collecte séparée des textiles. Nous avons fait le constat, au moment d’analyser la composition des déchets, qu’une quantité significative était composée de textile, de vieux vêtements et tissus usagés. Ces derniers doivent être traités et recyclés. Or, la Roumanie comme les autres états membres de l’UE ne disposent pas des infrastructures nécessaires pour effectuer une telle démarche. Pour la simple et bonne raison que le recyclage des textiles est très compliqué. Chaque vêtement se compose de matériaux différents, c’est un vrai casse-tête quand il faut les séparer pour les recycler. Un manteau peut être composé de nombreux matériaux différents, ce qui pose des problèmes aux recycleurs, contrairement au papier, au carton, à l’aluminium ou au plastique, pour lesquels les choses sont plus simples. »
Lutter contre l’importation illégale de déchets textiles
Le recyclage est une option parmi d’autres. Mais les déchets textiles peuvent aussi être revalorisés, comme nous l’explique Mircea Fechet, ministre de l’Environnement :
« On peut donner une seconde vie aux vêtements, avec les magasins de seconde main, que vous connaissez et qui sont très nombreux chez nous en Roumanie. Malheureusement, certains groupes introduisent illégalement dans notre pays des déchets textiles sous cette dénomination. Avec l’adhésion récente de notre pays à l’espace Schengen, l’Etat roumain va devoir redoubler de vigilance afin que cela ne se produise plus. Il existe des règles spécifiques pour le lavage et le traitement de ces vêtements. L’obligation de chaque unité administrative territoriale est de fournir des points de collecte. Il appartient à chaque maire de décider s’il y aura un point de collecte tous les 10 ou 20 pâtés de maisons. Il est peu probable que nous poursuivions les collecte de porte à porte, car cela génère des coûts et, dans le cas des matériaux recyclables, l’idéal serait que ces derniers soient couverts par la vente des matériaux recyclables. »
En Roumanie, environ 160 000 tonnes de déchets textiles sont jetées chaque année, dont environ 6 à 10 % seraient recyclables dans les conditions légales et commerciales existantes. La majorité des déchets textiles finissent dans des décharges et sont utilisés pour la récupération d’énergie. La loi oblige les autorités à assurer la collecte séparée des textiles à partir du 1er janvier 2025. (Trad : Charlotte Fromenteaud)