Il faut réduire le déficit budgétaire
Le projet de budget 2025 respectera la limite du déficit de 7 % du PIB, sans nouvelle augmentation d'impôts, affirme le ministre roumain des Finances Tánczos Barna.
Mihai Pelin, 10.01.2025, 12:23
La Roumanie termine l’année 2024 avec un déficit de 8,6 %, selon les données du ministère des Finances. Les experts soulignent que ce chiffre est énorme et qu’il figure parmi les plus élevés de l’UE. La croissance économique n’est pas robuste, car elle est la conséquence de grands déséquilibres, à la fois internes et externes. Dans ce contexte le gouvernement doit faire des efforts pour maintenir les dépenses sous un contrôle strict.
Le déficit doit diminuer cette année, ce qui représente un véritable défi, affirme le ministre roumain des Finances Tánczos Barna. Et lui de déclarer que l’objectif pour 2025 serait la sobriété dans la gestion de l’argent public, étant donné que 2024 a été une année difficile pour la Roumanie, à tous points de vue.
Tánczos Barna : « Ce fut une année électorale avec de nombreux scrutins, une année où les pensions de retraite ont été recalculées, les salaires augmentés dans plusieurs domaines et les investissements ont été soutenus avec des montants sans précédent. Je pense que c’est l’élément le plus important du budget 2024, même si l’année s’achève sur un déficit de 8,6 %. 2025 aura un déficit de 7 %. En effet, c’est un défi de maintenir les montants alloués aux investissements, et en même temps de payer les salaires et les pensions de retraites au niveau fixé en novembre 2024. Nous devons soutenir le système d’éducation, le système de santé, toutes les institutions publiques, pour combler ce déficit, mais en même temps, ce doit aussi être l’année où nous commençons à créer cet Etat équilibré, qui ne collecte pas d’impôts pour s’engraisser et embaucher encore plus personnes et fournir les mêmes services avec un plus grand nombre d’employés, à des coûts très élevés. »
Des réductions des dépenses budgétaires
Tánczos Barna a rappelé qu’en 2024, la Roumanie avait conclu un engagement de 7 ans avec la Commission européenne et qu’à la fin de cette période, elle devrait atteindre un déficit de 3 %. Il a également déclaré que, lors de l’élaboration du budget de l’Etat pour 2025, les autorités n’envisageaient pas d’augmenter la TVA ni de modifier l’impôt sur les salaires. Le ministre a mentionné que le projet de budget serait présenté à la coalition gouvernementale d’ici le 27 janvier, pour être adopté par le Parlement au cours de la première semaine de février.
Rappelons que le gouvernement dirigé par le social-démocrate Marcel Ciolacu a récemment approuvé une ordonnance d’urgence concernant certaines mesures fiscales et budgétaires dans le domaine des dépenses publiques, pour équilibrer le budget général pour 2025. Les mesures ont suscité le mécontentement du secteur privé, qui se plaint de l’imprévisibilité législative et des changements des lois fiscales du jour au lendemain. De leur côté, les syndicats préviennent que des manifestations suivront dans la période à venir et ont demandé à l’Avocat du Peuple de contester devant la Cour Constitutionnelle l’article qui prévoit le gel de l’indexation des pensions de retraite. Entrant en vigueur le 1er janvier, l’ordonnance prévoit également le gel des salaires, la suppression de certains avantages fiscaux et la restriction de certains autres avantages.