16.12.2024
Réunion aujourd’hui à Bucarest des leaders des quatre partis pro-européens qui souhaitent constituer la future majorité parlementaire pour décider du partage des portefeuilles ministériels.
Newsroom, 16.12.2024, 13:52
Politique – Les leaders des quatre partis pro-européens – Parti social-démocrate, Parti national libéral, Union sauvez la Roumanie, Union démocrate magyare de Roumanie – qui souhaitent constituer la future majorité parlementaire de Bucarest se réunissent à nouveau aujourd’hui pour décider du partage des portefeuilles ministériels. Le Parti social démocrate occupera sept ministères, le PNL, quatre, l’USR, trois et l’UDMR deux ministères. Et c’est également ce lundi que le nom du premier ministre désigné sera annoncé. Durant les négociations de dimanche, les membres de la coalition gouvernementale ont également évoqué le partage des fonctions de président du Sénat et de la Chambre des députés, ainsi que la répartition entre les quatre partis de la direction des commissions parlementaires, mais aussi les commissions qui seront accordées aux autres partis qui ont accédé au Parlement de Bucarest : l’Alliance pour l’unité des Roumains, SOS Roumanie et Parti de la Jeunesse POT (les trois sont des partis souverainistes et extrémistes). Un des sujets sur lesquels les partis pro-européens n’ont pas réussi à se décider est le soutien d’un candidat unique de la coalition gouvernementale aux élections présidentielles. Entre temps, les négociations se poursuivent pour l’élaboration d’un programme gouvernemental et des projections budgétaires et dans ce contexte une réunion avec le ministre des finances, Marcel Bolos est également prévue.
Parlement – Dernière semaine d’activité pour les membres du Parlement de Bucarest de l’actuelle législature. A l’issue de quatre ans de mandat, de nombreux projets et initiatives législatives demeurent inachevés et seront continuées par le nouveau Parlement, dont la première réunion est prévue pour vendredi. Parmi les projets en cours de déroulement figure aussi le nouveau code forestier, présent à l’ordre du jour de la Chambre des Députés depuis plusieurs mois. C’est un jalon du Plan national de redressement et de résilience et une priorité du Gouvernement qui affirme que le document devrait être adopté avant la fin de l’année. Jusqu’ici, les élus nationaux ont décidé entre autres de confisquer les véhicules qui transportent du bois volé, de constituer des ceintures vertes autour des grandes villes, d’accorder aux producteurs de meubles de Roumanie le droit de préemption aux matières premières de qualité à un prix convenable, d’instituer l’obligation d’installes des caméras de vidéosurveillance des routes dans les forets et l’interdiction de la coupe blanche dans toutes les aires protégées. Par ailleurs, le Senat doit voter sur les projets qui proposent de sanctionner le cumul des fonctions rémunérées par le budget et la réduction à deux du nombre de mandats pour les chefs des services de renseignement.
Révolution – La ville de Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie commémore aujourd’hui les 35 écoulés depuis la Révolution anticommuniste roumaine. Ce fut le 16 décembre 1989 que les fidèles se sont rassemblés devant la paroisse réformée pour soutenir le pasteur László Tőkés, que la police politique de l’époque, la Securitate, menaçait d’évacuer. Leur protestation s’est transformée en une révolte populaire. La répression déclenchée par les forces de l’ordre a fait une centaine de morts et plusieurs centaines de blessés. Timisoara est devenue le 20 décembre la première ville roumaine libérée du communisme et d’ici la flamme de la liberté s’est propagée à travers le pays. Sous le titre « 35 ans de liberté »le long de cette semaine, plusieurs événements de commémoration sont dédiés aux héros martyrs dont des conférences, des expositions, des spectacles, des concerts et des projections de films. Un portail de la liberté sera également inauguré ce lundi : il s’agit d’une installation lumineuse qui reproduira les sons enregistrés durant la Révolutions, suivie par une marche devenue déjà une tradition sous le slogan « Les héros ne meurent jamais ». Demains, c’est une journée de deuil alors que le 20 décembre les manifestations s’achèveront par un concert de rock.
CAE – La cheffe de la diplomatie roumaine, Luminiţa Odobescu, participe, aujourd’hui à Bruxelles, à la réunion des ministères des AE des Etats membres de l’UE – le conseil Affaires Etrangères. C’est la première réunion depuis le début du mandat le 1er décembre de Kaja Kallas, en tant que Haut représentant des Affaires Etrangères et la politique de Sécurité de l’UE et vice-présidente de la Commission européenne. L’agenda de la réunion inclut aussi l’agression de la Russie contre l’Ukraine, les évolutions en Géorgie, la situation au Proche Orient, en Syrie et au Belarus. L’agression de la Russie contre l’Ukraine sera analysée dans la perspective des évolutions les plus récentes sur le terrain, de la consolidation de la pression de l’UE contre la Russie, y compris de l’adoption du 15e paquet de mesures restrictives et de la poursuite du soutien pluridimensionnel de l’UE à l’Ukraine.
Energie – L’Etat d’urgence dans le secteur énergétique a été institué en République de Moldova pour une période 60 jours. La mesure a été instituée puisque la région séparatiste de Transnistrie risque de se voir couper l’alimentation en gaz par le géant énergétique russe Gazprom, ce 1er janvier. Et c’est en Transnistrie que se trouve une centrale électrique alimentée par le gaz russe qui constitue un pilier pour l’économie de la région séparatiste et qui fournit également une grande partie de l’électricité utilisée en République de Moldova, soit quelque 70%. Le long de l’Etat d’urgence, les autorités peuvent instituer des mécanismes de collecte rapide des payements faits par les consommateurs et imposer des mesures de rationalisation de la consommation. Les autorités peuvent également instituer un régime spécial de procuration de l’électricité, c’est-à-dire de conclure des contrats directs, afin d’assurer les importations d’énergie.