15.11.2024 (mise à jour)
Le président roumain Klaus Iohannis effectue une visite officielle en Allemagne./ Le ministère de l’Energie de Bucarest a signé vendredi le contrat portant sur le développement des Unités 3 et 4 de la centrale nucléaire de Cernavoda, le projet le plus important des dernières décennies pour le secteur énergétique roumain. / La CE a révisé à la baisse ses prévisions pour la croissance économique de la Roumanie pour cette année
Newsroom, 15.11.2024, 19:54
Visite – Le président roumain Klaus Iohannis a entamé vendredi une visite officielle en Allemagne, à l’invitation de son homologue Frank-Walter Steinmeier. Le chef de l’Etat roumain doit rencontrer le chancelier fédéral Olaf Scholz et le président du Parlement allemand, le Bundestag. Les pourparlers visent à consolider la coopération roumano-allemande au niveau politique, économique et sécuritaire, avec un accent mis sur le renforcement de la posture de dissuasion sur le Flanc est de l’OTAN et sur la consolidation des relations transatlantiques. A l’agenda des pourparlers également : la poursuite de l’appui pour l’Ukraine et le soutien accordé à la stabilisation et au développement de la République de Moldova. Notons que l’Allemagne est le principal partenaire commercial de la Roumanie et le deuxième investisseur dans l’économie roumaine.
Energie nucléaire – Le ministère de l’Energie de Bucarest a signé vendredi le contrat portant sur le développement des Unités 3 et 4 de la centrale nucléaire de Cernavoda en association avec des compagnies américaines, canadiennes et italiennes. Pour le secteur énergétique roumain, c’est le projet le plus important des dernières décennies, a précisé sur les réseaux sociaux le ministre Sebastian Burduja. Et d’ajouter qu’à l’horizon 2031-2032, lorsque les travaux seront finalisés, la Roumanie pourra assurer elle-même plus de 30 % de son nécessaire d’énergie en se servant uniquement de la production nucléaire. Grâce à ces deux nouveaux réacteurs, la production annuelle augmentera de plus de 11 000 Mégawatts/h durant au moins une trentaine d’années de fonctionnement. Plus de 19 000 emplois bien rémunérés seront créés et le pays évitera des émissions d’au moins 10 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an. A noter également que les Unités 3 et 4 de la centrale nucléaire de Cernavoda pourrons couvrir l’équivalent de la consommation actuelle de plus de 7 millions de foyers.
Economie – La Commission Européenne (CE) a révisé à la baisse ses prévisions pour la croissance économique de la Roumanie pour cette année, tablant désormais sur 1,4 % au lieu des 3,3 % estimés au printemps. Selon Bruxelles, côté investissements, la Roumanie se classe 3e en UE en 2024, 2e – l’année prochaine et première en 2026. Pourtant c’est toujours la Roumanie qui enregistre le taux d’inflation le plus élevé de cette année, pour se classer 2e en 2025 avant de revenir en première position en 2026. Quant au déficit budgétaire, la Roumanie est toujours en queue du peloton européen, ayant le déficit le plus élevé de l’espace communautaire pour les trois années mentionnées. La CE précise aussi que les prévisions concernant l’économie roumaine n’ont pas inclus les mesures envisagées pour réduire le déficit budgétaire que l’Exécutif de Bucarest a présentées à Bruxelles le 25 octobre dernier, étant donné que le plan fiscal n’était pas clair.
Mines – La CE a approuvé une aide de 790 millions d’euros, une somme que l’Etat roumain doit utiliser pour couvrir les coûts exceptionnels causés par la fermeture de 4 mines de charbon considérées comme non-compétitives. Il s’agit plus précisément des mines de Lonea, Lupeni, Livezeni et Vulcan situées dans la Vallée de la rivière de Jiu (ouest). Selon l’Exécutif communautaire, cette mesure aidera la Roumanie à éliminer progressivement la production de charbon à l’horizon 2032, aux termes des engagements assumés dans son Plan National de Relance et de Résilience et dans le cadre de ce que l’on appelle la transition juste vers une économie sans émissions polluantes. C’est le Complexe énergétique Valea Jiului, qui gère les 4 mines, et la Centrale électrique de Paroşeni qui bénéficieront de cet argent. Il servira à couvrir les coûts sociaux pour les ouvriers qui ont perdu ou qui perdront leur emploi ainsi que les dépenses concernant les travaux de sécurité et de réhabilitation nécessaires à la fermeture des 4 exploitations minières.
F-35 – Le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué la loi portant sur le rachat de 32 avions de combat F-35. Ceux-ci feront l’objet d’un contrat entre la Roumanie et les Etats-Unis dont la valeur s’élève à 6 milliards et demi d’euros. Cette acquisition sera financée des fonds issus du budget d’Etat, de crédits et des garanties pour des crédits offerts par le gouvernement des Etats-Unis ou bien d’un mélange de ceux-ci. La Roumanie achètera aussi le soutien logistique, ainsi que les services spéciaux d’instruction des pilotes qui opéreront ces avions multi-rôle de 5e génération. A noter aussi que récemment le chef de l’Etat-major de la Défense, le général Gheorghiţă Vlad, avait déclaré qu’à cause de la complexité des stages de formation, les premiers avions F-35 devraient arriver en Roumanie à l’horizon 2030.
Statistiques – Près des 3 quarts des Roumains s’inquiètent pour la hausse des prix. C’est ce que révèle la plus récente étude « 2024 Holiday Shopping Report », menée au niveau européen. Selon l’enquête, 72 % des Roumains alloueront un budget plus réduit pour ces vacances d’hiver et comptent diminuer drastiquement le budget destiné à plusieurs catégories d’achats. Sur l’ensemble des Européen, les Français dénoncent aussi des soucis financiers, tout comme les Espagnols et les Italiens. Inquiets de la hausse des coûts, du prix de l’énergie et des pressions financières personnelles, les Européens ont tendance à se concentrer sur les dépenses essentielles. La santé occupe la troisième place sur la liste des craintes des Européens et, implicitement, des Roumains.
Marchés de Noël – Coup d’envoi, ce vendredi, à Sibiu, dans le centre de la Roumanie, d’un des marchés de Noël les plus visités d’Europe de l’Est. La principale attraction en est le sapin installé sur la Place centrale de la ville, décoré de milliers de lumières, mais aussi les 120 cabanes des commerçants venus présenter leurs produits saisonniers et souvenirs. Le marché de Noël de Sibiu est l’événement de ce genre le plus ancien de Roumanie, visité annuellement par quelque 300 000 touristes roumains et étrangers. Un autre marché tout aussi intéressant ouvre ses portes à Craiova, dans le sud. Avec une envergure européenne, cette foire attend ses visiteurs avec des expériences les plus diverses. A Brasov, dans le centre ainsi qu’à Oradea dans le nord-ouest, les marchés de Noël attendent leurs visiteurs à commencer par le 29 novembre.