Un plan pour protéger les enfants et augmenter le taux de natalité
Les autorités roumaines continuent de promettre des mesures visant à protéger les enfants et à augmenter le taux de natalité.
Daniela Budu, 23.10.2024, 12:33
Il y a un an, le gouvernement de Bucarest a adopté la « Stratégie nationale pour protéger les droits de l’enfant ». Le Parlement vient d’adopter une loi selon laquelle 2025 sera « l’Année de l’enfant en Roumanie ». Les autorités annoncent qu’elles préparent une série de mesures pour soutenir les enfants et promouvoir leurs droits, notamment ceux issus de milieux défavorisés.
Quelles directions prend la loi ?
La loi adoptée par le Parlement au début de ce mois prévoit plusieurs axes d’action, parmi lesquelles l’organisation d’événements dédiés au développement social, éducatif, culturel et civique des enfants, ainsi que l’allocation de fonds spécifiques pour soutenir ces initiatives. Elle prévoit également la priorité des investissements dans les infrastructures destinées aux enfants. Selon les responsables, bien qu’il existe une législation nationale spécifique, une stratégie claire et un plan d’action appelé « Garantie européenne pour l’enfance » au niveau de tous les Etats membres de l’UE, en adoptant cette loi la Roumanie fait un pas supplémentaire.
La représentante spéciale de l’ONU pour lutter contre la violence contre les enfants, Dr. Najat Maalla M’jid, est du même avis. Lors d’une récente visite en Roumanie, elle a salué les progrès significatifs réalisés dans le domaine de la protection et des droits de l’enfant, ainsi que ce concernant la lutte contre la violence envers les mineurs au cours des deux dernières années. Elle a aussi estimé que cette initiative était un exemple de bonne pratique et a suggéré qu’une année consacrée aux enfants dans plusieurs Etats pourrait stimuler les investissements internationaux en ce qui concerne la protection de l’enfance. « La Roumanie a enregistré d’importants succès en matière de protection et de bien-être des enfants, avec de multiples stratégies, plans et réformes législatives dans ce domaine. Je crois que la Roumanie est dans une excellente position non seulement pour continuer à diriger ces efforts au niveau national, mais aussi pour devenir un exemple au niveau international en matière de protection de l’enfance » – a déclaré la responsable en visite à Bucarest.
Et pourtant la représentante de l’ONU a souligné que l’Etat restait confronté à de nombreux défis dans ce domaine.
La natalité en déclin
Par ailleurs, lors d’une table ronde qui a eu lieu ce mardi à Bucarest, le problème de l’augmentation du taux de natalité en Roumanie a également été abordé. Dans ce contexte, affirment les représentants du gouvernement, l’infertilité doit être inscrite à l’agenda public et une stratégie nationale est nécessaire pour aider les femmes et tous les couples qui souhaitent devenir parents, pour les soutenir à travers des mesures fiscales et économiques, ainsi qu’à travers un accès adéquat à tous les services de santé. Selon les statistiques officielles, l’infertilité touche, à l’échelle mondiale, un sixième de la population adulte. En Europe, par exemple, on estime qu’environ 25 millions de couples sont confrontés à des problèmes d’infertilité. Les faibles taux de natalité et l’augmentation de l’infertilité ont des effets qui, selon les autorités, peuvent conduire à des phénomènes irréversibles si des mesures ne sont pas prises maintenant. C’est pourquoi, promettent les représentants de l’Exécutif, la natalité est et restera une priorité. Dans ce contexte, la ministre de la Famille et de la Jeunesse, Natalia Intotero, a informé que le programme de fécondation in vitro était fonctionnel et sera étendu, car il constitue une réponse à la baisse alarmante du taux de natalité et aux problèmes financiers auxquels sont confrontées les familles en Roumanie.