16 candidats aux élections présidentielles de Roumanie
La liste définitive sera pourtant publiée le 10 octobre.
Roxana Vasile, 07.10.2024, 13:59
Dernière ligne droite pour les élections présidentielles de Roumanie.
Le scrutin le plus attendu de tous les quatre organisés cette année en Roumanie aura lieu en deux tours : le 24 novembre et le 8 décembre. Réuni dimanche soir pour analyser les derniers dossiers déposés, le Bureau électoral central a rejeté 10 candidats et admis 9 autres. C’est pourquoi, au total, 16 candidats figurent dans la course pour la plus haute fonction dans l’Etat roumain. La liste des compétiteurs sera publiée le 10 octobre date butoir jusqu’à laquelle les candidats doivent déposer d’autres documents obligatoires – des déclarations sur l’honneur selon lesquelles ils n’ont pas collaboré avec la Securitate, ancienne police politique du régime, ainsi que des déclarations de patrimoine et d’intérêts.
En pleine campagne électorale non-officielle
La campagne électorale pour les élections présidentielles commence officiellement le 25 octobre et s’annonce difficile, à la mesure de l’enjeu politique de cet événement. Mais la campagne électorale a déjà commencé depuis plusieurs semaines, chacun des aspirants au fauteur présidentiel essayant de maximiser ses chances dans la course présidentielle.
16 candidats
Dans l’ordre du dépôt des candidatures au Bureau Electoral Central les candidats à la présidentielle sont George Simion de l’Alliance pour l’Unité des Roumains (AUR), Elena Lasconi de l’Union Sauvez la Roumanie, Nicolae Ciuca, leader du Parti national libéral. S’y ajoute Kelemen Hunor, de la part de l’Union démocrate magyare de Roumanie, Mircea Geoana, candidat indépendant et Marcel Ciolacu, leader du Parti social démocrate.
Une candidature rejettée
Un scandale immense a éclaté samedi en soirée, suite à la décision des juges de la Cour Constitutionnelle de Roumanie d’accepter les contestations à l’enregistrement de la candidature de Diana Şoşoacă aux élections présidentielles. La très controversée eurodéputée a déposée un nouveau dossier, que le Bureau électoral central a également rejeté dimanche soir. La décision de la Cour Constitutionnelle, définitive et sans précédent d’éliminer de la course électorale la présidente du parti S.O.S. România a aggravé les dissensions entre le PSD et le PNL, actuellement partenaires au sein du gouvernement.
Les conséquences pour la course électorale
Diana Şoşoacă a accusé que son élimination de la course favoriserait le leader de l’AUR, George Simion, qui auraient ainsi des chances plus importantes d’accéder au deuxième tour de scrutin, alors que le social-démocrate Marcel Ciolacu – crédité avec la première place dans les sondages aurait un candidat plus facile dans la finale présidentielle. Cette opinion est partagée aussi par le PNL et l’USR, dont les leaders – Nicolae Ciucă et Elena Lasconi – accusent le PSD d’avoir influencé le refus des autorités d’accepter la candidature de Mme Șoșoacă. Le PSD a évidemment rejeté les accusations et Marcel Ciolacu a souligné que la Cour Constitutionnelle de Roumanie devrait publier rapidement la motivation, autrement toute cette affaire ne serait qu’une vulnérabilité du système démocratique de Roumanie. La décision de la Cour Constitutionnelle reposerait peut-être sur des arguments constitutionnels, mais elle a des effets antidémocratiques, malsains pour la démocratie – a également réagi le candidat indépendant Mircea Geoană.