Bilan de la visite à Bruxelles du Premier ministre roumain.
Le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu s’est rendu à Bruxelles cette semaine pour des discussions au sujet du déficit budgétaire de la Roumanie, du Plan national de relance et de résilience (PNRR) et du futur commissaire européen de la Roumanie.
Daniela Budu, 23.08.2024, 12:19
Jeudi, à Bruxelles, le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu s’est entretenu avec la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans une tentative de renégocier le PNRR, de conclure un nouvel accord concernant la réduction du déficit budgétaire et de négocier aussi le futur portefeuille de la Roumanie au sein de la CE.
Des négociations autour du PNRR
L’occasion pour Marcel Ciolacu de parler aussi de la 3e demande de paiement pour Bucarest, dans le cadre de son PNRR. Sur les 76 jalons requis, 4 restent en débat, dont un porte sur la baisse du plafond à compter duquel une société est considérée comme étant une micro-entreprise. Selon le Premier ministre, son gouvernement doit décider de réduire ou de garder ce plafond au niveau actuel. Pourtant s’il décide de maintenir le niveau, il faudra renoncer à une partie du 3e versement de la part de Bruxelles.
Un nouvel accord sur le déficit
Dans le cadre des discussions visant le déficit budgétaire de la Roumanie, le chef de l’Exécutif a proposé un nouvel accord s’étalant sur 7 ans, puisque les investissements les plus importants sont prévus en Roumanie dans les 2 années à venir. L’occasion aussi pour Marcel Ciolacu de présenter à la responsable européenne les investissements faits jusqu’ici dans l’infrastructure routière et ferroviaire. « Pour l’infrastructure routière, la première proposition de la Roumanie a été une allocation d’environ 13,7 milliards d’euros. La somme finale approuvée a été de 7 milliards. La différence sera co-financée par l’Etat roumain », a expliqué le Premier ministre.
Une proposition au poste de commissaire européen
Et c’est toujours lors de cette visite à Bruxelles, que le chef de l’Exécutif roumain a proposé Victor Negrescu, l’actuel vice-président du Parlement Européen, en tant que futur commissaire européen de la Roumanie, sans oublier de mentionner le fait que Bucarest était intéressé par un portefeuille économique cette fois-ci. Toutefois, la proposition officielle de la Roumanie sera transmise à la Commission dans les jours à venir.
A noter que plusieurs Etats-membres, dont la Belgique, le Danemark, l’Italie, le Luxembourg et autres, n’ont pas encore proposé de commissaire européen. Précisons aussi que chaque Etat-membre de l’UE bénéficie d’un poste de commissaire. Le gouvernement de chaque pays fait une proposition qui est par la suite approuvée par le président de l’Exécutif communautaire. C’est à la mi-septembre que les auditions de futurs commissaires européens sont prévues, suivies en octobre par le vote final au plenum du Parlement Européen.
De l’espoir pour l’adhésion totale à Schengen
Enfin, ajoutons aussi qu’à Bruxelles, le Premier ministre roumain a discuté avec Mme von der Leyen de l’adhésion de la Roumanie par ses frontières terrestres aussi à l’espace Schengen. L’occasion pour la cheffe de la CE de réitérer son plein soutien à l’intégration totale de la Roumanie au sein de l’espace de libre circulation européenne. Selon Marcel Ciolacu cela pourrait avoir lieu dans la période à venir. (trad. Valentina Beleavski)