Les conclusions des mini-vacances du 1er mai et de Pâques
Les autorités et les hôteliers roumains ont fait le bilan après le pont de Pâques.
Bogdan Matei, 08.05.2024, 12:23
Durant les mini-vacances qui ont débuté le 1er mai et ont fini après la fête de Pâques des orthodoxes (confession majoritaire en Roumanie), célébrée le 5 mai, environ 25 000 policiers, gendarmes, gardes-frontières, pompiers et personnel d’autres structures ont agi quotidiennement, pour la sécurité des citoyens – a annoncé le ministère de l’Intérieur de Bucarest. Ils ont accordé une attention particulière aux stations touristiques, aux lieux de culte, aux événements publics, ainsi qu’aux gares, aéroports et autres espaces très fréquentés. D’ailleurs, ils ont surveillé plus de 200 événements publics, auxquels ont participé environ 170 000 personnes. La nuit de samedi dernier, lors du service de la Résurrection, ils ont patrouillé devant 12 200 lieux de culte, où plus de 2,6 millions de croyants y étaient présents.
Bilan des forces d’ordre
Les autorités ont constaté une diminution du nombre des appels d’urgences enregistrés cette année pendant la période des mini-vacances. Par rapport à l’année dernière, le nombre de vols a diminué de 37,5 % tandis que celui des accidents de la route graves a diminué de 43 %. Le nombre de personnes blessées dans des accidents a quant à lui diminué presqu’à moitié.
Les équipes d’urgence ont participé à plus de 1 500 interventions, dont plus de 60 pour éteindre des incendies. Pendant ce pont, la police a émis environ 60 000 amendes, d’une valeur de 25 millions de lei, soit l’équivalent de près de 5 millions d’euros, selon les déclarations de mardi dernier de la porte-parole du ministère de l’Intérieur, Monica Dajbog. Plus de 4 500 conducteurs se sont retrouvés sans permis, dont environ 600 ont été arrêtés pour avoir consommé de l’alcool et 87 pour avoir consommé de la drogue ou d’autres substances interdites.
Les autorités ont également opéré des contrôles sur la côte de la mer Noire, lors du festival Sunwaves dans la station balnéaire de Mamaia, l’un des événements de musique techno les plus populaires d’Europe de l’Est. Suite aux perquisitions, comme à chaque édition, la police a identifié des dizaines de jeunes qui avaient pris de la drogue et ouvert plusieurs dossiers pénaux. Toujours à Mamaia, la Police a arrêté et placé en détention provisoire des citoyens étrangers qui commercialisaient de la drogue à haut risque, telles l’ecstasy, la cocaïne et la kétamine.
Bilan des employeurs de HORECA
Par ailleurs, à Mamaia, une station balnéaire de 8 kilomètres de long avec plus de 30 000 hébergements, les hôteliers se plaignent du manque de touristes pendant les mini-vacances alors que les vacanciers qui y sont venus déplorent les prix très élevés pour les services, les logements et les restaurants souvent de très mauvaise qualité. Les employeurs du secteur s’excusent affirmant que depuis plusieurs années il n’y a plus de main d’œuvre, surtout qualifiée. Il est difficile de trouver même des employeurs pour le travail manuel et, par conséquent, les professionnels du secteur se voient obligés d’embaucher des travailleurs de pays d’Asie du Sud – Pakistan, Sri Lanka, Népal. Et pourtant, les travailleurs provenant de ces endroits ont du mal à s’adapter, en raison de la barrière linguistique et les différences de mentalité.