L’exposition installation « Résurrection » de l’artiste Eugen Raportoru
Lors du vernissage de l’exposition « Résurrection », à l’intérieur de la Galerie CREART, les invités ont pu sentir l’odeur purificatrice de l’encens. La chromatique des créations, les gris déjà consacrés de l’auteur et d’autres éléments subtiles donnent la mesure d’une personnalité artistique complexe.
Ion Puican, 04.05.2024, 11:23
Cette année, durant les mois d’avril et de mai, marqués par les fêtes pascales catholiques et orthodoxes, la Galerie d’art CREART de Bucarest accueille l’exposition installation « Resurectie/Résurrection » de l’artiste visuel Eugen Raportoru. La chromatique des créations, les gris déjà consacrés de l’auteur et d’autres éléments subtiles donnent la mesure d’une personnalité artistique complexe.
Une exposition originale et sure mesure
Daniela Sultana, commissaire de l’exposition, explique le concept de l’évènement:
« Bienvenue au vernissage de l’exposition personnelle de l’artiste visuel Eugen Raportoru, accueillie par CREART, le Centre de création, art et tradition municipal de Bucarest. Comme à l’accoutumée depuis au moins une année, nous essayons de lier la thématique de l’exposition aux fêtes ou bien à certaines période de l’année. Cette fois-ci, l’événement est dédié aux fêtes pascales et couvre le laps de temps entre la Pâque catholique et la Pâque orthodoxe. C’est une exposition installation, seulement trois peintures de grandes dimensions représentant chacune une croix, la Crucifixion de Jésus et des deux brigands sur le Golgotha. … Puisque c’est une occasion sobre, qui trouve son origine dans le texte biblique, la proposition est aussi sur mesure. Si les installations précédentes exposées à CREART présentaient un grand nombre d’éléments et de couleurs, celle-ci est minimaliste et monochrome. Juste trois ouvrages et trois non-couleurs – le blanc, le noir et le gri. »
Lors du vernissage de l’exposition « Résurrection », à l’intérieur de la Galerie CREART, les invités ont pu sentir l’odeur purificatrice de l’encens. Etait-ce intentionnel de la part des organisateurs ? Daniela Sultana répond à la question:
« Evidemment, c’est l’élément proposé par l’artiste pour ajouter un élément olfactif au concept artistique. Tout le monde sait qu’il avait déjà créé des installations légendaires, il y en a eu une achetée par la Musée d’art contemporain, une autre a été présentée à l’Institut culturel roumain de Londres, au Musée du Paysan roumain, à Bucarest, et à la cinquante-neuvième Biennale de Venise. Par le projet actuel, Eugen Raportoru continue avec sa pratique, qui oscille entre installation et peinture, cette peinture qui l’a consacré et sa chromatique-signature avec ces gris emblématique. »
Qui est Eugen Raportoru, l’artiste qui se cache derrière l’exposition ?
Daniela Sultana, la commissaire de l’exposition « Résurrection », a également esquissé un portrait de l’artiste visuel Eugen Raportoru:
« Pour tenter une présentation de l’artiste visuel Eugen Raportoru, je rappellerais que cette année il a été nommé dans l’Ordre du Mérite culturel par le président de la Roumanie. Il est titulaire d’une licence et d’un master de l’Université des Beaux-Arts (UNARTE). Il est membre de l’Union des Artistes plasticiens depuis 2010 et il en reçu plusieurs fois le prix de peinture. Il est un artiste très actif, auteur de nombreuses expositions personnelles et de groupe, participant à des biennales, salons et foires de l’art locaux tels que Art Safari, le Salon d’art contemporain, ou bien le Musée d’art contemporain. Il est très actif aussi à l’étranger, par exemple à l’Académie royale des arts de Londres, au Vatican sous l’égide de l’ UNESCO, au Musée ethnique d’Oslo et de Stockholm et dans presque tous les musées du pays, tels que le Musée municipal Bucarest, le Musée de la littérature, le Musée d’art moderne et contemporain Pavel Șușară également de la capitale, au Musée Brukenthal de Sibiu, au Musée d’art de Galați, de Constanța, de Târgu Jiu, au Musée départemental Gorj et bien-sûr dans de nombreux centres et galeries d’art contemporain. »
Daniela Sultana, commissaire d’exposition à la Galerie CREART, a aussi présenté les projets sur lesquels elle planche actuellement ainsi que l’offre en préparation pour le public amateur d’art :
« Ensuite, à la Galerie CREART, nous accueillerons un projet dans le cadre de la Romanian Design Week – La Semaine du design roumain. Ce sera une nouvelle exposition installation d’un créateur de mode roumain connu aussi à l’étranger. Il s’agit de Dorin Negrău. Après, il y aura, bien évidemment, d’autres expositions personnelles, plutôt de type installation, car il faut tenir compte des dimensions de notre galerie. A cela s’ajoutera une exposition à Venise, dans le cadre de l’Institut culturel et de recherche humaniste roumain. » (Trad. Ileana Ţăroi)