Début de l’inscription des candidats aux élections locales
Feu vert en Roumanie pour l'inscription des candidats aux élections locales du 9 juin.
Bogdan Matei, 16.04.2024, 12:36
Cette année « super électorale » en Roumanie, comme l’appelle la presse nationale, marquée par les élections présidentielles en septembre et les législatives en décembre, débute le 9 juin par une première absolue : le scrutin pour le Parlement européen aura lieu simultanément avec les élections locales. 15 formations politiques ont déjà déposé leurs listes de candidats, auxquelles s’ajoutent sept candidats indépendants.
L’inscription des candidats
Et c’est ce mardi que commence l’inscription des candidats aux fonctions de maires, de présidents de conseils départementaux, ainsi que de conseillers locaux et départementaux. Les partis politiques, les alliances électorales, les citoyennes des minorités nationales et les candidats indépendants ont jusqu’au 30 avril à minuit, pour déposer leurs candidatures aux bureaux électoraux. Selon une décision du Bureau Electoral Central, le dossier de candidature doit comprendre la liste des candidats, la liste des signatures de soutien pour chaque candidat, une copie de sa pièce d’identité, une déclaration d’acceptation de la candidature, une déclaration de patrimoine et d’intérêts, ainsi qu’une déclaration sur l’honneur que le candidat n’a été ni cadre de la Securitate, soit la police politique de l’ancien régime communiste, ni collaborateur de celle-ci.
La campagne électorale
La campagne électorale des élections pour le Parlement européen, débute le 10 mai à minuit sur les chaînes de radio et de télévision publiques et privées, et se termine le 8 juin à 7 heures du matin. Pour les élections locales, la couverture de la campagne électorale dans les médias audiovisuels débutera le 10 mai à minuit et se terminera le 7 juin à 7h00 du matin. Les médias s’attendent à une campagne intense en raison du chevauchement inhabituel entre les élections pour le Parlement européen et les élections locales. Selon les analystes, cette situation risque de contaminer les débats sur les politiques européennes, tel le célèbre et de plus en plus impopulaire Pacte vert européen, avec des disputes entre les candidats sur des problèmes spécifiques aux municipalités.
Deux élections organisées simultanément
La situation de la coalition gouvernementale Parti Social-Démocrate-Parti National-Libéral est la plus bizarre, selon la presse roumaine. Lorsqu’ils ont décidé d’organiser simultanément les sections locales et les celles pour le Parlement européen, les responsables de Bucarest ont invoqué la réduction des dépenses, ainsi que la participation au vote, qui est toujours plus élevée lorsque les citoyens doivent élire leurs maires que lorsqu’il s’agit d’élire des députés européens.
Une autre première absolue est le fait que les deux partis au pouvoir ont dressé une liste commune de candidats pour les élections européennes, bien qu’en effet ils appartiennent à des familles politiques différentes : le Parti Social-Démocrate est membre du groupe des socialistes européens, tandis que le Parti National-Libéral appartient à la famille des populaires. Et pourtant, dans la plupart des villes et communes du pays les sociaux-démocrates et les libéraux présentent leurs propres candidats aux postes de maire et de président des conseils départementaux, ce qui ne fait qu’intensifier la compétition électorale. Même si la campagne électorale n’a pas encore commencé, les débats politiques à la télévision sont déjà remplis d’attaques réciproques entre les représentants des deux partis au pouvoir.