Qui sont les candidats au Parlement européen ?
Finies les inscriptions, désormais on connait les partis et les candidats au Parlement européen.
Ştefan Stoica, 12.04.2024, 14:00
Quinze partis et alliances électorales ou politiques, ont déposé des listes de candidats pour les élections européennes du 9 juin, scrutin qui ouvre le marathon électoral de cette année. S’y ajoutent sept candidats indépendants qui briguent également des mandats d’eurodéputés.
Rappelons-le, les élections locales auront également lieu le 9 juin, selon une décision du gouvernement social-libéral fortement contestée par l’opposition. Les élections pour le poste de président auront lieu en septembre et cette année super-électorale s’achèvera en décembre avec par des élections législatives.
Conformément à la décision du Bureau Electoral Central et au calendrier établi, le délai de dépôt des listes de candidats aux élections européennes et de leurs dossiers a expiré le 10 avril. Les partis politiques, les alliances et les organisations des minorités nationales ont également soumis des listes de signatures de soutien, comprenant au moins 200 000 personnes. Quant aux candidats indépendants, ceux-ci doivent présenter des listes d’au moins 100 000 personnes.
La stratégie du Pouvoir
Les élections européennes sont un test majeur pour tous les partis, mais surtout pour l’Alliance électorale Parti Social-Démocrate-Parti National-Libéral récemment créée. Les sociaux-démocrates et les libéraux dirigent le Gouvernement depuis près de 3 ans, bénéficiant d’une coalition parlementaire, pour l’instant imbattable. En cas de succès aux élections pour le parlement européen ils comptent se porter candidats dans le cadre de la même alliance électorale aussi aux prochaines élections. Les deux partis visent à remporter plus de la moitié des mandats repartis à la Roumanie au sein du Parlement européen et ainsi garder sous contrôle le courant extrémiste.
Les extrémistes roumains rejoindront également le PE
Le principal représentant de ce courant est sera selon l’opinion quasi-unanime des commentateurs politiques, l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), un groupe parlementaire souverainiste, populiste et ultranationaliste. Elle s’est fait connaître ces dernières années par des protestations à la limite de la légalité contre les vaccins et les interdictions imposées par la pandémie, par le langage sulfureux et même par les gestes violents de ses leaders. Le parti SOS Roumanie, constitué de dissidents de l’AUR, a également présente une liste de candidats au Parlement européen. Somme toute, tant l’AUR que SOS Roumanie ont le même appétit pour les théories de conspiration et expriment avec virulence des visions anti-occidentales. Les sondages accordent aux deux partis, mais surtout à l’Alliance AUR, de bonnes chances d’envoyer des représentants à Bruxelles.
L’opposition de centre-droit se mobilise
Un concurrent démocratique pour l’alliance électorale Parti Social-Démocrate-Parti National-Libéral est l’Alliance de la Droite Unie, formée par l’Union Sauvez la Roumanie, le Parti du Mouvement Populaire et la Force de la Droite, ce dernier s’étant séparé du Parti National-Libéral. Selon les trois formations, les libéraux ont capitulé devant le Parti Social-Démocrate, accepté la dérive vers la gauche de la politique gouvernementale et ne représentent donc plus l’électorat de centre droit.
La côté des minorités
L’Union démocrate des magyares de Roumanie a également des chances d’avoir des députés européens après les élections du 9 juin. Les candidats définitifs aux élections du Parlement européen seront annoncés le 29 avril.