Hausse des réserves de change
Le mois dernier, les réserves de change de la Banque nationale de Roumanie ont augmenté par rapport au niveau enregistré fin février, et ont dépassé le seuil de 64 milliards d’euros. Au cours du mois de mars, d’autres entrées ont été enregistrées à hauteur de 1,7 milliards d’euros , représentant la variation des réserves obligatoires en devises constituées par les établissements de crédit de la BNR, la reconstitution des comptes du ministère des Finances, entre autres. D’autres part, la BNR a aussi enregistré des sorties à hauteur de 638 millions d’euros, représentant la variation des réserves obligatoires en devises constituées par les établissements de crédit, par les paiements d’échéances et d’intérêts au titre de la dette publique libellée en devises et de la Commission européenne. Le niveau des réserves d’or est resté supérieur à 103 tonnes, mais leur valeur a augmenté jusqu’à près de 7 milliards d’euros, en raison de la hausse des prix sur le marché international. L’analyste économique Constantin Rudniţchi affirme que ces dépôts permettent à la Banque nationale roumaine de garantir un taux de change stable. Mais ils sont aussi le signe que certains fonds européens restent à la Banque nationale et ne sont pas rapidement injectés dans l’économie. Constantin Rudnitchi :
Mihai Pelin, 02.04.2024, 12:00
Une hausse qui garantit un taux de change stable
Le mois dernier, les réserves de change de la Banque nationale de Roumanie ont augmenté par rapport au niveau enregistré fin février, et ont dépassé le seuil de 64 milliards d’euros. Au cours du mois de mars, d’autres entrées ont été enregistrées à hauteur de 1,7 milliards d’euros , représentant la variation des réserves obligatoires en devises constituées par les établissements de crédit de la BNR, la reconstitution des comptes du ministère des Finances, entre autres. D’autres part, la BNR a aussi enregistré des sorties à hauteur de 638 millions d’euros, représentant la variation des réserves obligatoires en devises constituées par les établissements de crédit, par les paiements d’échéances et d’intérêts au titre de la dette publique libellée en devises et de la Commission européenne. Le niveau des réserves d’or est resté supérieur à 103 tonnes, mais leur valeur a augmenté jusqu’à près de 7 milliards d’euros, en raison de la hausse des prix sur le marché international. L’analyste économique Constantin Rudniţchi affirme que ces dépôts permettent à la Banque nationale roumaine de garantir un taux de change stable. Mais ils sont aussi le signe que certains fonds européens restent à la Banque nationale et ne sont pas rapidement injectés dans l’économie. Constantin Rudnitchi :
« Cette consolidation continue de la réserve internationale peut également nous indiquer que la réalisation de projets d’investissement avec des fonds européens reste faible. On parle beaucoup du fait qu’une bonne partie de l’argent provenant des fonds européens reste bloquée à la Banque Nationale et n’est pas injectée dans l’économie réelle. De ce point de vue, les choses semblent commencer à bouger, dans le sens où certains investissements sont remboursés, même si pour le moment nous n’avons pas de chiffre clair, mais d’après ce que nous pouvons voir, les fonds commencent à être dépensés plus rapidement et avec des sommes plus élevées. »
Baisse de l’indice de référence des crédits à la consommation
La BNR a également annoncé que l’indice de référence des crédits à la consommation (IRCC) était tombé à 5,90 % par an, contre 5,97 %, il y a trois mois. Il s’agit de la première baisse majeure depuis l’année dernière. L’IRCC est la moyenne arithmétique des taux d’intérêt quotidiens attribués aux transactions interbancaires au cours du trimestre précédent. Selon les experts, cet indice pourrait connaître une deuxième baisse à partir de juillet pour s’établir à 5,84 %. La tendance est clairement à la baisse et l’évolution entraînera une baisse des taux hypothécaires contractés par près de 500 000 Roumains. L’IRCC permet le calcul des intérêts pour les prêts à intérêt variable accordés en lei après mai 2019, alors qu’ils avaient une valeur de 2,36 %. Cet indice a été présenté par le gouvernement roumain comme une solution pour contrebalancer les effets de l’indice ROBOR trois mois, qui augmentait rapidement à la fin de l’année 2018 et, avec lui, les taux d’intérêt des Roumains. Quant à l’indice ROBOR, selon lequel est calculé le coût des prêts à la consommation en lei à intérêt variable, ce dernier a également diminué, passant à 6,05 % par an, contre 6,06% par an lors de la réunion précédente. (Trad : Charlotte Fromenteaud)