Mécontentements au sein de la société
En Roumanie, les salariés de plusieurs secteurs manifestent, mécontents de leurs salaires.
Corina Cristea, 19.03.2024, 12:37
Mécontents que l’Exécutif n’ait pas pris en compte leurs revendications salariales, lundi dernier les employés des mairies de Roumanie ont lancé un cycle de protestations. Plus précisément, pendant une semaine, ils feront une grève d’avertissement de deux heures, chaque jour, et pendant le reste du programme, ils feront une grève à la japonaise par excès de zèle. Autrement dit, ils traiteront les pétitions et les requêtes, mais dans le délai fixé par la loi – a expliqué le leader du Syndicat national des employés des communes et villes de Roumanie, Dan Cârlan. Selon les représentants syndicaux les 60 000 employés des mairies sont les seuls du système public à avoir conservé leur salaire au niveau de 2021, tandis que le gouvernement leur a promis une augmentation de 500 lei bruts (environ 100 euros).
Une décision concernant une éventuelle augmentation de salaire pourrait être prise après que l’exécution du budget des trois premiers mois de l’année sera analysée le mois prochain.
Mécontentements de la part des employés du commerce
Lundi également, environ 200 employés du commerce sont également descendus dans la rue. Ils se sont présentés devant le ministère du Travail et ont exigé que les chèques-repas et les chèques-vacances soient exonérés d’impôts. Par ailleurs, un autre mécontentement est lié à l’absence de contrat de travail national. Les manifestants se plaignent des pressions exercées par les employeurs. Selon eux, ils maintiennent souvent un niveau de salaire minimum tandis que la productivité du travail est élevée, tout comme les profits.
Une grève dans le système de santé ?
Parallèlement, après les manifestations organisées dans la capitale, en fin de semaine la Fédération de la solidarité sanitaire a organisé un référendum sur le thème du déclenchement d’une grève générale. Tous les employés du système de santé ont été invités à évaluer la pertinence et l’impact de l’augmentation des salaires de base sur les revenus salariaux individuels et à décider de déclencher une grève ou de participer à la grève. Les syndicalistes de la santé sont mécontents que le gouvernement leur ait promis une augmentation de seulement 20 % des salaires. Selon eux, ils reçoivent trop peu d’argent pour les gardes qu’ils effectuent. Les médecins ont un contrat pour les gardes, mais leur paiement se fait au niveau du salaire antérieur à celui mis à jour. Qui plus est les infirmières ne reçoivent pas de prime supplémentaire pour les gardes de nuit et pour les gardes du weekend, alors que ce programme permet d’assurer la continuité des soins.
Par la voix de leurs représentants syndicaux, les infirmiers, brancardiers et les aides-soignants déplorent que l’augmentation pour conditions dangereuses et nocives, ainsi que l’augmentation pour les gardes de nuit et l’augmentation pour les samedis, dimanches et jours fériés soient calculée sur la base salariale de 2018, donc sur un salaire antérieur à l’application de la loi sur les salaires. Le personnel technique économique et socio-administratif est dans la même situation. Un autre problème concerne le fait que le montant des cheque-repas n’est pas non plus mis à jour.
Les syndicalistes se disent déterminés à poursuivre les actions de protestation, la prochaine étape étant une grève d’avertissement.
Des protestations de la part des employés pénitentiaires
Lundi dernier les employés pénitentiaires ont également annoncé qu’ils protesteraient, dans la plupart des unités de détention, à partir du 21 mars, si la loi sur les salaires unitaires ne leur était pas appliquée.