L’édition de printemps du Salon du tourisme de Roumanie
Tour d'horizon du tourisme en Roumanie du Maramures au Banat en passant par le delta du Danube
Daniel Onea, 29.02.2024, 13:49
Organisée du 15 au 18 février, au Centre des expositions Romexpo de Bucarest, l’édition de printemps du Salon du tourisme de Roumanie a proposé des offres censées satisfaire au mieux les exigences des visiteurs.
Invitation au Maramures
Première destination conseillée : le Maramures, qui a bénéficié à lui seul d’un stand de 400 mètres carrés, dans une tente mise en place en dehors du hall d’exposition. Paul Habina, de l’Organisation du Management des loisirs, nous en dit davantage :
« C’est le stand qui saute aux yeux dès le moment où vous mettez les pieds au centre des expositions. J’ai même entendu certains dire que le Maramures a organisé son propre salon du tourisme et quelque part, ils n’ont pas eu tort, puisque cette année, nous avons fait venir plus de 12 maitres artisans et petits producteurs de la région. Ils ont présenté leurs produits gastronomiques et artisanaux. Comme la saison chaude approche à grands pas, nous avons décidé de promouvoir notamment les offres estivales. Même si nous avons essayé de faire venir à Bucarest des hôteliers de la région, certains n’ont pas pu faire le voyage. Pour eux, nous avons mis en place plusieurs écrans sur lesquels nous avons diffusé des images ou des vidéos publicitaires qu’ils ont envoyées pour cette occasion ».
L’artisanat, comme marque
Daniel Leș est l’un des maîtres artisans présent au Salon du tourisme de Bucarest. Depuis 50 ans, il apprivoise l’argile et son art lui permet de conserver intacte l’esprit des Roumains. Daniel Leș:
« C’est une véritable profession de foi et une grande responsabilité de fabriquer des objets qui parlent en quelque sorte de l’histoire du peuple roumain. Mes objets s’accompagnent tous d’un récit. Les gens ont besoin d’en écouter et de se laisser transporter dans un univers magique, comme le Maramures. C’est une région qui renferme toute sorte de secrets. Il suffit de penser aux modèles que les femmes brodent sur les chemises et les blouses et qui tiennent d’un symbolisme ancestrale. C’est notre histoire. Alors, mes amis, je vous conseille de vous rendre dans le Maramures pour renouer avec les traditions. C’est une région où la cuisine est toujours à base de produits frais, où les plantes médicinales poussent dans les jardins et où le bonheur est à portée de main. »
La contrée de Mures, idéale pour le tourisme culturel
Après le Maramures, faisons halte au Pays du Mures. Conçu selon le modèle d’une pinacothèque où chaque destination était encadrée et éclairée comme un tableau, le stand a porté la signature du Musée départemental Mures. Dana Matic de l’Association Visit Mures nous encourage à visiter sa région:
« Cette année, nous avons mis à profit le tourisme culturel, puisque plusieurs musées et galeries à travers le département viennent de rouvrir leurs portes après des années de rénovation. C’est le cas, par exemple, du Musée des Sciences naturelles qui a été fermé pendant cinq ans pour travaux, ou encore du Palais de la Culture qui rouvre après deux ans de rénovation. Le tourisme culturel a le vent en poupe et donc, je pense que c’est l’occasion idéale de le mettre à l’honneur. Depuis l’année dernière, nous avons mis au point une stratégie pour faire la promotion culturelle de la région. Après les châteaux, l’année dernière, cette année nous invitons les touristes à découvrir les musées, les maisons mémoriales et les galeries d’art de la région. »
Tulcea, aux portes du delta du Danube
Dirigeons-nous à l’autre bout de la Roumanie, plus précisément aux portes du Delta du Danube, dans le département de Tulcea. Ștefan Marian Gheorghe, du Conseil départemental local, est notre guide:
« Notre stand a été conçu afin qu’il nous permette de promouvoir le département de Tulcea et le Delta du Danube, parallèlement aux traditions pluriethniques, à l’architecture spécifique et à la cuisine du terroir. Nous avons privilégié le tourisme à l’ancienne, permettant aux visiteurs de voyager en barque, en kayac ou en canoë. Pendant les quatre jours de salon, nous avons organisé 19 moments artistiques visant à mettre en avant les singularités de chacune des 14 minorités cohabitant chez nous, dont les plus connues sont les grecque, roumaine, macédonienne et russe. Il s’agit de toute sorte de manifestations artistiques lors desquelles le public a la possibilité d’admirer les costumes traditionnels, les danses folkloriques ou encore la musique propre à chacune des minorités. »
La Bucovine, célèbre pour ses paysages … et pour ses truffes
Tout comme le Périgord français, la Bucovine roumaine est aussi célèbre pour la beauté des paysages, que pour la truffe. Ioan Mihail Robu nous invite à faire la chasse à la truffe: « Que je vous explique comment la magie opère, car c’est un acte de magie, comme vous allez le voir. Ce n’est pas compliqué. Moi, je considère la chasse à la truffe aussi bien une profession libérale qu’une passion. Une passion magique, puisque cela me permet de travailler, tout en passant un moment agréable avec mes chiens, au cœur de la nature. J’ai mis sur pieds un festival consacré à la truffe, car j’ai voulu la rendre plus accessible aux gens qui la considère souvent comme un produit de luxe. Balivernes ! Le Festival de la truffe est justement une bonne occasion pour tout le monde de goûter un bout de ce champignon exceptionnel. La truffe fraîche, à peine cueillie de la forêt, n’a rien à voir avec celle qu’on peut acheter dans les rayons des épiceries. Elle a un parfum divin. Voilà pourquoi, je vous encourage tous à nous rendre visite en Bucovine pour faire une sortie en forêt et partir en quête de truffes. »
A ne pas rater non plus les régions de Buzau et du Banat
Déplaçons-nous vers le stand de la région de Buzau. Imaginé comme une sorte de laboratoire, il a proposé aux visiteurs la possibilité de regarder de près des boules d’ambre, des cristaux de sel ou des gouttes de résine. La Compagnie nationale du sel, Salrom, a présenté sur son stand différents centres de cure de Roumanie, le Banat a notamment privilégié le tourisme vert et actif, tandis que le département d’Alba Iulia a fait la promotion du Palais des Princes, résidence des princes transylvains. Mais de tout cela, nous parlerons dans les prochaines éditions de notre rubrique. (Trad : Ioana Stancescu)