De l’appui pour l’Ukraine
Deux ans après l’invasion russe à grande échelle, les dirigeants du G7 se sont engagés à soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire.
Corina Cristea, 26.02.2024, 12:53
Sur toile de fond de l’augmentation des pertes, de la pénurie de munitions et de troupes, du gel de l’aide financière américaine et de la possibilité que la présidence américaine soit reprise par Donald Trump, les Ukrainiens ont accueilli deux années de guerre avec de l’inquiétude pour ce que l’avenir pourrait leur réserver. Et bien qu’il reconnaisse que la situation est extrêmement difficile pour ses forces, Kiev reste tout aussi déterminé à gagner cette guerre.
« L’Ukraine réussira », a déclaré, le 24 février dernier, avec la même conviction qu’aux premiers jours du conflit, le président Volodymyr Zelensky, depuis l’aéroport d’Hostomel, capturé par les troupes russes aux premières heures de l’invasion et théâtre de violents combats par la suite.
L’Union européenne et le Canada soutiennent Kiev
A son tour, l’Union Européenne reste tout aussi déterminée dans son soutien à Kiev. « Plus que jamais, nous soutenons fermement l’Ukraine. Financièrement, économiquement, militairement, moralement. Jusqu’à ce que le pays soit enfin libre », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a salué « la résistance ’extraordinaire du peuple ukrainien ».
Ce weekend, elle s’est rendue à Kiev, aux côtés de la première ministre italienne Giorgia Meloni, du premier ministre belge Alexander De Croo et du premier ministre canadien Justin Trudeau. L’occasion pour la cheffe de l’Exécutif communautaire d’annoncer aussi du versement à l’Ukraine, en mars prochain, d’une première tranche d’aide macro-financière de 50 milliards d’euros issue du budget de l’UE jusqu’à 2027.
De l’appui depuis le Sommet G7
Samedi encore, à l’issue d’un sommet du G7 tenu en visioconférence et dirigé depuis Kiev par la première ministre italienne, Giorgia Meloni, les dirigeants des sept pays les plus développés du monde ont promis de soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire, ajoutant qu’ils chercheraient des moyens à faire payer la Russie pour les dégâts causés par l’invasion. Le G7 s’est également engagé « à agir contre les tiers qui soutiennent matériellement la guerre de la Russie, notamment en imposant de nouvelles mesures contre les entités (…) des pays tiers ».
« Nous demandons l’approbation d’une aide supplémentaire pour couvrir les besoins budgétaires exceptionnels de l’Ukraine en 2024 », indique également le communiqué du G7, faisant allusion au blocage par les républicains au sein du Congrès américain du programme d’aide financière supplémentaire de 61,4 milliards de dollars demandée par le président démocrate Joe Biden.
Des nouveaux accords de l’Ukraine avec l’Italie et le Canada
Enfin, c’est toujours ce samedi à Kiev, que le président Volodymyr Zelenski a signé des accords bilatéraux de sécurité avec les premiers ministres italien et canadien. L’Italie et le Canada ont ainsi rejoint la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France et le Danemark pour conclure avec Kiev un accord de sécurité de 10 ans – soit des accords destinés à renforcer la sécurité de l’Ukraine jusqu’à ce qu’elle ne devienne membre de l’OTAN. La veille, l’UE avait approuvé aussi son 13e paquet de sanctions contre la Russie. A son tour, la Grande-Bretagne a annoncé samedi un plan financier de 245 millions de livres sterling pour aider l’Ukraine à reconstituer ses stocks de munitions.