Le secteur des PME
La fin de lannée approche, cest le moment où toute une série de classements concernant lactivité sont rendus publics. Par exemple, celui des compagnies privées de Roumanie, un événement de référence pour le milieu des affaires roumain.
Florin Orban, 08.12.2015, 15:17
Ce fut une édition où l’organisateur, le Conseil national des PME privées de Roumanie, a mis en avant les mérites des entrepreneurs ayant les meilleures performances en 2014. Le président du Conseil national des PME de Roumanie, Ovidiu Nicolescu, précisait dans un entretien à Radio Roumanie : « Le classement des compagnies privées de Roumanie, selon une analyse professionnelle sur les 635.200 firmes qui ont présenté leur bilan, prouve qu’il y a un progrès général des PME. Des performances plus importantes sont obtenues notamment dans le domaine des industries travaillant pour le marché étranger, et aussi dans le domaine de l’informatique, et aussi certains secteurs du domaine du bâtiment. On enregistre de belles performances aussi dans l’industrie alimentaire, notamment en matière de produits écologiques. Donc, en général, les performances ont été atteintes dans les secteurs liés à la nouvelle économie, l’économie fondée sur la connaissance, sur l’innovation, sur l’internationalisation. Malheureusement, ces performances se retrouvent chez une élite des PMEs, parce qu’une grande partie d’entre elles survivent à peine, et font des efforts pour continuer leur activité. »
Mais est-ce que par rapport à d’autres années, les choses se sont améliorées en ce qui concerne les compagnies qui mettent l’accent sur le développement ? Ovidiu Nicolescu : « Nous constatons là encore une certaine amélioration, pas aussi importante que nous l’aurions souhaité, mais c’est un mieux par rapport aux années précédentes. Par exemple, selon les analyses que nous avons faites depuis le début de cette année par entretiens directs auprès de 1375 entrepreneurs, le poids des compagnies qui font constamment la même activité est d’environ 60% de toutes, et pour l’année prochaine, par exemple, près de 28% se proposent de développer leur activité, ce qui est une bonne chose. Le fait que 3 entreprises sur 10 souhaitent amplifier leur performance est une très bonne chose et c’est très bon non seulement pour elles, et je souhaite souligner cette idée, parce que des compagnies plus nombreuses, meilleures, plus performantes, quelle qu’en soit la taille que qu’est-ce que cela signifie? Plus d’emplois, plus de produits, des services sur le marché, une valeur ajoutée plus grande créée au niveau national, des recettes plus importantes au budget de l’Etat. »
Le président du Conseil national des entreprises privées petites et moyennes de Roumanie a également fait référence aux facteurs qui ont déterminé de meilleures performances des entreprises : « Les principaux facteurs qui ont déterminé cette évolution positive dans l’ensemble sont tout d’abord, une certaine normalisation du milieu des affaires, le fait que plus d’esprit de suite s’est manifesté dans les mesures législatives, et c’est un élément qui a rendu à une partie des entrepreneurs la confiance en le milieu des affaires. Un autre élément très important, c’était que, dans les conditions de la crise de 2010-2011 de Roumanie, les entrepreneurs roumains, soumis à beaucoup de défis, ont perfectionné leur management, ont amélioré leur marketing. Cette crise a été une très bonne école pour ceux qui ont survécu. On constate maintenant qu’une grande partie des entreprises, surtout au niveau des PME, pratiquent une gestion et un marketing plus performant, elles savent gérer avec plus de précaution leurs fonds et supputent davantage et tout cela se reflète dans les performances d’ensemble des compagnies ».
A partir du 1er janvier, un nouveau Code fiscal entre en vigueur qui prévoit principalement la baisse de la TVA de 24 à 20% et la réduction de la TVA d’un autre point de pourcentage, jusqu’à 19% en 2017. Ovidiu Nicolescu : « Le Code fiscal contient trois catégories d’améliorations qui auront un effet positif sur toutes les compagnies, y compris les PMEs. Premièrement, le fait que certains éléments de fiscalité ont été réduits, comme la TVA, l’imposition des dividendes etc. Cela contribuera à accroître les investissements, à accumuler, et cela fera sortir une partie de l’économie grise en surface. Deuxièmement, de nombreuses procédures fiscales ont été simplifiées, ce qui engendrait de très grandes difficultés et des coûts exagérés, surtout au niveau des micro-entreprises et des petites entreprises. Et troisièmement, le mécanisme fiscal, dans son ensemble, fonctionnera beaucoup mieux, sera plus harmonieux et plus fonctionnel. »
Notons que la Stratégie nationale pour le développement des PMEs 2020 estime une hausse du nombre des entreprises petites et moyennes de Roumanie de plus de 40%, de 24 entreprises par millier d’habitants à 35,45 en 2020. Pour ce qui est du nombre de salariés dans les PMEs, la stratégie prévoit une hausse de 2,6 millions en 2013 à 3,2 millions en 2020. Les cinq directions de la stratégie pour les PMEs sont le soutien à l’entrepreneuriat, l’accès des PMEs à un financement approprié, l’accès des compagnies à la compétence et à l’innovation, l’accès sur les marchés et la réaction de l’administration publique aux besoins des compagnies petites et moyennes. (trad. Ligia Mihaiescu)