Marché immobilier roumain
Un marché qui demeure particulièrement dépendent des crédits bancaires.
Florin Orban, 28.10.2014, 17:29
Le marché immobilier roumain demeure particulièrement dépendent des crédits bancaires à la suite du faible développement du marché de capital vis-à-vis des autres pays d’Europe où se manifeste une tendance de hausse du poids des financement dans ce domaine de sources non-bancaires selon une analyse de la compagnie de consulting immobilier DTZ ECHINOX.
C’est la raison pour laquelle les fonds d’investissements qui détiennent des propriétés en Roumanie et qui, en général, font appel à l’attraction de ressources du marché de capital le font, malheureusement, sur d’autres bourses et non pas de Bucarest — précise-t-on dans un communiqué de la société mentionnée.
Les détails concernant les mouvements récents du marché en question sont offerts pour Radio Roumanie par le président de l’Association des Brokers Immobiliers, Dragos Vâlceanu : « Le marché immobilier a toujours présente de l’intérêt car si l’argent est investi soigneusement peut rapporter des bénéfices beaucoup supérieurs par rapport à l’intérêt bancaire, surtout dans les circonstances où les intérêts ont beaucoup baissé actuellement. Plus que cela, les prix ont atteint un niveau qui motive les clients à faire un tel investissement car, d’habitude, si on fait un calcul, même à première vue, le taux auquel on s’engage pour in crédit hypothécaire est, souvent, moindre que le loyer q’on pourrait toucher pour le même logement et, donc, le marché immobilier subit , aussi, cette pression. Les gens qui louent leur appartement et qui payent depuis longtemps ce loyer mettent la pression sur le marché immobilier et réfléchissent sérieusement à faire une acquisition et, en plus, il y a aussi les petits investisseurs qui disposent de liquidités et qui n’ont pas besoin d’un crédit mais qui sont obligés, au lieu de placer 50 milliers d’euros dans une banque et ne pas obtenir d’intérêt, d’acheter plutôt un apertement à deux pièces à louer et obtenir 7 à 8% par an du loyer ce qui est un très bon rendement. »
Mais, qu’est-ce qui se passe au niveau des prix du marché immobilier ? Dragos Vâlceanu répond : « A tout moment, on peut s’attendre à ce que les prix reprennent leur croissance car il y a, déjà, des statistiques qui le suggèrent puisque les prix ont cessé de baisser. Au contraire, dans certaines zones et pour certaines types de propriétés, les prix ont d’ores et déjà entamé leur croissance, timidement, il est vrai, mais croissance quand même. Le tout dépend du type de propriété et de la zone. De toute façon, ces prix ont baissé jusqu’au niveau duquel cette hausse a démarré. Chez nous, le choc de la baisse des prix n’a pas été tellement évident, comme dans d’autres pays et n’a pas affecté si grièvement beaucoup de personnes, de sorte que nombreux sont ceux qui ont oublié que dans ce domaine un petit risque demeure, comme le fait qu’on peut se retrouver dans la situation d’acheter un appartement dont le prix soit moindre dans deux ans. Oui, ce risque existe. »
Ces derniers temps, selon l’Institut National des Statistiques de Bucarest, le nombre des autorisations de construire pour les immeubles résidentiels a commencé d’augmenter vis-à-vis de l’année dernière, pas beaucoup, mais la croissance est là. « Cette évolution est un signe positif pour le secteur du bâtiment mais doit être consolidée au fil des jours et être accompagnée d’une dynamique positive de léconomie en général » dit l’analyste immobilier Radu Zilisteanu : « Ceci reflète une légère croissance du sentiment à l’égard du marché immobilier ce qui est l’expression d’un léger réviriment de la confiance. Plus que cela, la stabilisation économique à l ‘échelon européen a permis aux citoyens roumains qui travaillent à l’étranger aient des envois d’argent accrus vers leurs familles de sorte à pouvoir dire qu’un léger sentiment positif s’est installé vis-à-vis de ce qui va se passer l’année prochaine. »
Remarquons qu’à partir du mois de septembre, le prix moyen des appartements de Bucarest a légèrement baissé par rapport au mois précédent jusqu’au niveau de 1.054 euros le mètre carré selon le portail « imobiliare.ro ».
En échange, à Cluj Napoca, Timisoara et Brasov les prix ont augmenté de 1,5% à 3,1%. Ainsi, à Cluj, le prix moyen est parvenu à 95,1 euros /mètre carré, à Timisoara à 835 euros /mètre carré et à Brasov à 840 euros le mètre carré. Selon un rapport rédigé par la compagnie JONES LANG LASSALLE, le volume des investissements du marché immobilier de Roumanie enregistré pendant la première moitié de l’année de 2014 est estimé à 432 millions d’euros, davantage que toutes les valeurs annuels enregistrées depuis 2008.
Le représentant de la compagnie mentionnée, Andrei Vàcaru, s’attend à ce que « ce volume augmente de façon significative jusqu’à la fin de l’année et s’approcher des niveaux enregistrés avant la crise car plusieurs projets importants se trouvent actuellement en phase de négociations avancées.
Au-delà de la hausse du volume des investissements, les transactions en déroulement montrent que le nombre des acheteurs potentiels intéressés par des propriétés en Roumanie est plus grand, ce qui se reflète dans une croissance significative des liquidités du marché » – apprécie Andrei Vàcaru. (Trad. Costin Grigore)