Le marché des médicaments
Les ventes de médicaments en Roumanie au prix de distribution ont baissé pendant le premier trimestre de lannée courante de 4% par rapport à la période similaire de lannée précédente...
Florin Orban, 23.09.2014, 13:35
Selon les statistiques les plus récentes, les ventes de médicaments en Roumanie au prix de distribution ont baissé pendant le premier trimestre de l’année courante de 4% par rapport à la période similaire de l’année précédente se chiffrant à quelques 668,8 millions d’euros. Le directeur général de CEGEDIM Roumanie, Petru Cràciun, déclare que « l’évolution du premier trimestre a été une fois de plus en dessous des attentes sur la toile de fond d’un hiver plus chaud que de coutume ce qui a mena à la baisse du marché, tant au niveau du premier trimestre qu’au niveau des derniers 12 mois. Pour 2014, les prévisions continuent d’indiquer une légère baisse » – a poursuivi Petru Cràciun. Durant la période analysée les ventes à travers les pharmacies ont baissé de 3,9% jusqu’à 580,8 millions d’euros et à travers les hôpitaux de 4,9% jusqu’à un niveau de 88,2 millions d’euros.
En ce qui concerne l’évolution du marché du domaine, nous avons appris les détails de Dan Zamfirescu, directeur exécutif de l’Association Roumaine des Producteurs Internationaux de Médicaments : « Il y a des compagnies qui re-organisent ou diminuent leur activité. Par ailleurs, le système de taxation de Roumanie au niveau du marché pharmaceutique a atteint un niveau difficilement supportable s’agissant de la taxe claw-back qui n’est en fait qu’un mécanisme de rajustement du budget de médicaments pour la Roumanie. Actuellement, cette taxe este parvenue à 20% et s’applique à la valeur remboursée des médicaments étant, donc, une taxe sur le chiffre d’affaires. Il y a beaucoup de producteurs de médicaments et, pratiquement, par cette taxe nous, les producteurs de médicaments, nous assurons actuellement l’accès à la médication gratuite pour deux sur dix patients roumains. Le prix des médicaments quoi sont délivrés par ordonnance médicale est établi en Roumanie par le Ministère de la Santé selon un algorithme fixant le prix au niveau minimum d’une corbeille de 12 pays de l’Union Européenne, les pays qui sont connus comme ayant les plus bas prix au médicaments. Dans ce contexte, nous avons, d’une part, les plus bas prix de l’Union Européenne et, d’autre part, un système de taxation qui pénalise l’industrie pharmaceutique ».
Il y a, pourtant, des médicaments dont le prix est plus grand que dans d’autres pays européens. Dan Zamfirescu répond : « Les médicaments qui sont délivrés en base d’une ordonnance médicale sont contrôlés par l’Etat. Mais il y a les médicaments ainsi dits « over the counter » qui sont vendus sans ordonnance médicale pour lesquels le prix est libre, compte tenu de l’évolution du cours-taux de change leu-dollar ou euro, plus toute une série d’acteurs qui peuvent influencer ces facteurs tels une demande accrue du marché qui ne peut pas être assuré par le fournisseur — alors les prix augmentent. Il y a des catégories de médicaments, par exemple l’ibuprophène, l’aspirine, et autres pour lesquels le prix aurait pu augmenter ainsi que quelques types de médicaments dont le prix soit plus grand que dans d’autres pays de l’Union Européenne. Mais pour ces médicaments, leur prix plus grand est justifié par la liberté des prix pour cette catégorie de médicaments ».
Mais combien grande est la consommation de médicaments en Roumanie, Dan Zamfirescu ? « Dans le paysage européen, la Roumanie et la Bulgarie sont les pays ayant la plus basse consommation de médicaments par habitant. Malheureusement, notre santé n’est pas meilleure que celle des autres Européens mais, au contraire, l’accès es beaucoup plus restrictif, d’une part, par le niveau bas des revenus en Roumanie et, par ailleurs, par le bas niveau des allocations budgétaires destinées aux médicaments. Ce qui est intéressant d’observer, c’est que, globalement, le marché des médicaments représente, grosso modo, un quart du total des dépenses du système sanitaire. Pendant de longues années nous avions l’habitude de dire que le système sanitaire est un trou noir et qu’il ne mérite pas davantage d’argent jusqu’à ce qu’il n’est pas restructuré, etc. Ce quart de marché représenté par le marché des médicaments a néanmoins connu une restructuration profonde et on en a éliminé la plupart des pertes du système, les prix se situant au plus bas niveau de l’Union Européenne. Ainsi, le gaspillage a été stoppé, il n’y a plus de croissance sans contrôle, justement à la suite des mesures qui ont été adoptées par les autorités ces dernières années, il s’agit, donc, d’un marché qui mérite davantage d’argent puisque les résultats seront visibles tout de suite ».
La hiérarchie des 10 principales corporations du point de vue de la valeur des ventes ne s’est pas modifié ce dernier temps, le podium étant occupé par HOFFMAN, LAROCHE, suivies par SANOFI le producteur bucarestois ZENTIVA compris, et NOVARTIS. Le top des premiers dix joueurs du marché est complété par SERVIER, PFIZER, GLAXOSMITHKLINE , RANBAXY, qui détient la fabrique TERAPIA de Cluj, MERCK & CO, STRAZENEKA et KRKA. De l’échelon 11 à 20 font partie, par ordre décroissant JOHNSON & JOHNSON, ANTIBIOTICE IASI( à capital d’Etat), ABBVIE, TEVA, MENARINI, BRISTOL MYERS SQUIBB, ALVOGEN, ACTAVIS et ALLI LILLY. (trad.: Costin Grigore)