Les agences de notation et l’économie roumaine
Ces derniers temps la Roumanie a focalisé lattention de trois grandes agences de notation : FITGH, MOODYS et STANDARD AND POORS.
Florin Orban, 01.07.2014, 13:59
Ce dernier temps la Roumanie a focalisé l’attention de trois grandes agences de notation : FITGH, MOODY’S et STANDARD AND POOR’S. Les deux dernières, soit ont amélioré la perspective de la notation soit, même, ont amélioré la note telle-quelle. Par ordre chronologique , au mois de mars FITCH a confirmé la note de la Roumanie à l’égard des crédits en devises fortes à long terme à « BBB moins » avec une perspective stable, cette décision montrant le déficit budgétaire réduit et la croissance économique au delà des attentes, l’année dernière. Le 25 avril, MOODY’S a amélioré la perspective de la note Baa 3 de la Roumanie depuis négative à stable, anticipant que la bonne évolution de 2013 des indicateurs macroéconomiques continuera tandis que les risques concernant la croissance économique et le financement ont baissé à la suite du redressement de la zone euro.
Le 10 mai, l’agence d’évaluation financière STANDARD & POOR’S a amélioré la note attribué à la Roumanie de « BBB moins » à « BBB plus » sur la toile de fond de la croissance économique et du maintien de la discipline fiscale par le gouvernement. « BBB moins » est la première note de la catégorie investment grade recommandé pour les investissements.
A la suite de cette décision, la note nationale de la Roumanie est semblable à celle attribuée à la Russie, au Brésil et à l’Espagne. STANDRD & POOR’S était la seule grande agence qui maintenait la Roumanie dans la catégorie « junk »(non recommandée pour les investissements » dans les circonstances où FITCH RATINGS et MOOODY’S avaient placé dès l’année dernière notre pays dans la catégorie de bas risque pour les investissements. « L’amélioration de la note est l’expression des progrès rapides enregistrés par la Roumanie dans l’amélioration de sa balance extérieure ainsi que notre point de vue selon lequel les progrès réalisés en matière de consolidation fiscale et de renforcement de la stabilité du secteur financier seront poursuivis. » – stipule-t-on dans un communiqué de S&P.
Dans une interview accordée à Radio Roumanie, le ministre délégué au budget, Liviu Voinea énumère les paramètres qui ont contribué à cette amélioration de qualificatif : « La diminution du déficit budgétaire, non pas seulement de 9% en 2009, mais, à , pratiquement, 2% actuellement mas sa consolidation, également. En 2013 nous avions 2,3%, le plus petit déficit de l’histoire de la Roumanie, calculé selon les normes de l’Union Européenne. Ensuite, la baisse du déficit du compte courent , donc nos flux avec l’extérieur , qui a baissé jusqu’à 1% du PIB, le plus petit jamais ernregistré. L’année dernière a été enregistré ce bas niveau à la suite des hausses massives des exportations. Ensuite, l’inflation qui est parvenue à des niveaux historiques de 1% – 1,5% l’année dernière, pour diminuer encore à moins de 1,5% , actualisée. Donc, la croissance économique — 3,5% l’année dernière. La décision de S&P a été prise avant de constater les chiffres du premier trimestre montrant une croissance de 3,8%. Côté macro- économique , nous sommes bien et je vous l‘ai dit. On a fait des reformes structurelles et nous les continuons, la principale se constituant en remboursement des arriérés au niveau des autorités locales. L’année dernière nous avons payé les arriérés du secteur de la Santé , nous avons résolu où sommes en train de résoudre les arriérés au niveau des autorités locales, avec la mise en vigueur du texte de loi de l’insolvence des autorités locales et, depuis, le niveau des arriérés n’a plus augmenté. Actuellement, au premier trimestre 2014, nous avons remboursé plus de deux milliards des arriérés des compagnies d’Etat, ce qui a voulu dire débloquer les mécanismes financiers de l’économie, secteur privé compris. »
Le ministre Liviu Voinea énumère ensuite d’autres éléments qui ont compté dans la décision de S&P tels la vente des paquets minoritaires ou majoritaires d’actions des compagnies , surtout du secteur de l’énergie ainsi que la hausse du taux d’absorption des fonds européens ces deux dernières années de 7% à 37%. Il rappelle, également, le fait que par rapport aux autres pays de la région, la dépendance de la Roumanie des importations de gaz de Russie ne s’élève qu’à environs 10%.
A son tour, l’analyste économique Aurelian Dochia commente la décision de l’Agence STANDARD & POOR’S: “Du point de vue des indicateurs objectifs, la Roumanie remplit depuis longtemps les conditions pour améliorer sa note mais STNDARD & POOR’S avait des doutes. L’agence a retardé , en fait, une telle reconnaissance d’amélioration des conditions économiques en Roumanie. Au delà des agences de notation, il me semble qu’il faut reconnaître le fait que les marchés financiers avaient-ils reconnu avant l’amélioration de la situation de la Roumanie de sorte que depuis plus d’une année , le Ministère des Finances réussit à emprunter des marchés internationaux à des intérêts historiquement les plus bas . ceci étant la plus solide reconnaissance de la situation macro-économique de l’économie roumaine. Il y a aussi des fonds d’investissements qui par leurs statuts et règles propres sont obligés à investir seulement dans des pays classifiés investment grade. Le fait que la Roumanie est passée dans cette classe ouvre la porte à de tels investissements dans notre pays ce qui, à moyen terme, pourrait être évident dans la hausse du volume et des liquidités du marché financier et dans l’aisance avec laquelle l’Etat, le ministère des finances peut contracter des emprunts. »
L’agence STANDRD & POOR’S a souligné quelle pourrait améliorer encore la note de la Roumanie si le programme de consolidation budgétaire , de reformes des finances publiques et de restructuration des compagnies d’Etat est victorieusement implémenté sans modifier les tendances actuelles de correction des dès-équilibres extérieurs et de renforcement de la stabilité du secteur financier. A l’inverse, S&P pourrait rétrograder la Roumanie au cas de réapparition des dès-équilibres externes, si la stabilité du secteur financier faiblit ou si les déficits budgétaires augmentent de façon significative… (trad. : Costin Grigore)