L’industrie des produits laitiers
A partir du début 2014 toutes les unités du domaine des produits laitiers qui ont bénéficié pendant la période de transition accordée pour lamélioration de la qualité du lait cru, transforment à présent seulement du lait conforme aux normes de lUE...
Florin Orban, 25.02.2014, 13:52
A partir du 1-er janvier 2014 toutes les unités du domaine des produits laitiers qui ont bénéficié pendant la période de transition accordée pour l’amélioration de la qualité du lait cru, transforment à présent seulement du lait conforme aux normes de l’Union Européenne — précise l’Autorité Nationale Sanitaire Vétérinaire et pour la Sécurité des Aliments de Roumanie.
Du total des 64 unités de transformation du lait qui ont bénéficié pendant l’étape de transition pour transformer du lait conforme et non conforme sans séparation, 51 unités transforment le lait conforme, leur identité étant publiée sur la site de l’Autorité mentionnée dont l’adresse est www.ansvsa.ro . En même temps, 13 unités de transformation ont été fermées pour ne pas remplir les conditions nécessaires. Il y a actuellement en Roumanie 168 unités autorisées en matière sanitaire vétérinaire de transformation du lait pour les échanges intracommunautaires.
Le commissaire européen à l’Agriculture Dacian Ciolos a déclaré dans une interview pour Radio Roumanie: « Du moment où la Roumanie a signé l’Accord d’Adhésion à l’Union Européenne elle a signé aussi d’accepter des normes concernant des standards sanitaires de production du lait. La Roumanie a reçu , alors, une dérogation pour vendre son lait jusqu’à la fin de 2011, terme jusqu’où elle devrait aligner ses conditions de production du lait à ses normes européennes. En 2011 on a constaté que ces normes n’étaient pas accomplies pour la plupart de la production de lait de Roumanie et alors la Commission Européenne, à la demande de la Roumanie, a accordé un prolongement de cette dérogation de production de lait jusqu’à la fin 2013. L’année dernière, la Roumanie n’a plus demandé cette prolongation de dérogation et, par conséquent, ce qui est prévu de facto pour toute la production de lait de l’Union Européenne est appliqué cette fois aussi à la Roumanie. A travers la nouvelle Politique Agricole Commune dans le programme de développement rural la Roumanie peut maintenant allouer un certain montant spécifique pour ce secteur pour appui financier, pour s’aligner à certaines normes et standards, pour accroître la qualité des produits, y compris pour le secteur du lait. »
A son tour, le président de l’Association Patronale roumaine pour l’Industrie du Lait, Dorin Cojocaru, affirme qu’on n’entrevoit pas une croissance du prix en la matière: « Je ne vois pas une hausse des matières premières car ceux qui vendaient le lait non-hygiénique ou les transformateurs qui ne remplissaient pas les conditions d’hygiène ne peuvent plus vendre sur le marché. C’est un bénéfice pour le consommateur et non pas le contraire. Je peux vous dire que la fin de cette dérogation va affecter non pas plus de 15 milliers d’exploitations de la population car nous devrions appliquer ces règles depuis 2007. Le grand marché fiscalisé ne sera pas influencé par l’absence de cette dérogation. »
Remarquons que l’industrie des produits laitiers de Roumanie continue d’être a l’attention des investisseurs étrangers depuis plus de 20 ans lorsque le groupe allemand HOCHLAND a introduit des facilités de production dans notre pays. On trouve au niveau de notre marché des facilités de production françaises de LACTALIS qui a pris en 2008 le contrôle du groupe LA DORNA ainsi que DANONE, la compagnie hollandaise FRIESLAND CAMPINA et les Grecs de OLYMPUS.
Selon le informations les plus récentes fournies par le Ministère roumain de l’Agriculture et du Développement Rural, pendant les premiers 9 mois de l’année dernière la Roumanie a importé du lait et de la crème d’une valeur de plus de 63millions d’euros, une croissance de presque 20% par rapport à la même période de l’année antérieure. Voici les explications fournies par la président de l’Association Patronale Roumaine de l’Industrie du Lait, Dorin Cojocaru : «La demande excède l’offre et, deuxièmement, le marché est fait, également , par les prix. Si l’offre extérieure a des prix moindres, automatiquement le consommateur roumain achète les produits qu’il peut se permettre. Quant aux produits finis, trois facteurs sont ceux qui influencent le prix: le prix de production moindre, donc les fermiers de l’Occident vendent leur lait à un prix raisonnable aux transformateurs et ceux ci se permettent d’avoir des coûts moindres et, automatiquement, leurs prix de marché seront moindres. Mais il faut compléter par le fait que ces fabriques d’Occident, tant les fermes que les transformateurs, ont amorti leurs investissements tandis que les fermiers et les transformateurs roumains qui ont bénéficié de fonds européens ou de crédits contractés auprès des banques n’ont pas encore amorti ces montants et ces sommes sont contenus dans le coût de leur production. Par ailleurs, les fermiers roumains n’ont bénéficié de subventions que pendant cinq ans , tandis que les occidentaux en ont bénéficié de ces subventions pendant au mois 20 ans. Pendant ces 30 ans de subventions , ils ont eu le temps nécessaire de consolider leur affaires. Encore un facteur serait celui que le marché roumain a été accaparé par différents transformateurs ou distributeurs de l’étranger qui utilisent des prix de dumping pour maintenir leur contrôle estiment qu’en 2014 lorsqu’il n’y aura plus de contingentements de lait , il auraient eu , déjà, un certain quota du marché, un market share confortable. »
Mais la Roumanie non pas seulement importe mais exporte, aussi, des produits laitiers a tenu préciser Dorin Cojocaru. Les destinations sont l’Espagne, la Belgique, l’Autriche, pouvant trouver même en Allemagne des yogourts roumains dan,s les supermarchés et les produits naturels sont exportés surtout au Chypre, en Grèce et au Moyen Orient…(trad. : Costin Grigore)