Le Conseil de la Concurrence et l’économie roumaine
Le secteur enregistrant le plus grand nombre de problèmes en matière de concurrence est celui de lénergie...
Florin Orban, 10.12.2013, 13:30
Il n’y a pas longtemps, le Conseil de la Concurrence a publié un rapport concernant les secteurs essentiels de l’économie roumaine selon lequel le secteur enregistrant le plus grand nombre de problèmes en matière de concurrence est celui de l’énergie, un secteur dominé par beaucoup de sociétés d’Etat et très réglementé.
En échange, les secteurs de vente en détail, des constructions, de l’automobile, celui bancaire et celui des télécommunications présentent une situation positive comme explique Bogdan Chiritoiu, président du Conseil de la Concurrence : « Nous examinons cette année 20 marchés importants de l’économie roumaine et j’espère que dans les années à venir on va réussir à accroître le volume de données examinées. Nous nous sommes inspirés du modèle hollandais qui est le plus avancé de l’Union Européenne à l’égard du degré d’analyse car ils observent 500 marchés. Ce que nous pouvons déjà dire est que nous constatons des secteurs où nous sommes en principe contents de la façon dont se déroule la concurrence dans le sens qu’il y a suffisamment d’acteurs sur le marché pour exercer mutuellement une pression concurrentielle. Donc, les prix baissent, en matière de vente d’aliments car il y a une lutte entre les acteurs présents sur le marché. En ce sens , je voudrais mentionner la zone de ventes des aliments où l’on constate un, grand nombre d’agents économiques qui sont assez concurrentiels. Les prix sont relativement bas puisque la concurrence est forte et ces prix sont relativement plus bas que dans d’autres pays de l‘Union Européenne, autant de signes d’une forte concurrence. Lorsque nous examinons le niveau macro, nous constations , pourtant , qu’il y a des perturbations mais qui n’affectent pas de façon significative le fonctionnement de l’économie dans cette zone. Un autre secteur qui, depuis plusieurs années on est satisfaits à l’égard de la manière dont les choses évoluent est la zone des télécommunications où, en dépit du fait que les acteurs du marché ne sont pas nombreux par la nature même de l’industrie respective qui exige des capitaux très importants, nous constatons des prix plus bas en Roumanie vis-à-vis d’autres pays de l’Union. »
Le Conseil de la Concurrence s’est rendu compte, également, des progrès par rapport aux années précédentes, comme remarque Bogdan Chiritoiu : « Je dirais que nous constatons des progrès dans la zone des services financiers. Si nous observons le fonctionnement des banques et ce qui nous réjouit par rapport aux autres années est que nous voyons une baisse des différences entre intérêts payés par les banques aux clients ayant des dépôts et les intérêts que les banques demandent à ceux auxquels elles prêtent de l’argent. Cette technique s’appelle la marge entre l’intérêt actif et l’intérêt passif. Ce qui est important est que les banques consomment, ainsi, moins d’argent. C’est un bon signe et nous y voyons, je répète, un changement vis-à-vis de la situation d’il y a quelques années. En même temps, je ne saurais pas dire que les choses évoluent parfaitement dans cette zone car il y a des difficultés pour accéder aux crédits. »
Un segment à part du rapport concerne les méthodes de croissance de la concurrence sur le marché des cartes bancaires, nous dit Bogdan Chiritoiu : « Inévitablement, la concurrence dans cette zone n’est pas possible car pour avoir quelques cartes acceptées par plusieurs commerçants de Roumanie qui travaillent avec des banques différentes il faut avoir, inévitablement, une concurrence entre les banques, et là, il n’y a pas assez de place pour la concurrence mais on aboutit à des commissions que les banques se payent mutuellement et qui sont établis ce commun accord , en dehors du principe de la concurrence. Le problème est que ces niveaux sont assez élevés en Roumanie par rapport aux autres pays de l’Union Européenne. Nous proposons à nos autorités est de les régulariser. »
Nous avons demandé au président du Conseil de la Concurrence si des cartels existent au niveau du marché roumain : « Je suis persuadé que ces cartels existent car la nature humaine ne peut pas être différente fondamentalement en Roumanie vis-à-vis d’autres pays et si des cartels existent dans d’autres pays, chez nous ils existent aussi, forcément. Nous en avons dépisté quelques-uns mais j’ai la conviction que nous n’allons pas les dépiter tous. Ce qui est important est d’améliorer nos moyens de détection. Il est également important que les gens soient suffisamment effrayés d’être dépistés de sorte à venir et nous déclarer : « voici, nous avons commis telle et telle erreur, traitez nous avec indulgence ». dans des Etats importants de l’Union Européenne celle-ci est une méthode principale à travers laquelle on dépiste les cartels , lorsque les sociétés viennent et reconnaissent elles-mêmes les faits et si vous examinez les cas qui sont en vogue actuellement en Europe, disons que la manipulation par les banques des indices des marchés des transferts de devises, on a à faire à des investigations qui ont été démarrées sur le fondement des reconnaissances offertes par quelques banques. »
Par ailleurs, « les principaux risques vis-à-vis de la concurrence au niveau du marché, viennent des éventuelles coordinations du comportement des concurrents du marché en tant qu’effet de l’influence et du pouvoir d’autorégulation détenus par les associations professionnelles », apprécie-t-on dans le rapport du Conseil de la Concurrence. L’institution a analysé, donc, le degré de concurrence, de quatre marchés des professions libérales à profile économique, respectivement les évaluateurs, les comptables, les praticiens de l’insolvence et les auditeurs financiers, respectivement le nombre relativement élevé de membres par rapport aux professions à profile juridique tels les notaires et les exécuteurs judiciaires présentant une régularisation relativement basse de la concurrence. Selon le Conseil le degré de régulation de l’entrée sur le marché est relativement bas pour les quatre professions, le plus bas étant celui des comptables. « Les principaux risques à l’adresse de la concurrence viennent des éventuelles coordinations des comportements des concurrents du marché en tant qu’effet de l’influence et du pouvoir d’autorégulation détenus par les quatre associations professionnelles : des évaluateurs, des comptables , des praticiens de l’insolvence et des auditeurs financiers » — dit-on , encore, dans ce rapport. (trad. : Costin Grigore)