L’agriculture écologique
Le domaine de lagriculture écologique est particulièrement dynamique en Roumanie comme, dailleurs, dans beaucoup dautres pays de lUnion Européenne.
Florin Orban, 12.11.2013, 14:41
Le domaine de l’agriculture écologique est particulièrement dynamique en Roumanie comme, d’ailleurs, dans beaucoup d’autres pays de l’Union Européenne. Ainsi, selon l’Association Des Opérateurs de l’Agriculture Ecologique, le nombre des opérateurs certifiés du système dans notre pays s’est, presque, triplé en 2012 par rapport à l’année précédente jusqu’à un nombre de 26700 et la hausse des subventions dans ce domaine pourrait mener à une hausse considérable du nombre d’agriculteurs qui veulent intégrer le système de certification écologique.
La plupart de ces opérateurs sont, pourtant, de petits fermiers, de subsistance qui détiennent des superficies de terrain de 3 jusqu’à 20 hectares ou possesseurs de 3 jusqu’à 5 vaches, 50 jusqu’à 100 moutons ou 10 ruches d’abeilles. Voici la déclaration pour Radio Roumanie du ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin à l’égard du secteur d’agriculture écologique dans notre pays : “Nous allons faire de notre mieux pour continuer d’appuyer le développement de ce secteur qui, hormis les bénéfices pour la santé humaine et pour l’environnement, représente également une bonne affaire pour ceux qui la pratiquent et une bonne affaire pour la Roumanie. Les fermiers du secteur d’agriculture écologique se sont assez bien organisés. Ils ont mis sur pieds des associations professionnelles très bien développées qui aident les producteurs à faire leur promotion des producteurs car il y a des programmes de promotion dans le cadre du Ministère de l’Agriculture et des agences de payements, ces programmes sont utilisés de sorte que les produits roumains soient promues le mieux possible à l’exportation. »
Selon les statistiques de l’Association « Bio Roumanie », les producteurs roumains du domaine exportent de quelques deux fois davantage à l’exportation que sur le marché autochtone, les livraisons vers l’étranger étant estimées à un montant de 200 à 300 millions d’euros dont plus de 90% sont des matières premières. Les exportations les plus massives sont celles des céréales, des fruits de la forêt et de vin.
Les principaux marchés d’exportation sont les Etats de l’Europe Occidentale tels l’Allemagne, l’Autriche, la France et le Danemark ainsi que les Etats Unis d’Amérique où on exporte surtout des céréales. Selon l’association citée la Russie et la Suisse vont s’y ajouter.
Quant au montant totalisé du marché interne, celui-ci est estimé à 100-150 millions d’euros et marque une constate croissance. Remarquons qu’au mois de février courant la Roumanie a été représentée par 55 sociétés à la réputée Foire de commerce des produits écologiques BIOFACH de Nuremberg où notre pays a été désigné comme « pays partenaire » le pavillon roumain ayant une superficie de 600 mètre carrés, y compris un restaurant où étaient préparés des plats traditionnels roumains, les sociétés présentes présentant des produits certifiées bio tels les céréales, les semences d’oléagineuses, des huiles, des fruits de la forêt n des champignons secs, des plantes médicinales, des grains de plantes aromatiques et des épices, des fourrages, des fromages, des produits laitiers, des vins, des fruits et des jus de fruits, des produits de panification, des confitures, des cosmétiques, du miel et des produits dérivés ainsi que des produits de la culture aquatique, comme explique le ministre Daniel Constantin : « En Allemagne, 5% de ces produits, à savoir les céréales bio, viennent de Roumanie. Certes, j’aurais voulu ne pas exporter des céréales mais des produits à valeur ajoutée ce qui voudrait dire les transformer en Roumanie et exporter ensuite les produits ainsi obtenus. Nous avons également utilisé cette filière, mais non pas en suffisante mesure. Actuellement, nous avons des produits de panification obtenus dans un système d’agriculture écologique ainsi que d’autres types de produits pareils. Le miel a connu un bon développement, les fruits de la forêt se sont, également très bien développés, les vins roumains ont , même , obtenu des prix à cette foire internationale et ceci représente aussi une raison d’être fiers au delà des bénéfices matériels. »
Le ministre roumain de l’Agriculture garantit, également, que les produits présentés comme bio sont véritablement bio: « Les mécanismes de certification ainsi que les mécanismes de contrôle fonctionnent très bien. Par le passé , il y a eu des problèmes , effectivement, dans cette zone mais maintenant je peux certifier que tous les produits qui portent le label bio sont absolument obtenus dans un système écologique. Donc, aujourd’hui, nous sommes préparés du point de vue institutionnel à présenter des garanties de ne pas tromper nos consommateurs. »
Voici les détails fournis par le président de l’Association « BIO –ROUMANIE « Marian Cioceanu: « Cette agriculture écologique se trouve pour la première fois au sommet de la pyramide de l’appui financier , pour ainsi dire. Une autre première, tous les fermiers , soient-ils Roumains, Bulgares ou Allemands ou Français touchent, s’ils pratiquent l’agriculture écologique des montants égaux dans l’Union Européenne. On parle de 600 euros pour les cultures annuelles et de 900 euros pour les cultures pérennes, par an et par hectare, ce qui veut dire, du moins pour nous, un montant extraordinaire, compte tenu, également, du potentiel particulier de la terre en Roumanie, fertile et propre, donc, un potentiel idéal pour l’agriculture écologique. Ceci veut dire que, si le gouvernement roumain choisit la voie qui lui permet de mettre en valeur l’avantage compétitif de la Roumanie à la suite de ce type de sol, propre et très fertile à la fois, alors la Roumanie peut devenir un véritable leader européen et un modèle d’agriculture écologique. »
En Roumanie, la superficie exploitée en système écologique a augmenté en 2012 jusqu’à 450 000 hectares par rapport aux 300 000 hectares, une année auparavant…(trad. : Costin Grigore)