Estimations visant l’économie
Les institutions financières internationales, le gouvernement roumain et les analystes économiques ont révisé à la hausse les estimations sur la croissance économique en Roumanie...
Florin Orban, 08.10.2013, 13:17
Par rapport au début de l’année 2013, lorsqu’ils estimaient en Roumanie une croissance économique de 1,6%, ce dernier temps les institutions financières internationales, le Gouvernement roumain et les analystes économiques ont révisé à la hausse ces estimations jusqu’à des valeurs allant de 2% à 2,5%.
Le FMI, par exemple, a amélioré l’estimation pour cette année à 2% et pour l’année prochaine à 2,5% sur la toile de fond d’exportations accrues et d’une meilleure production agricole qu’en 2012. FMI anticipe que le déficit de compte courrant continue de diminuer jusqu’à 2 — 2,5% du PIB cette année et l’inflation diminuera à son tour et se situera dans l’intervalle ciblé par la Banque Nationale Roumaine (BNR) avant le fin de l’année. La chef de la mission du FMI en Roumanie, Andrea Schaechter, déclare que » en matière de politique fiscale, le Gouvernement roumain est résolu à réaliser une consolidation fiscale graduelle.
En même temps que l’annonce du collectif budgétaire, le Gouvernement s’est proposé d’atteindre un déficit de 2,3% du PIB en liquide et de 2,4% en ESA (Système Européen des Comptes) cette année ainsi qu’un déficit structurel de tout au plus 1% du PIB jusqu’à 2015 », – a affirmé Andrea Schaechter en mentionnant que la politique fiscale sera appuyé par des réformes institutionnelles et des mesures capables de stimuler la planification à long terme, de développer la capacité administrative, d’accélérer l’absorption des fonds européens, de consolider l’administration et la gouvernance fiscale et d’assurer un meilleur contrôle des arriérés. Dans un rapport de septembre de ECONOMIST INTELLIGENCE UNIT on estime que l’économie roumaine enregistrera en 2013 une croissance de 2,5% ce qui »reflète la situation des la zone euro, la cadence de croissance allant s’accélérant entre 2014 et 2017 à un taux moyen annuel de 4%. » « Il n’y a pas de miracles en matière d’économie et rien ne peut remplacer une correcte combinaison de politiques économiques pour réaliser le développement soutenable d’un pays » – estime le gouverneur de la BNR, Mugur Isàrescu qui dit que cela doit être la cible pour notre pays dans les années à venir : « Je pense que l’objectif principal de la période suivante en Roumanie est une croissance économique équilibrée, soutenable et inclusive, comprenant par « inclusive » une croissance économique qui crée des emplois. »
Pour obtenir une telle croissance économique, il faut résoudre prioritairement le déséquilibre majeur qui s’annonce pour les 10 à 20 années à venir entre le nombre des retraités et celui des contribuables au système de pensions de retraite — dit Mugur Isàrescu.
Plus que cela, il faut éviter l’accélération de la croissance économique au delà du potentiel en périodes pré-électorales car une telle approche ne fait qu’accélérer le déclin consécutif aux élections. Il vaut mieux avoir une croissance de 4% par an qui dure 10-12 ans que 7% pendant , seulement, 2 ou 3 années apprécie le chef de la BNR, Mugur Isàrescu et il ajoute que, dans les circonstances actuelles, il faut mettre l’accent sur la stabilité économique et la mise en valeur des ressources intérieures. A son tour, le premier vice-gouverneur de la BNR, Florin Georgescu, dit que l’Etat doit remplir son rôle de réaliser une correcte combinaison de la politique économique de gérer de manière efficace les participations encore détenues dans l’économie et d’appuyer les actions des entrepreneurs par la diversifications des schémas d’aide d’Etat, pour ceci faire ayant besoin de ressources: «Pour assurer ces effets d’appui du secteur des investissements, l’Etat doit avoir à sa disposition un flux prédictible et consistent de ressources financières car, autrement, il est dépourvu de crédibilité. Ce flux prédictible et consistent de ressources financières ne peut être assuré que par une rigoureuse discipline fiscale de tous les contribuables, personnes physiques et morales, discipline fondée, à son tour, sur une législation fiscale et financière-comptable dont il faut éliminer les ambiguïtés et les brèches qui, malheureusement, existent encore, dans ce cadre juridique. »
Le président du Conseil Fiscal, Ionut Dumitru, estime, lui aussi, qu’en dépit de l’amélioration de l’estimation de croissance économique en 2013 en Roumanie, ceci n’aura pas un reflet suffisant en une mesure correspondante de la hausse des revenus au budget : « Je ne pense pas que cela va se refléter dans les rentrées accrues au budget car une croissance économique générale en matière d’exportations qui n’engendrent pas des rentrées budgétaires importantes tout comme du côté des secteurs de l’agriculture qui , eux, non plus, n’ont pas une grande contribution aux revenus du budget. »
Pour sa part, le vice-président de la Banque Européenne d’Investissements, Mihai Tànàsescu, dit que pour assurer la croissance économique, le point esseniel est l’absorption des fonds européens: « Nous disposons de la grande chance, une chance unique dont beaucoup de pays ne disposent pas, celle de pouvoir extraire plus d’argent européen, utiliser cet argent pas cher dans des investissements, tels , par exemple, celui de la Banque Européenne d’Investissements , pouvoir utiliser des ressources pour des projets d’envergure de sorte que, vraiment, la croissance économique puisse attendre le potentiel de la Roumanie, de 3-4%. Ceci est possible dans une intervalle de 2-3 ans. »
Dans le rapport d’ECONOMIST INTELLIGENCE UINIT mentionné plus haut on dit que l’amélioration de l’absorption des fonds européens contribuera aux investissements dans l’infrastructure ce qui pourrait mener à une hausse du potentiel des exportations à long terme. La Roumanie a obtenu 22 milliards d’euros des fonds structurels du budget de l’Union Européenne pour le futur exercice budgétaire 2014-2020 vis-à-vis des 20 milliards d’euros stipulés dans l’actuel exercice financier. La Roumanie bénéficiera, encore, de fonds pour l’agriculture d’un montant de 17,5 milliards d’euros entre 2014 et 2020 à travers la PAC, une croissance substantielle par rapport aux 13,8 milliards d’euros de 2007-2013… (trad.: Costin Grigore)