Sur l’énergie nucléaire
La semaine dernière, la Compagnie dEtat NUCLEARELECTRICA a vendu 10% des actions...
Florin Orban, 01.10.2013, 13:48
La semaine dernière, la Compagnie d’Etat NUCLEARELECTRICA a vendu 10% des actions par offre publique initiée au niveau de la Bourse des valeurs de Bucarest pour 281,8 millions de lei(63 millions d’euros). Autres 1,077% de ces titres ont été achetés contre 30,6 millions de lei(6,8 millions d’euros) par le Fond PROPRIETATEA qui, d’ores et déjà, était actionnaire de NUCLEARELECTRICA.
Comme estimait le ministre délégué à l’énergie, Cristian Nita, c’est un deuxième succès après la vente à travers la Bourse de 15% der TRANSGAZ ( opérateur de transport des gaz naturels) ce qui montre que l’intérêt existe pour les compagnies roumaines d’énergie. Jusqu’à la fin de l’année le producteur de gaze ROMGAZ – Medias sera, lui aussi, listé en bourse par offre publique. La présence en Bourse de ces compagnies contrôlés par l’Etat a été assumée par le Gouvernement roumain vis-à-vis du Fonds Monétaire International, la banque Mondiale et la Commission Européenne.
Actuellement, à Cernavodà (sud-ouest de la Roumanie) fonctionnent les unités 1 et 2 de la centrale nucléaire. Les unités 3 et 4 sont planifiées à être achevées vers 2019, respectivement 2020 tandis que l’unité 5 est en conservation. Le pouvoir nominal installé des unités 1 et 2 est des 706,5 MW, chacune des deux unités de Cernavodà assurant, à présent, quelques 19% de la consommation roumaine d’énergie. Le Gouvernement de Bucarest a établi que l’achèvement des unités 3 et 4 de Cernavodà soit réalisé par l’attrait de fonds de financement assurés , également, par des investisseurs privés dans le système de partenariat publique-privé. La responsable de la finalisation des unités 3 et 4 et de leur mise en fonction est la Compagnie de projet S.C. ENERGONUCLEAR S.A. Rappelons qu’en 2010, la Commission Européenne a exprimé son opinion favorable à l’égard de l’achèvement des unités 3 et 4 conformément à l’article 43 du Traité EURATOM soulignant le fait que le projet des unités remplit intégralement les exigences du traité.
Le ministre de l’économie, Varujan Vosganian, est d’avis que: « Nous sommes une partie de l’Union Européenne, il faut apprendre tant de la perspective du flux d’investissements que de la perspective du commerce international et de la perspective de la stratégie énergétique , et que nous nous estimons, en même temps, une partie du monde et, dans ce contexte, il faut vous dire que les programmes nucléaires à des fins pacifiques sont en permanente expansion. Pourquoi ne pas le faire ? L’énergie nucléaire assure l’indépendance énergétique, c’est une énergie propre, c’est une énergie relativement pas chère, nous disposons de la ressource humaine nécessaire, nous disposons de technologies avancées et, en même temps, ceci pourrait contrecarrer, à long terme, l’épuisement d’autres ressources. Actuellement, nous ne disposons pas d’une dimension certaine visant les perspectives du programme nucléaire car nous sommes en quête d’investisseurs pour les réacteurs 3 et 4, nous collaborons avec le Ministère des Grands Projets et avec le ministère de l’Energie. Nous avons, également en vue d’évaluation la possibilité de construire une centrale nucléaire au centre du pays où le risque sismique est réduit et où des conditions existent pour installer une telle centrale nucléaire. »
D’autres arguments pour continuer le programme de production de l’énergie nucléaire en Roumanie sont liés à la durée de fonctionnement des centrales thermiques en exploitation ainsi que de la nécessité de diversifier les sources d’énergie et d’existence d’un degré le plus haut possible de couverture avec de l’énergie sure de l’économie roumaine.
A son tour, Teodor Chiricà, représentant du Forum Atomique Roumain plaide pour l’appui de l’Etat en matière de projets d’énergie nucléaire: «Dans le processus de développement de l’énergie nucléaire l’on peut signaler les barrières financières qui affectent les grands projets de l’énergie dont ceux nucléaires accentuées par la crise financière mondiale. La discussion sur la structure des marchés de l’énergie acquiert des accents aigus, être réglementés ou dé-réglementés, partant, principalement de l’argument de l’impossibilité qu’un marché dé-réglementé puisse accumuler les fonds nécessaires aux grands projets, soient-il nucléaires ou conventionnels. Des voix du monde bancaire et du consulting financier international partagent les inquiétudes de l’industrie à l’égard l’absence d’attractivité pour les bailleurs de fonds des grands projets énergétiques européens clamant l’implémentation d’une série de mesures de diminution des risques de financement, telles les différentes formes de support gouvernemental, l’encouragement des contrats de livraison d’énergie électrique à long terme conclu dans des conditions de transparence et avantage mutuel, l’approche équilibrée des trois piliers de la stratégie énergétique : changements climatiques, efficacité économique et sécurité énergétique. »
La compagnie d’Etat NUCLEARELECTRICA estime pouvoir enregistrer cette année des revenus de 2,2 milliards de lei(509,5 millions d’eurosd), 1,1% de plus par rapport à l’année précédente et un profit net de 23 fois plus grand , de 131,9 millions de lei(30,4 millions d’euros) sur la toile de fond de la limitation des dépenses, les investissements du budget de la compagnie s’élevant cette année à 668,5 millions de lei(1312,3 millions d’euros), de 13,3% plus vis-à-vis de 2012…(Costin Grigore)