L’industrie agroalimentaire
Après le scandale de la viande de cheval étiquetée comme viande de bœuf...
Florin Orban, 23.07.2013, 15:10
Selon le Ministère roumain de l’Agriculture et du Développement Rural, le déficit de la balance commerciale de la Roumanie en matière de produits agroalimentaires a été de 745 millions d’euros en 2012, presque deux fois plus grand que l’année précédente. La Roumanie a importé l’année dernière plus de 6 millions de tonnes de produits agroalimentaires, une croissance de 6% vis-à-vis de 2011 tandis que la valeur des produits importés a excédé les 4,65 milliards d’euros, étant de 372 millions d’euros plus grande que l’année précédente.
Cependant, les exportations de produits agroalimentaires, en hausse vis-à-vis de 2011 de 6% ( plus de 7,9 tonnes) les revenus ayant totalisé l’année dernière ont excédé les 3,9 milliards d’euros, étant à peu près à l’égalité de ceux de 2011. Les plus grandes rentrées ont été obtenues l’année dernière des exportations de blé et de maïs qui ont eu une valeur de 1,14 milliards d’euros.
En 2012, dans le top des importations roumaines de produits agroalimentaires on trouvait les mêmes produits que pendant les années antérieures, à savoir le sucre (286 millions d’euros) suivi de près par la viande de porc (259 millions d’euros) et le maïs (191 millions d’euros). L’Union Européenne a été le principal partenaires commercial de la Roumanie, tant en matière de livraisons de produits agroalimentaires vers la même destination que les acquisitions des Etats membres de l’Union. Pendant la première partie de cette année, les exportations roumaines ont été affectées par le scandale de la viande de cheval étiquetée dans d’autres pays comme viande de bœuf.
Le président de l’Association Nationale de Santé Vétérinaire et pour la Sécurité Alimentaire, Vladimir Mànàstireanu explique: « Nous avons réussi à démonter toutes les accusations à l’adresse de la Roumanie et de ses producteurs pour toutes les trois accusations formulées par la France, au début, comme vous le savez et comme tout le monde le sait, ensuite par l’Allemagne et , puis, par la Grèce. Dans toutes les discussions que nous avons eu tant à Bruxelles, lors de la participation aux réunions des chefs des services vétérinaires, qu’à Dublin, dans des discussions privées avec les partenaires de France et d’autres Etats, nous avons réitéré l’idée et, si vous vous voulez, la prière, et la conclusion générale de toutes ces rencontres a été qu’au cas de découverte de telles situations, celles-ci soient médiatisées par toute la presse, nationale et internationale, seulement au moment où il y a la certitude qu’un Etat membre en est responsable d’étiquetage frauduleux car, autrement, on parvient à des accusations injustes, comme ce fut notre cas et, par la suite, des excuses n’ont pas été exprimées et il n’y a eu qu’un déficit à l’exportation pour l’industrie roumaine. »
« Nous avons produit rapidement des preuves pour démonter que les services vétérinaires de Roumanie font leur devoir et observent intégralement la législation européenne et nationale et que l’industrie roumaine du domaine est une industrie sérieuse qui labellise correctement la viande vendu sur le marché européen et non pas seulement » a, encore, dit Vladimir Mànàstireanu. Pourtant, selon les producteurs roumains, l’exportation de viande de bœuf et de cheval a baissé de plus de 20% à la suite du scandale des étiquettes falsifiées. Un des plus grands producteurs et exportateurs de viande de cheval et de bœuf sur la marché européen, Iulian Càzàcut, a formulé, d’ailleurs, une série de proposition de redressement à la suite de ce scandale dont une bourse de viande sous la houlette du Ministère de l’Agriculture et l’ouverture de nouveaux marchés. Ces marchés pourraient accroître le degré de confiance des consommateurs européens et mondiaux qui exigent une plus grande transparence du prix de l’offre et de la demande ainsi que de l’origine de la viande: « Premièrement, il faudrait régulariser le fonctionnement d’une telle bourse car , si les règles sont officielles, ces règles doivent être observées et le Ministère de l’Agriculture pourrait superviser si les données en question sont correctes. »
Les producteurs, eux, entrevoient, également, des opportunités comme explique Iulian Càzàcut: « Nous voulons utiliser ce moment en notre faveur. Dans une première phase, montrer ne pas avoir fait aucune erreur en respectant toutes les règles et toutes les normes. A présent nous communiquons directement avec chaque client, avec chaque partenaire. Nous voulons continuer d’investir dans le développement du label de producteur , c’est notre enjeu, car nous pouvons livrer au marché une viande sure, contrôlée depuis ses origines. Nous voudrions avoir une suite pratique du soutien des producteurs roumains en matière de présence sur les marchés internationaux. »
Remarquons, également, que l’industrie agroalimentaire de Roumanie fait l’objet de l’attention des investisseurs étrangers. En octobre 2010, la compagnie française SOFIPROTECT a acheté lors d’une transaction d’un montant de quelques 80 millions d’euros le producteur d’huile comestible EXPUR de Urziceni, jusqu’alors contrôlé par le groupe suisse ALIMENTA. Sur le même marché de l’huile existent, aussi, les compagnies américaines BUNGE et CARGILL et, en matière de production et de vente du riz, la groupe italien RIZO SCOTTI.
Dans l’industrie de la viande, également, il y a des investisseurs étrangers : la compagnie américaine SMITHFIELD FOODS a racheté en 2004 l’ex-combinat d’élevage des porcs COMTIM de Timisoara et a l’intention que le total de ses investissements en Roumanie atteigne 850 millions de dollars. Le producteur allemand de charcuteries REINERT a inauguré, début 2007, une fabrique de transformation des produits de viande à Feldioara, dans le département de Brasov (au centre).
Il y a aussi des facilités de production dans le domaine alimentaire de la société tchèque HAME, le groupe norvégien ORKLA et le groupe NESTLE. L’industrie des produits laitiers est représentée enregistre le groupe LA DORNA racheté en 2008 par la société française LACTALIS, la société DANONE, les compagnies hollandaises FRIESLAND et CAMPINA ainsi que la compagnie allemande HOCHLAND… (trad.: Costin Grigore)