Changer les mentalités
Comment arrêter l'exode des étudiants roumains ? Comment persuader les jeunes à recycler davantage? Voici les débats du jour.
Sorin Iordan, 04.01.2021, 12:15
Aujourd’hui
il est question de voir comment on peut changer les mentalités parmi les nouvelles
générations. Tout d’abord, nous donnons la parole au nouveau président de la Ligue
des étudiants roumains de l’étranger qui se donne pour principale mission de persuader
ses collègues de rentrer au pays à la fin des études. Ensuite nous parlons écologie
avec la fondatrice d’une association qui tente d’éduquer les enfants roumains
dans l’esprit d’une vie soutenable, moins polluante et plus proche de la nature.
Le nombre des jeunes roumains qui optent
pour une formation universitaire à l’étranger ne cesse de croître. Entre les
années 2000 et 2016, le chiffre a doublé constate le site éducationnel edupedu.ro,
en passant de 12.500 à près de 34.500. En même temps, le nombre des étudiants de
Roumanie connaît une tendance inverse, ayant diminué à moitié entre 2009 et
2016, soit de 900.000 à un peu plus de 405.000 étudiants. 2020 n’a pas fait exception
à la règle. Selon le site sarte-up.ro près de 37.000 jeunes roumains étudiaient
dans des universités à l’étranger en 2020, dont la plupart se trouvaient en
Grande Bretagne.
Une fois atteint le rêve d’être admis dans
une université à l’étranger, les jeunes roumains ont plein de défis à relever. Pour
certains d’entre eux il est difficile de lier des amitiés tout de suite. D’autres
ont des barrières linguistiques à surmonter. D’autres encore doivent s’habituer
à des mentalités différentes ou encore à la nourriture de l’étranger. S’y ajoutent
les soucis financiers, côté loyer, dépenses quotidiennes etc. Passer du jour au
lendemain d’une vie confortable dans le foyer parental à une vie indépendante
dans un pays inconnu n’est pas chose facile non plus. Sans plus parler de la
manière dont on étudie en Roumanie au lycée et le style d’enseigner et d’apprendre,
à l’université, à l’étranger.
Tout cela peut rendre difficile la vie d’un
étudiant roumain à l’étranger. Heureusement, ils sont de plus en plus nombreux.
Cela fait qu’une véritable communauté d’étudiants roumains s’est cristallisée
au fil des années dans leurs pays d’accueil. Pour leur venir en aide, la Ligue
des étudiants roumains de l’étranger a une mission très importante. Son nouveau
président, est un jeune homme de 22 ans, ancien étudiant en Grande Bretagne. Il
s’appelle Robert Stredie et il est notre premier invité d’aujourd’hui. Une interview réalisée par Sorin Titus Iordan.
Notre 2e
sujet du jour est le recyclage. Et pour cause, visée depuis des années par des
procédures d’infraction à la légilsationn européenne pour les carences côté collecte et recyclage des
déchets, la Roumanie a besoin paraît-il non seulement d’une implication plus
efficace des autorités, mais aussi d’une meilleure éducation dans ce domaine.
Et où mieux commencer que dans les rangs des jeunes ? C’est justement ce
que ce propose l’association Guerrilla Verde (La guérilla verte) : familiariser
le jeune public à la soutenabilité écologique. Elle le fait par le biais d’un
projet déroulé dans les écoles de Roumanie. Davantage de détails avec Nicoleta Talpeș,
la fondatrice de l’association. Une interview réalisée par Christine Lescu.