Le courrier des auditeurs du 01.09.2023

Charlotte répond à vos messages

Fromenteaud Charlotte, 01.09.2023, 11:52

Bonjour à tous et à toutes qui nous
écoutez où que vous soyez ! Nous sommes aujourd’hui le 1e
septembre, les vacances touchent à leur fin. Heureusement le soleil est
toujours là, ce qui facilite malgré tout la reprise du travail. Toutefois la
chaleur insoutenable de Bucarest me fait m’interroger sur l’avenir de notre
planète, mais aussi sur le rapport au temps de travail. J’essaie pour ma part
autant que faire ce peut de ne pas avoir recours à la climatisation qui, il est
vrai, rafraîchit nos intérieurs, mais contribue au réchauffement climatique. Je
lisais un article l’autre jour qui parlait de la nécessité de repenser le temps
de travail au vue des journées de fortes chaleurs qui s’annoncent dans les
prochaines années. D’autant que le phénomène ne va faire que s’aggraver.
Travailler par temps de canicule est impossible. Cela vaudrait la peine selon
moi d’envisager les choses autrement, ce qui rejoint aussi un autre débat,
celui, plus général, du temps de travail avec par exemple l’instauration des
semaines de 4 jours. Je ne sais pas si vous avez un avis là-dessus chers
auditeurs. Ceux qui parmi vous habitent dans des pays où les températures sont
souvent élevées, surtout n’hésitez pas à nous faire part de vos expériences.
Quelles mesures sont mises en place pour lutter contre la chaleur ? Est-il
possible de mener une vie normale et garder le même rythme de travail lorsque
la canicule devient la norme ? J’observe qu’à Bucarest la présence de
parcs et de verdure dans les rues et sur les maisons fait une énorme différence
et permet de trouver de petits oasis de fraîcheur. Toutefois, alors que l’on
sait désormais que verdir les villes est la seule solution pour palier les
effets du réchauffement climatique, la logique économique dans laquelle nous
nous inscrivons continue à encourager la bétonisation… je ne veux pas être
alarmiste, mais cet été m’a convaincue plus que jamais qu’il fallait que les
choses changent, et de manière rapide et radicale !

En parlant de fortes chaleurs,
direction l’Algérie avec notre M. Boumechaal
que nous remercions pour ses rapports d’écoute du mois d’août. Merci pour tous
ces messages que vous nous faites parvenir régulièrement. Nous espérons que
vous allez bien et que vous avez passé un bel été dans votre beau pays !

Nos amitiés à
notre fidèle Paul Jamet, que nous
remercions chaleureusement pour tous ses rapports d’écoute et ses gentils courriels.
Vous nous avez interrogés dans l’un de vos e-mails du mois d’août, avec article
en pièce jointe, sur la mesure mettant fin aux impressions de ticket de
caisse en France. « Je fais le tour des radios francophones que j’écoute pour
les interroger : qu’en est-il en Roumanie ? Du
publipostage au ticket de caisse, qu’en est-il dans votre pays ? » nous demandez-vous.

En Roumanie, les tickets de caisse sont
toujours imprimés. Ils sont fort utiles pour de nombreux Roumains qui font
passer certaines dépenses en frais d’entreprise. Personnellement, et mon
introduction à cette rubrique m’aura sûrement trahie, je suis une fervente
défenseuse de l’environnement. Il me semble évident que réduire notre
consommation de papier fait partie de la marche à suivre pour respecter au
mieux notre planète. Toutefois, les alternatives proposées aujourd’hui par le
tout numérique sont pour moi une aberration, quand on sait que le stockage de
données consomme énormément d’énergie et produit beaucoup de chaleur. Je n’ai
pas de solution concrète à proposer, mais il me semble que se tourner vers le
recyclage et la réduction de notre consommation de papier restent probablement
les solutions les plus pertinentes.

L’article que vous nous avez envoyé
évoque la prise de « décisions hors sols » de certains gouvernements
qui, pensant trouver des solutions, ne prennent pas pleinement la mesure des
conséquences que ces décisions vont avoir sur la population. Evidemment, la
Roumanie ne fait pas exception. J’aimerais toutefois nuancer ce propos. Il
arrive souvent que nous ayons le sentiment que tout un tas de décisions sont
prises à notre insu. A l’inverse, il existe des cas où la politique a contraint
les citoyens avec des décisions qui aujourd’hui nous semblent logiques et
pleines de bon sens, alors qu’à l’époque elles n’avaient pas été forcément
accueilli comme tel. Je pense notamment au sujet qui nous intéresse, à savoir
le recyclage. Le tri sélectif est aujourd’hui tout à fait intégré à nos
habitudes. Mais je me souviens que lorsqu’il a été mis en place, beaucoup se
plaignaient. Puis petit à petit les gens s’habituent. Je ne trouve pas que cet
argument soit valable pour toutes les mesures, certaines sont sûrement
incohérentes, mais il arrive parfois que les gouvernement nous contraignent
avec de nouvelles mesures qui sur le long terme seront acceptées et surtout
auront un sens. Je ne sais pas ce qu’il en sera de cette histoire du ticket de
caisse. En tout cas pour conclure, les tickets de caisse sont encore imprimés
en Roumanie, et il n’est pas question que cela change pour le moment.

Passons maintenant à M. Marsan, que nous saluons et
remercions pour ses messages et nombreux rapports d’écoute. Vous exprimez votre
inquiétude suite aux bombardements qui ont eu lieu à la frontières avec
l’Ukraine et nous demandez « Qu’en est-il en Roumanie ? En
République de Moldova ? Le gouvernement Roumain est-il inquiet ? Quelle
position des forces de l’OTAN en Roumanie ? »

Je n’irai pas jusqu’à dire que la vie
continue en Roumanie, nous ne sommes évidemment pas indifférents à tout ce qui
se passe dans les pays voisins, bien au contraire. Mais je crois que la
présence de l’OTAN dans le pays est un facteur déterminant, aussi bien d’un
point de vue stratégique que psychologique. Les gens se sentent en sécurité et
protégés. La Roumanie et ses alliés œuvrent quotidiennement pour que les
citoyens roumains, et européens, puissent continuer à mener une vie normale
dans un contexte géopolitique tendu. Je pense que tout est fait pour que les
gens ne cèdent pas à la panique, même si nous suivons de très près tout se qui
se passe en Ukraine d’une part, mais aussi en République de Moldova et sur le
territoire roumain. J’ajouterais toutefois que la situation est différente en
République de Moldova où il y aurait semble-t-il des ingérences et une volonté
de la part du gouvernement russe de déstabiliser le pays. Contrairement à la
Roumanie, la République de Moldova ne fait ni partie de l’OTAN ni de l’UE. L’inquiétude
est donc plus grande là-bas, d’autant que l’on retrouve certains points communs
avec l’Ukraine, avec par exemple une partie de la population qui est russophone.
Mais la Roumanie continue de soutenir son voisin du mieux qu’elle peut afin de
garantir la stabilité dans le pays pour empêcher toute tentative russe de semer
le trouble et le chaos.

Pour ce qui est de l’OTAN, elle est
très présente en Roumanie, et les Alliés ne cessent d’envoyer du matériel et
des hommes afin de renforcer ce que l’on appelle « le flanc est ».
Cette semaine par exemple, l’OTAN a annoncé l’envoie d’instructeurs néerlandais
qui viendront former les pilotes Roumains sur les avions F16 envoyés par les
Etats-Unis. Je pense que c’est aussi cette présence constante qui fait que les
Roumains continuent de se sentir en sécurité malgré la guerre qui ravage
l’Ukraine voisine. Cela ne les empêche pas d’être inquiets et de continuer à
s’informer sur le sujet.

Bien le
bonjour à M. Alexandrovitch qui nous
écoute au Kazakhstan et nous a fait parvenir son pour rapport. J’ai un ami qui
s’est récemment installé dans votre pays et m’a envoyé quelques photos. C’était
magnifique ! Des paysages incroyables qui donnent envie de venir découvrir
votre beau pays.

Merci
aussi à M. CHAVANAS pour son rapport d’écoute. Nous espérons que vous avez passé
d’agréables vacances en famille et que la reprise n’est pas trop difficile.

Nous
saluons notre cher M. GHIBAUDO qui nous a
envoyéson rapport d’écoute. Un grand merci d’avoir pris le temps de
nous faire vos retours sur la qualité de réception sur les ondes. Et plus
largement merci à tous les auditeurs qui nous ont envoyé leur messages de
soutiens et leur rapports d’écoute suite à la mise en veille des émetteurs RRI.
Nous avons été émus de recevoir vos messages de soutien.

Nos
amitiés à M. Fernandez du Costa Rica
qui nous envoie lui aussi régulièrement ses rapports d’écoute. Comme toujours,
nous vous remercions de votre patience, nous espérons être en mesure de vous
faire parvenir très prochainement nos cartes QSL. Ne perdez pas espoir et
continuez à nous écrire !

Bien le
bonjour à Ding Lu qui nous écoute
depuis la Chine. Merci pour vos rapports d’écoute constant et vos retours sur
la qualité de nos émissions. Cela nous ravit de savoir ce que vous pensez aussi
du contenu que nous vous proposons.

Un grand merci à M. Le Louet de France pour ses rapports
d’écoute toujours aussi bien présentés. Vous nous interrogiez récemment sur la
question de l’irrigation dans l’agriculture roumaine. Je vais donc poursuivre
sur ma lancée écologique du moment en répondant à votre question. La question
des méga bassines ne s’est pas encore posée en Roumanie. Je ne sais pas s’il s’agit
d’un choix politique ou simplement d’un manque de moyen technique. En revanche,
la question de l’eau est aussi très présente ici, car cela fait plusieurs décennies
que l’on observe une désertification des sols dans le pays, imputable à l’agriculture
intensive. C’est le cas par exemple dans le sud de la Roumanie où l’on parle
aujourd’hui du Sahara de l’Olténie, une région qui a subit une déforestation rapide
pour les besoins de l’agriculture intensive, et qui s’est rapidement
transformée en zone aride. La question de l’eau et de l’irrigation des sols est
plus que jamais présente dans le pays. Et évidemment, je suis pour ma part
convaincue qu’il faut repenser l’agriculture et mettre un terme à l’agriculture
intensive, sinon nous risquons d’assister à une désertification accélérée des
sols. Et l’irrigation ne sera plus une solution suffisante…

Voilà chères auditrices et auditeurs,
une rubrique sous le signe de l’écologie, un sujet qui m’a toujours préoccupée
mais qui, aujourd’hui plus que jamais, me semble essentiel. J’espère que l’éveil
des consciences en Roumanie comme ailleurs nous permettra de trouver des
solutions pour sauver ce qu’il reste à sauver. En attendant j’espère que vous n’avez
pas trop chaud là où vous vous trouvez. Continuez à nous écrire, c’est avec
grand plaisir que nous vous lisons.