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Le Courrier des auditeurs du 28 avril 2023

Alex répond à vos lettres et à vos messages

Le Courrier des auditeurs du 28 avril 2023
Le Courrier des auditeurs du 28 avril 2023

, 28.04.2023, 20:09

Bonjour et soyez les bienvenus à ce nouveau courrier des auditeurs printanier. Je suis très heureux de vous retrouver sur les ondes en cette fin avril au beau milieu d’un printemps qui s’est avéré assez capricieux. On avait presque oublié ces dernières années que, normalement, à Pâques, il peut faire froid et qu’en haute montagne on peut faire du ski jusqu’au mois de mai. Les Roumains s’étaient déjà habitués à fêter Pâques au bord de la mer Noire. Mais, comme je cherche toujours à identifier aussi le côté positif des choses, notons que la pluie tombée ces dernières semaines en Roumanie fera sans nul doute le bonheur des agriculteurs, puisque la réserve d’humidité dans le sol devra gagner en importance, après une longue période de sécheresse. Les amateurs de sports d’hiver sont également servis, puisqu’ils ont eu ils ont toujours la possibilité de faire du ski dans les Carpates, sur les pistes aménagées en haute montagne, même durant les mini-vacances de Pâques, et d’ailleurs les pistes de ski en haute montagne à Sinaia par exemple resteront ouvertes aussi durant ce weekend prolongé à l’occasion du 1er mai. De toute façon, la météo n’a pas empêché les Roumains qui ont les moyens de partir en vacances en Roumanie et ailleurs, laissant la Capitale roumaine Bucarest presque déserte, comme c’est le cas presque toujours lorsque les jours fériés s’enchainent au weekend.

Et c’est justement des jours fériés dont bénéficient les Roumains que je vais vous parler en ce début d’émission. L’idée m’est venue en lisant le message et le rapport d’écoute de Philippe Marsan, de Biganos, en France, que je salue à cette occasion. Vous avez écouté l’émission du 14 avril 2023, soit celle du Vendredi Saint, juste avant Pâques. Je cite : « Bonjour les amis du service français. D’abord, ce sont les fêtes de Pâques en Roumanie. Très importantes, je vous souhaite de passer d’excellents moments en famille et entre amis. En France, le lundi qui suit Pâques est jour férié, est ce aussi vrai en Roumanie ? Merci », conclut Philippe Marsan. Eh bien, justement l’émission que vous avez suivie était diffusée lors d’un jour férié. En Roumanie, à Pâques, la quasi-majorité des Roumains bénéficient de deux jours fériés, outre le weekend pascal : le vendredi d’avant Pâques, dit le Vendredi Saint et le lundi qui suit Pâques. Cette année, dans les écoles, les cours ont été suspendus une semaine avant le Vendredi Saint des catholiques et ont repris le mercredi, après les Pâques orthodoxes. Les élèves et lycéens ont bénéficié ainsi d’une semaine et demie de vacances. Par conséquent, la vaste majorité des Roumains ajoutent à ce pont quelque jours de congé afin de se préparer à célébrer Pâques en famille, en ville, mais surtout à la campagne ou bien de faire un séjour quelque part en Roumanie ou ailleurs. C’est le moment des réunions en famille ou bien des voyages à la montagne, en Bucovine, et pourquoi pas au bord de la mer Noire, sinon dans des destinations exotiques. Et à première vue, les Roumains devraient se réjouir puisqu’à partir de l’année prochaine ils bénéficieront de deux jours fériés de plus : les 6 et 7 janvier, à l’occasion de l’Epiphanie et de la Saint Jean, portant le nombre de jours fériés de 15 à 17. Normalement plus de jours fériés au cours d’une année de travail, c’est une excellente nouvelle pour tout salarié de Roumanie.

Et pourtant, seulement quelques fortunés pourraient bénéficier des 17 jours fériés par an, puisqu’en même temps presque une cinquantaine d’élus nationaux ont déposé un projet de loi qui se propose d’interdire la mise en place de nouveaux jours fériés pour les salariés du milieu privé, hormis le congé payé, en l’absence de compensations pour leurs employeurs. A noter qu’en 2003, le nombre de jours fériés était de 6 en Roumanie et jusqu’à 2023 ce nombre a plus que doublé, expliquent les initiateurs du projet législatif. Ceux-ci ajoutent : « si l’année 2003 plaçait la Roumanie en queue du classement européen du nombre de fêtes à l’occasion desquelles des jours fériés étaient accordés, actuellement nous figurons parmi premiers pays d’Europe. » « Parallèlement avec l’augmentation du nombre de jours fériés, la pression financière des employeurs a augmenté en termes de coûts de main d’œuvre par rapport aux jours productifs. Dans le cas des secteurs où la production ne peut pas être interrompue, les dépenses des employeurs avec les salaires arrivent à doubler en cas de jour férié » notent encore les élus nationaux initiateurs de ce projet législatif qui, pour l’instant, suit son chemin au sein du Législatif de Bucarest. L’introduction de nouveaux jours fériés a été une constante du post-communisme roumain. Tout a commencé par l’introduction du week-end libre, puisqu’à l’époque communiste, le samedi était un jour tout à fait ouvrable. Et peu à peu, les élus nationaux de tous les partis ont déclaré différentes fêtes religieuses et fêtes nationales, des jours fériés. Et justement à l’heure où vous écoutez ce Courrier des auditeurs, les Roumains bénéficient d’un weekend prolongé puisque lundi, le 1er mai, ils célèbrent la fête du Travail. Les prochains jours fériés s’enchainent pour donner des mini-vacances très intéressantes, puisque la fête de l’enfance du 1er juin est un jeudi et le lundi suivant c’est la Pentecôte, un autre jour férié. Bref, la vaste majorité des hôtels est des chalets sont déjà au complet pendant cette période de début juin. Mais ici, à RRI il y aura toujours quelqu’un d’entre nous à vous faire part des dernières nouveautés de Roumanie et du monde.

Et ce courrier des auditeurs s’achève sur le message de Guy le Louet. Vous avez écouté l’émission du 19 avril 2023, avec une bonne réception et une série d’émissions portant sur la visite du président roumain au Brésil, une autre sur Timisoara, Capitale européenne de la culture, sur les importations de céréales ukrainiennes et enfin sur le salon du livre de Paris et le stand destiné aux écrivains roumains. Merci infiniment de votre fidélité. Vous nous demandez aussi « qu’en est-il des ukrainiens réfugiés en Roumanie ? » Eh bien, sachez d’abord que la Roumanie, même si elle est un Etat-membre de l’UE ayant la frontière la plus étendue avec l’Ukraine, soit plus de 600 kilomètres, emme ne constitue pas une destination privilégiée par les réfugiés ukrianiens. Sur les plus de trois millions de réfugiés à avoir traversé la frontière avec la Roumanie depuis février 2022, seuls 110 mille ont décidé d’y rester. La vaste majorité de ces personnes ont seulement transité notre pays afin de se rendre dans d’autres Etats d’Europe Occidentake. Les différences linguistiques, des relations bilatérales dans les années 1990 – 2000 avec des hauts et des bas et surtout des bas ! – ont découragé en quelque sorte les Ukrainiens à chercher refuge en Roumanie. Par ailleurs, la Pologne avec sa langue assez proche de l’Ukrainien a été la destination privilégiée de ces réfugiés. Et pourtant, afin de gérer la crise des migrants qui ont fui la guerre, les autorités de Bucarest ont mis au point un système par le biais duquel les réfugiés ukrainiens étaient hébergés et nourris sur les frais de l’Union européenne.

En effet, les propriétaires d’immeubles mis à la disposition des réfugiés ukrainiens reçoivent ou plutôt recevaient par personne et par jour, quelque 50 lei, soit dix euros pour l’hébergement et 20 lei, soit 4 euros pour la nourriture, comme l’explique Hotnews.ro. Malgré les nombreux problèmes, notamment bureaucratiques, qui ont miné ce programme, il a quand même fonctionné le long de l’année 2022. Retenons aussi que dès le 27 février 2022 la Commission européenne avait versé aux Etats membres plus de 3 milliards et demi d’euros censés les aider à gérer la crise des réfugiés ukrainiens. La Roumanie a reçu, elle, 450 millions d’euros, soit le troisième montant le plus élevé. Entre temps, la situation s’est empirée et le système s’est carrément grippé. Les retards dans les décomptes n’ont pas tardé et les montants dus au mois de décembre ont été versés à peine en mars dernier. Déjà, à compter du mois de février, des rumeurs ont commencé à circuler comme quoi le programme serait entièrement suspendu.

Dans ce contexte d’arriérés et d’incertitudes, nombre de propriétaires d’immeubles qui accueillaient des réfugiés leur ont demandé soit de payer des loyers, soit de déménager. Mais voilà qu’inquiètes du fait que ce programme a bouleversé le marché de la location immobilière de Roumanie, les autorités de Bucarest ont décidé de payer de l’argent directement aux réfugiés et non pas aux propriétaires d’immeubles. S’y ajoute aussi l’argument des fraudes survenues et de cas de réfugiés fictifs enregistrés à différentes adresses. Conformément aux nouvelles normes, qui s’appliquent à partir de ce 1er mai, une famille de réfugiés ukrainiens recevra désormais 400 euros pour l’hébergement, alors qu’une personne seule bénéficiera de 150 euros par mois. Côté nourriture, tout réfugié ukrainien recevra un forfait mensuel de 120 euros. Le gouvernement de Bucarest annonce également que l’aide sera offerte sans aucune autre condition pendant un seul mois. Durant les trois mois suivants, les réfugiés devront soit trouver un emploi, soit inscrire leurs enfants à l’école ou à la maternelle.

Mais le problème c’est que désormais, les familles ukrainiennes sont obligées à renégocier leurs loyers, tout en s’occupant des différentes formalités par le biais d’une application nouvellement développée. En pratique, les réfugiés devraient payer de leur propre poche un mois de loyer, à part la nourriture et les autres frais. Il n’est pas du tout étonnant que le nombre de réfugiés ukrainiens en Roumanie a baissé de 113 mille fin février à 101 mille fin avril. Sur les groupes Facebook de soutien aux réfugiés ukrainiens, les appels à l’aide se sont multipliés. Selon ceux-ci des mères seules avec plusieurs petits enfants se sont retrouvées dans la rue, sans aucune source de revenu et sans avoir les moyens de rentrer en Ukraine. Bref, cette situation demeure compliquée en Roumanie, même si le nombre de réfugiés est assez réduit par rapport à celui d’autres Etats. De l’autre côté, même si sur les réseaux sociaux, les offres et les demandes d’embauche se multiplient, seulement quelque 6 mille contrats de travail ont été conclus avec des ressortissants ukrainiens depuis le début de la guerre au pays voisin. S’y ajoutent quelques milliers d’Ukrainiens et d’Ukrainiennes qui travaillent au noir : plombiers, femmes de ménage etc. Côté éducation, à travers le pays, environ 4 mille élèves d’école et de maternelle assistent uniquement aux cours et n’y participent pas de manière directe alors que 1 100 enfants ont un parcours scolaire tout à fait normal. Entre temps, sur les réseaux sociaux, même si le discours de haine réapparait périodiquement, les exemples de solidarité sincère de la part des Roumains sont également nombreux. Certains ne ratent aucune occasion de photographier des voitures de luxe portant des plaques d’immatriculation ukrainiennes alors que d’autres s’impliquent pour aider les personnes en difficulté.

Avant de terminer, je salue aussi toutes celles et tous ceux qui nous ont envoyé des messages et des rapports d’écoute. Ils nous encouragent énormément à continuer à faire notre travail avec la même passion. N’hésitez pas donc de nous écrire à l’avenir aussi. Et c’est tout pour cette édition du courrier des auditeurs. A la prochaine !

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