Le courrier des auditeurs du 27 janvier 2023
Ioana répond à vos lettres et messages
Ioana Stăncescu, 25.01.2023, 13:39
Bonjour à toutes et à tous ! Quoi de neuf de votre
côté ? En Roumanie, 2023 a débuté par des pics de chaleur et de grippe.
Pendant la première semaine de l’année, plus de 4500 Roumains ont attrapé la
grippe. Pire, les cas de double contamination au virus de la grippe et au
coronavirus se sont faits nombreux au sein de la population. Et puisqu’un
malheur ne vient jamais tout seul, voilà que dernièrement, le pays a enregistré
des températures bien supérieures aux normales saisonnières : 22 degrés,
le mercredi, 18 janvier, à Turnu Magurele, dans le sud de la Roumanie, du
jamais vu pour les météorologues. Tandis que la population en a bien profité,
les fermiers avertissent sur le risque que l’agriculture enregistre des pertes
significatives. Je sais qu’en France aussi, la situation est loin d’être rose,
après la mobilisation générale contre la réforme de la retraite. Pour ceux qui
nous écoutent en ce moment sans habiter en France, hé bien, le gouvernement
français a décidé de reporter l’âge légal de la retraite à 64 ans, d’allonger la
durée de cotisation, ainsi que de supprimer les régimes spéciaux. En Roumanie,
à partir de cette année, l’âge de la retraite est de 63 ans pour les femmes et
de 65 pour les hommes. La durée minimale de cotisation est de 15 ans et celle
complète de 35.
Bonjour ou bonsoir cher Christian Ghibaudo, de Nice et
comment allez-vous ? Merci bien de continuer à écouter nos émissions et
merci beaucoup pour vos rapports d’écoute. Dans un mail envoyé en début
d’année, vous parlez des réfugiés ukrainiens de Roumanie et vous vous demandiez
s’il y avait des statistiques sur le nombre de réfugiés qui sont restés en
Roumanie. Bien sûr que oui. Alors, sur les 3 millions de citoyens ukrainiens
ayant franchi la frontière avec la Roumanie depuis le 10 février, soit deux
semaines avant le début de l’invasion russe, une centaine de milliers y est
resté à titre temporaire et 4000 ont demandé asile. Selon des chiffres fournis
dernièrement par l’Institut national de la statistique, la Roumanie a alloué 65
millions d’euros à la gestion de la crise humanitaire provoquée par les
réfugiés ukrainiens. Sur la page de l’Agence unie pour les réfugiés, on peut
lire qu’en Roumanie, comme ailleurs, ce sont les femmes qui représentent la
majorité des réfugiés d’Ukraine. Pour la plupart d’entre elles, le plus grand
problème reste la barrière de la langue, en sachant que le roumain est une
langue d’origine latine et donc, aucune ressemblance avec le russe ou
l’ukrainien. Cette barrière linguistique a poussé souvent les réfugiés à
retourner en Ukraine dès que possible, notamment pour obtenir des médicaments
ou bénéficier d’une prise en charge médicale, si nécessaire. Heureusement que
l’Etat roumain, épaulé par des bénévoles et des ONG, a fait des efforts pour
faciliter l’accès des Ukrainiens aux soins de santé. Selon leurs témoignages,
ils se disent de plus en plus à l’aise et en confiance pour rechercher des
services de santé en Roumanie. Après des discussions avec le ministère roumain
de la Santé, le cabinet du Président, la Maison de l’assurance maladie
nationale et les membres du groupe de travail sur la santé en Roumanie (composé
de représentants d’organisations partenaires du développement), l’OMS a mis en
place des dispensaires
pour les réfugiés qui fonctionnent avec le soutien des directions de la santé
publique des départements roumains et des autorités locales. Parmi les
difficultés qui persistent, notons l’accès aux médicaments sur ordonnance, aux
soins dentaires et à la vaccination pour les enfants et les adultes, ainsi que
l’accès à des services de santé mentale de qualité.
Voilà, cher Christian Ghibaudo,
j’espère que ces informations ont suscité votre intérêt. Quant au sujet de
l’admission roumaine et bulgare à Schengen, effectivement, tout comme vous,
tout le pays et la classe politique de chez nous espèrent bien pouvoir
rejoindre l’Espace de libre circulation durant la présidence suédoise. Des
démarches en ce sens ont été initiées par d’autres pays tels la Grèce, la
République tchèque ou la Pologne. On va voir comment les choses tourneront.
Ceci dit, je vous passe le bonjour de nous tous et au plaisir de vous lire/
Restons toujours en France pour
saluer M. Gilles Gautier qui nous a envoyé des rapports d’écoute
particulièrement riches en détails. Nous sommes fort contents que vous ayez
apprécié la recette de la carpe au four. Effectivement, il faut bien aimer le
poisson, car la carpe a un goût assez fort. Personnellement, je ne suis pas
friande de poisson. A la limite, j’accepte du poisson blanc, tel le cabillaud
ou la dorade. Je sais que les Français ou encore les Grecs me regardent
horripilés quand je leur dis que je ne mange ni saumon, ni fruits de mer. En
revanche, il y a très peu de légumes que je n’aime pas. Merci à vous, cher ami, prenez bien
soin de vous et à bientôt sur nos ondes.
Comment allez-vous, cher M. Paul
Jamet ? Je suis très contente que vous figuriez parmi ceux qui restent à
l’écoute de mon émission Le coup de cœur du libraire, une rubrique très chère à
moi et aux libraires de Kyralina. Alors, excusez-moi de vous avoir fait une
injustice en affirmant que vous n’êtes pas un lecteur de romans. C’est ce que
j’ai cru comprendre, en lisant vos mails, que vous privilégiez plutôt d’autres
genres littéraires, pas forcément la fiction. Mea culpa ! Quant au livre
de Gabriela Adamesteanu, « La fontaine de Trevi », eh bien, je me
réjouis beaucoup de savoir que vous l’avez choisi pour l’offrir à votre femme.
Après, je comprends très bien que les nombreux allers et retours dans le temps,
aussi bien dans la vie du personnage que dans l’histoire de la Roumanie,
risquent de rendre la lecture assez difficile pour un lecteur étranger. Gabriela
Adamesteanu maitrise à merveille l’histoire roumaine et elle arrive à créer des
personnages véridiques qui parlent et vivent conformément à leur époque. Mais,
il est vrai, que le contexte historique et les détails parfois fastidieux
alourdissent un peu la lecture. N’empêche, comme vous le dites, « on ne
sort pas indemne de cette lecture qui forcément vous marque …
Les choses sont dites et clairement dites ». Je profite de l’occasion pour
vous demander de passer mon bonjour à votre femme, tout en la remerciant
d’avoir fait confiance à RRI pour choisir la lecture de ce roman.
Quant à votre question sur l’univers
d’attente des Roumains de la diaspora de voir leur pays s’européaniser plus
vite qu’il ne le fait pas, malheureusement, l’une des principales raisons pour
lesquelles la Roumanie a toujours du mal sur certains aspects c’est la
corruption. En revanche, le pays a fait une très bonne figure dernièrement
aussi bien dans la manière dont il a su gérer la pandémie que dans celle dont
il a pris en charge les réfugiés ukrainiens. Il a donc prouvé son esprit
européen et son rôle au sein de l’Europe. Impossible de dire à l’heure où l’on
parle combien d’années faudrait-il encore attendre avant de voir la Moldavie ou l’Ukraine au sein de l’UE.
Déjà que personne ne sait combien cette guerre durera-t-elle encore et combien
de personnes vont encore mourir d’une manière tellement injuste.
Déplaçons-nous en Algérie pour un
petit coucou amical à Farid Boumechaal qui nous a envoyé un nouveau rapport
d’écoute. Merci à vous, cher ami, de continuer à écouter les actualités sur
RRI, tout comme nos programmes radiophoniques consacrés à l’histoire ou aux
traditions roumaines. Votre rapport sera, bien évidemment, confirmé par une
carte QSL. Bien des choses à vous et à vos proches !
Et puis, une nouvelle carte QSL sera bientôt en route pour Marseille, où
habite notre auditeur Daniel Klotz. Dans son dernier rapport, notre ami a
précisé avoir écouté un programme consacré à la création, en 1867, de la
Bibliothèque de l’Académie roumaine, suivi d’une escapade radiophonique dans le
nord de la Roumanie et d’un programme de musique avec des chansons parlant
d’hiver. Un hiver qui, comme je viens de le dire, se laisse attendre. Je n’ai
pas vu les prévisions météorologiques des semaines à venir, mais je doute que
nous finirons par avoir de la neige. Ce fut une saison catastrophique pour les
stations de ski.
Madame, Monsieur, c’est tout pour aujourd’hui. Ioana vous remercie
de votre attention et vous donne rendez-vous au micro du courrier d’ici un
mois.