Le Courrier des auditeurs du 26 août 2022
Ioana répond à vos questions et vos messages
Ioana Stăncescu, 26.08.2022, 14:49
Madame, Monsieur, bonjour
ou bonsoir où que vous soyez. Comment allez-vous ? Cette édition du
courrier, je voudrais la dédier à notre ancienne collègue, Jeannine Lutic, qui
vient de quitter ce monde, à l’âge de 82 ans. Elle a été l’une des grandes voix
du Service français, elle a réalisé des années durant une excellente rubrique
de littérature, La vie en prose et ses entretiens, vous les avez pu écouter
sous le générique du Café des francophones. Que son âme repose en paix et que
son souvenir reste vivant !
Cette édition, c’est la
dernière de cet été 2022. J’avoue que j’ai du mal à chaque fois que l’automne
s’installe et que la rentrée approche. En plus, cette année, le gouvernement
roumain a décidé de changer la date de la rentrée des classes qui, à la place
du 15 septembre aura lieu le 5. Et oui, la vie est injuste surtout quand on a
des enfants dont les classes commencent chaque jour de très bonne heure, comme
c’est le cas de ma fille. Ana passe en Seconde et ses cours sont à partir du
7h30. Mais bon, au lieu de déprimer mieux vaut passer un bon moment à l’écoute
de cette nouvelle édition du courrier pendant laquelle je voudrais vous
raconter brièvement les vacances que j’ai passées dans le sud de la France. En
fait, j’ai loué une maisonnette dans le village des Pennes Mirabeau, en
Provence et chaque jour, avec mon compagnon, on prenait la route pour découvrir
la région. Une région magnifique, fortement touchée par la sécheresse et la
canicule. En fait, presque chaque jour on a été obligé de se balader sous un
soleil qui tapait très très fort, on a eu 40 degrés à l’ombre dans les villages
du Parc de Luberon. Mais bon, peu importe, j’ai adoré ce coin de la France que
je connaissais pas du tout et que j’avais envie de découvrir depuis que j’avais
lu, il y a une vingtaine d’années, les livres sur la région de Peter
Mayle. Je ne sais pas si vous connaissez, c’est un écrivain britannique
amoureux de la France et qui a écrit deux bouquins sur la Provence. Alors,
malgré la canicule, j’ai eu la chance de visiter quelques-uns des plus beaux
villages de France tels Roussillon, Lourmarin ou Gordes. Bien évidemment, on ne
saurait visiter la région sans faire une petite halte à Aix en Provence et à Arles,
l’occasion pour moi de me mettre au frais dans le grand espace de la librairie
des Maisons d’éditions Actes Sud. Quelle librairie magnifique, je ne vous
raconte pas mon embarras de choix. Finalement, je suis partie avec
« Fille » de Camille Laurence, un livre primé déjà du Prix Fémina et
qui sera bientôt traduit en roumain aussi. Et puisque le village où a campé se
trouvait pas très loin des bouches du Rhône, on en a profité pour nous rendre
du côté de la Martigue et surtout de la Camargue. Il y a quelques semaines,
Valentina vous a fait le point sur ses vacances passées au Delta du Danube. Et
bien, malheureusement, moi je n’ai pas réussi à profiter de cette journée
passée dans la Réserve naturelle des marais du Vigueirat. La canicule et la
sécheresse ont fait que les oiseaux soient partis et que seuls des lézards et
des libellules soient visibles. Une raison de plus d’y retourner.
En revanche, on a décidé de
passer la soirée sur Aigues Mortes, un endroit que j’ai adoré et d’où je me
suis acheté une magnifique jupe provençale. Je dois vous avouer qu’au moment où
j’ai opté pour des vacances dans le sud de la France, je me suis proposé de
passer au moins quelques heures sur une plage, au bord de la Méditérannée. Et
cela parce que cette année, en Roumanie, je n’ai pas eu le temps de voir la
mer. La première partie de mes vacances, je l’ai passée chez moi, en essayant
de me remettre après le Covid et donc, pas d’escapade sur la plage.
Malheureusement, en août, la côte française à la Méditerranée était noire de
monde. J’ai essayé de me baigner du côté de Cassis, mais pas de chance, trop de
personnes sur une toute petite plage. De ce point de vue, les plages roumaines
ont l’avantage d’être longues de plusieurs kilomètres, larges et couvertes
de sable fin. Voilà ce que j’avais en tête et du coup, on a passé un jour dans
le Var. A part la joie de me baigner dans la Méditerranée, j’ai eu la chance de
visiter le village de Ramatuelle et surtout, de manger le meilleur Tiramisu de
ma vie. Donc, chers amis, si vous avez envie de savourer ce dessert italien,
Ramatuelle c’est l’endroit où il faut se rendre. Un régal ! J’avoue que
personnellement, je suis très attachée à la cuisine méditerranéenne, notamment
aux plats à base de légumes. Je n’aime ni le poisson, ni les fruits de mer, je
sais, personne n’est parfait, comme on dit, en revanche, j’apprécie beaucoup
les salades du coin. J’ai mangé, par exemple, une salade merveilleuse avec des
tranches de courgette et d’aubergine grillée, ou encore une autre avec tomates
et burrata. Et puis, bien évidemment, j’ai profité de mes vacances en Provence
pour déguster le rosé de la région. Je ne fus pas du tout déçue.
Et voilà pour mes petites
vacances provençales. Et vous, qu’est ce que vous avez fait de beau cet
été ? Est-ce que vous avez voyagé, est-ce que vous avez rendu visite à des
amis, est-ce que vous avez découvert de beaux livres ou des films
intéressants ? En attendant vos réponses, permettez-moi de m’adresser à
plusieurs d’entre vous nous ayant écrit dernièrement.
Et je commence par saluer
Christian Ghibaudo, de Nice. Comment ça va ? Valentina se remet à moi pour
vous remercier de votre retour par rapport à ses vacances passées dans le
Delta. Cela fait grand plaisir de savoir que nos amis de France se remettent à
RRI pour découvrir la Roumanie. Grand merci aussi de la part de Killian, notre
pigiste, à qui on doit le reportage sur les étudiants français. Puisque dans
votre mail vous dites que « les seuls étudiants français que je connais
étaient à Cluj pour des études en pharmacie et une autre pour être
vétérinaire. Tous les deux avaient
beaucoup apprécié cette période, qui leur aussi permis d’apprendre le
roumain » et bien, sachez que parfois, même les jeunes roumains optent
pour faire leurs études sur Cluj plutôt que sur Bucarest. C’est une ville très
propre, plus occidentale que de nombreuses autres villes de Roumanie, très
moderne et puis, cela permet de découvrir la Transylvanie. En plus, la ville a
son aéroport international ce qui facilite les choses pour les étudiants
étrangers. Dans votre mail, vous affirmez avoir acheté « L’Ours de
Ceausescu », une BD consacrée à l’époque du communisme en Roumanie. C’est
un album sur lequel je me suis entretenue avec Elena Diaconu, dans le cadre de
notre rubrique « Le coup de cœur du libraire ». La BD est réalisée
par Aurélien Ducoudray, ancien journaliste devenu scénariste, le dessinateur
Gaël Henry et le coloriste Paul Bona et elle se veut un portrait tragi-comique
d’une dictature en sept personnages, comme c’est marqué sur la couverture.
C’est un album qui parle de l’absurde d’un système non fonctionnel qui de nos
jours, nous fait rire par la bêtise qui le caractérisait, voilà en quelques
mots le fil conducteur. Est-ce que vous appréciez cette BD ? Je ne saurais
dire si le couple Ceausescu fait toujours vendre, mais je pense qu’il nous
hante toujours. Ceci dit, je vous souhaite une excellente fin de semaine et à
très bientôt sur nos ondes.
Restons toujours en France
et dirigeons-nous du côté de Rosny-sous-Bois pour un petit coucou amical à
Jacques Augustin. Comment allez-vous, cher ami ? Je suis très contente
d’apprendre que la rubrique Le Coup de cœur du libraire, réalisée en
partenariat avec la librairie française de Bucarest, Kyralina, fasse des
adeptes. Je me demande si le livre dont il est question dans votre mail ne
serait Strada Zambila de Fanny Chartres ? Un livre pour les jeunes où
l’auteure profite de ses dix ans passés sur Bucarest pour parler de plusieurs
aspects propres à la Roumanie : l’exode des cerveaux, le communisme, la
francophonie, ainsi de suite. Merci bien, Jacques Augustin de vos rapports
d’écoute, ils seront confirmés par des cartes QSL. Là, il est vrai qu’avec les
vacances, on a pris un peu de retard dans la correspondance avec nos auditeurs.
Il ne faut nous en vouloir, on est resté peu nombreux et surtout en période de
congés, ça devient difficile. Mais la rentrée approche et du coup, on va se
rattraper. Gros bisous et à très bientôt !
On traverse la Méditerranée
et nous voilà sur le continent africain, en Algérie, d’où nous écoute Nouari
Naghmouchi qui voudrait savoir « comment va sa belle station de
RRI ? » Eh bien, ça va. On a un peu le blues de la rentrée qui
approche à grands pas. J’avoue que je suis dépendante du soleil et de la
chaleur, j’aime beaucoup l’été, j’aime beaucoup le soleil qui perdure jusqu’à
21h00. Pour nos aventures estivales, Valentina vous a raconté les siennes, moi,
aujourd’hui, les miennes, maintenant, il vous reste à vous de nous écrire un
petit message pour faire le point sur vos vacances. Passez un excellent moment
sur nos ondes et à bientôt de vous lire !
Et nous allons finir en
toute beauté notre courrier de cette semaine par une réponse adressée à notre
ami de longue date, Michel Beine de Belgique. Comment ça va, cher ami ? Je
suis dans l’admiration totale en voyant le nombre impressionnant de rapports
d’écoute que vous nous envoyez depuis tant d’années. Merci également pour
toutes vos questions, très intéressantes. Je trouve vraiment impressionnante
votre curiosité et l’intérêt que vous prêtez à toute sorte de domaines. Tiens,
par exemple, vous êtes curieux d’apprendre davantage aussi bien sur les fleurs
et les arbustes de Roumanie, que sur les changements climatiques, la pollution,
les fermes ou les moyens mis en place par les autorités roumaines pour aider
les citoyens en cas de catastrophe majeure. Je vous assure, cher Michel Beine,
que nous essayons de nous documenter et au fur et à mesure qu’on apprend des
choses sur vos centres d’intérêt, on revient vers vous. En attendant, gros
bisous de Bucarest.
Madame, Monsieur, c’est
tout pour aujourd’hui. Ioana vous remercie de votre attention et vous donne
rendez-vous dans quelques semaines pour une nouvelle édition du courrier. En
attendant, prenez bien soin de vous et restez à l’écoute de RRI.