Le courrier des auditeurs du 12.08.2022
Charlotte répond à vos questions
Fromenteaud Charlotte, 12.08.2022, 12:01
Bonjour
à tous et à toutes, et merci de nous écouter, où que vous soyez ! Je suis ravie
de vous retrouver pour ce nouveau courrier des auditeurs, le second en ce qui me concerne. Je vous remercie à ce
sujet pour vos retours très positifs suite à ma première intervention dans
cette rubrique début juillet.
Je rentre pour ma part de trois semaines de vacances en Bretagne. J’ai
eu la chance de pouvoir faire une superbe croisière en voilier avec ma famille.
C’est toujours un vrai bonheur, l’occasion de se retrouver, d’observer la faune
marine et découvrir des endroits magnifiques. C’est comme ça que je suis allée
pour la première fois à l’Ile d’Yeu, que certains connaissent peut-être. Une
île au large de la Vendée, dont la côte sud est vraiment splendide. J’ai aussi
eu la joie de croiser des marsouins sur ma route, qui sont venus jouer à
l’avant du bateau. C’est une expérience incroyable, et surtout, je suis
toujours heureuse de voir que malgré toute l’agitation que nous faisons, les animaux
ont encore assez d’espace et de nourriture pour avoir envie de rester dans la
région.
J’espère que vous passez vous aussi un bel été, et ce malgré la canicule
qui touche une bonne partie de la France, et plus largement de l’Europe. D’ailleurs,
les températures ici en Roumanie sont aussi très élevées et l’alerte à la
canicule persiste malheureusement dans de nombreux départements. J’aimerais
vous dire que l’on s’habitue, mais il n’en demeure pas moins difficile de se
concentrer par une telle chaleur.
Quoi qu’il en soit, on profite tout de même du soleil et des limonades
en terrasse. Malheureusement, il faut aussi travailler, je reprends donc sans
plus tarder le fil de cette rubrique :
Un
tout grand merci à M Boumechaal d’Algérie
où il doit aussi faire bien chaud, et qui a pris le temps de nous envoyer son
rapport d’écoute.
Nos
salutations et remerciements à Norbert
pour son rapport d’écoute très détaillé, ainsi que son QSL et ses
enregistrements. Merci de prendre le temps de nous envoyer ces rapports très complets.
Bien
le bonjour à M Kotas qui nous écoute
en Pologne et qui nous envoie régulièrement ses rapports d’écoute en anglais,
mais qui semble nous écouter malgré tout en Français. Ce sont les joies du
multilinguisme !
Bonjour
et merci à M Grondin qui nous écoute
depuis l’île de la Réunion, et qui nous a transmis son rapport d’écoute très
détaillé. Il nous confie « J’ai vraiment beaucoup de plaisir à écouter
Radio Roumanie Int ». Et bien cela nous fait plaisir de savoir que nous
sommes écoutés avec intérêt, même en plein milieu de l’Océan Indien. C’est ça,
la magie de la radio !
Un
tout grand merci à M. Marsan de
France qui prend toujours le temps de nous écrire et de nous poser des
questions toujours très pertinentes. M Marsan nous écrit « Merci à Alex pour l’animation de ce courrier des auditeurs.
En effet, cela permet de varier la façon de présenter cette émission du
vendredi tant attendue ! » Et bien cela fait plaisir à lire, car il est vrai qu’il
n’est pas aisé de prendre la relève après Ligia qui avait placé la barre très
haut, mais nous sommes heureux de pouvoir partager ce moment avec vous sur les
ondes.Merci aussi de continuer à partager avec nous votre
amour et votre passion de la Radio. Je suis ravie que nos réponses vous plaisent
et j’espère que vous arriverez à établir un lien avec Targoviste afin de mener
à bien votre projet autour des amateurs de vieilles radios.
Bonjour
et mille merci à notre fidèle M. Jamet
qui partage avec nous ses pensées, ses articles et ses expériences. Dans l’une
de vos dernières communications, vous mentionnez la mauvaise gestion des
bagages et des passagers dans les aéroports, notamment à Roissy et Lisbonne au
Portugal. Vous nous interrogez sur la qualité de ces services ici en Roumanie et
sur la réputation de notre aéroport. Si l’on en croit les données qui se trouve
dans l’article que vous nous avez gentiment envoyé, l’aéroport de Bucarest se
trouve à la 129ème position sur 132 aéroports évalués par le site
Airlelp. Un bien piètre résultat si l’on en croit les chiffres. Toutefois, je
nuancerais, car je voyage régulièrement et me rends donc souvent à l’aéroport
Henri Coanda, car c’est son nom, et je n’ai pour ma part jamais eu à me
plaindre. Il est vrai que je ne voyage pas souvent avec des bagages en soute,
je n’ai donc pas eu de problème de ce côté-là. En revanche, ce qui selon moi
est appréciable, c’est la petite taille de l’aéroport ( et c’est peut-être ce
qui a joué en sa défaveur dans le classement). En effet, il dispose de 32
portes d’embarquement et est organisé en deux parcours : un premier pour
les vols à destination des pays membres de l’espace Schengen, et un second pour
les vols à destination des autres pays. Lorsque je suis rentrée en France en
juillet, je suis partie de cet aéroport. Il ne m’aura fallu que 30 minutes pour
passer tous les contrôles. Autant vous dire que j’ai eu un choc en arrivant à
Roissy Charles de Gaulle, puisque 30 minutes après avoir quitté l’avion je
n’avais toujours pas trouvé la sortie. Je plaisante et force un peu le trait,
mais je sais que pour ma part, un aéroport de petite taille est appréciable, je
me sens plus à l’aise et cela me permet de moins craindre de me perdre ou de
rater mon avion.
L’aéroport
a dû être agrandi et rénové à plusieurs reprises, surtout depuis que Bucarest
est devenue une destination touristique populaire en Europe. La ville attire de
plus en plus de touristes, car il y a beaucoup à faire, et les prix restent
encore attractifs. J’ai d’ailleurs cru comprendre que le tourisme avait repris
de plus bel dans la capitale depuis la levée des restrictions sanitaires. Il est
vrai que l’aéroport est peut-être un peu petit pour les grosses périodes
d’affluence, comme c’est le cas en été par exemple. Si le nombre de touristes
continue d’augmenter, et le trafic aérien de s’intensifier, il faudra peut-être
songer à l’agrandir, mais c’est une autre histoire.
Sachez
par ailleurs que l’aéroport Henri Coanda que nous avons mentionné est en fait
le 2ème aéroport de Bucarest. En effet, l’Aéroport de Baneasa, que
l’on appelle aussi aéroport Aurel Vlaicu, se trouve juste à côté, à 9 km de
distance. Ce petit aéroport est en fait le plus ancien d’Europe de l’est et il
était le seul aéroport commercial de Bucarest avant l’inauguration de
l’aéroport Henri Coanda en 1968. Depuis 2012 il est réservé aux jets privés et
aux vols charters.
Voilà
pour la petite histoire, bien sûr je ne parle là que de mon expérience
personnelle. Les personnes qui voyagent régulièrement auraient peut-être
davantage à redire à ce sujet.
Nos
salutations à M. Augustin qui joint
toujours à ses rapports d’écoutes des mots gentils pour l’équipe de RRI et qui
nous demande dans l’une de ses lettres si la presse à augmenté sa liberté
depuis la Révolution de 1989 ? Merci pour cette question très
intéressante.
Comme
vous le savez peut-être, la période communiste entre 1947 et 1989 a été marquée
par une importante censure, et ce à tous les niveaux. Cela n’a pas empêché
certaines voix de s’élever pour tenter de résister et de continuer à faire
circuler l’information, à l’intérieur comme à l’extérieur de la Roumanie. Après
la révolution de 89, l’élan de liberté qui s’en est suivi a donné lieu à
l’arrivée sur le marché d’une kyrielle de journaux et de médias. Une diversité
qui n’a fait que s’accentuer avec l’avènement d’internet et l’arrivée des
réseaux sociaux. Cela a permis la multiplication des voix et donc une certaine
pluralité. La censure du régime n’existait plus et les Roumains ont pu jouir
pleinement du droit à la liberté d’expression. J’ai toutefois fait quelques
recherches sur le sujet, et je suis tombée sur un article de Reporters Sans
Frontières qui établit chaque année un classement des pays avec comme critère
la liberté d’expression. Dans le classement 2022, la Roumanie se trouve en 56ème
position sur 180 pays évalués, alors qu’elle se trouvait au 48ème
rang en 2021, et au 44ème en 2018. Ce glissement révèle donc un léger
recul, ou du moins une dégradation de la liberté d’expression dans le pays. RSF
joint à son classement une analyse dont voici un extrait :
« La Roumanie peut
s’enorgueillir d’un paysage médiatique divers, relativement pluraliste, et qui
produit des enquêtes d’intérêt public percutantes. Les pressions exercées par
les propriétaires, le manque de transparence du financement ou les difficultés
du marché entravent toutefois la fiabilité de l’information.
Le paysage médiatique roumain est à l’image des tendances
mondiales : le nombre de médias imprimés décroît, tandis que les médias en
ligne et les chaînes de radio et de télévision connaissent un essor. Les choix
éditoriaux sont souvent subordonnés aux intérêts des propriétaires,
transformant la presse en instrument de propagande.
Les mécanismes de financement des médias sont souvent opaques,
voire corrompus. Si les plus grandes sociétés médiatiques parviennent à être
autonomes, la majorité d’entre elles dépendent de sources de financement
extérieures, dont de subventions. L’utilisation de fonds publics pour acheter
une couverture médiatique positive est une pratique politique largement
répandue. »
La corruption reste assez présente en Roumanie et c’est donc
sans surprise que de manière directe ou indirecte elle représente une entrave à
la liberté de la presse qui, comme dans beaucoup d’autres pays, peine à rester
complètement indépendante. Si vous souhaitez en apprendre davantage, je vous
invite à consulter le site de Reporters Sans frontière qui produit des enquêtes
pertinentes sur le sujet. Vous pouvez aussi retrouver sur notre site un article
consacré à la liberté de la presse en temps de pandémie et datant du
4/05/2021 :
https://www.rri.ro/fr_fr/la_liberte_de_la_presse_en_temps_de_pandemie-2636538
C’est sur ces mots que s’achève cette nouvelle chronique du
courrier des auditeurs. J’espère que nos réponses vous auront intéressés. Au
plaisir de recevoir de vos nouvelles et dans l’attente de vos prochaines
questions, je vous souhaite à tous et à toutes une très belle journée et vous
dit à bientôt !