Le Courrier des auditeurs du 31.05.2019
Valentina répond à vos messages
Valentina Beleavski, 31.05.2019, 12:45
C’est le début de l’été et je dois vous dire que c’est ma période préférée de l’année à Bucarest. Pourquoi ? Parce que bientôt les rues de la capitale sentiront les tilleuls. Il y a beaucoup de grands tilleuls dans les quartiers de la ville et dans les parcs et le parfum de ces petites fleurs sera bientôt présent. J’adore ça. Et puisque c’est le début de l’été et que les vacances approchent, c’est aussi le début des circuits touristiques à travers la capitale. Je vous invite donc à faire un tour imaginaire de Bucarest en bus, tel qu’il est proposé par le trajet Bucharest City Tour.
Comme toute capitale qui se respecte, Bucarest s’est dotée il y a quelques années d’un bus à arrêts multiples du type Hop-On-Hop-Off. Au total 4 bus à étage traversent la ville de juin jusqu’à la mi-octobre, tous les jours entre 10h du matin et 9 h du soir. Un tour complet dure une heure et demi et vous présentera les principales attractions touristiques de la ville : la Maison de la Presse Libre, l’Arc de Triomphe, le Parc de Herastrau, le siège du gouvernement Place Victoriei, l’Athénée Roumain, le Musée national d’Histoire de la Roumanie, le Palais du Parlement, le Théâtre national et bien d’autres édifices représentatifs de Bucarest. Pour les voir, il suffit de vous présenter à un des 14 arrêts, acheter une carte chez le chauffeur et choisir une bonne place à l’intérieur ou sur la plate-forme extérieure du bus. Les tarifs sont extrêmement accessibles : 25 lei (5,3 euros) pour les adultes, 10 lei (2 euros environ) pour les enfants de 7 à 14 ans, alors que pour les petits c’est gratuit. Une fois validée, la carte est valable pendant 24 heures. Vous pouvez donc descendre à chaque arrêt et visiter en toute tranquillité les monuments et les parcs qui l’avoisinent. Une fois la promenade terminée, vous pouvez prendre un nouveau bus ; ils circulent toutes les 20 – 25 minutes et les horaires sont affichés à chaque arrêt. Si vous ne voulez pas vous promener, c’est très bien aussi, restez dans le bus, admirez le paysage et écoutez le guide audio qui est disponible en roumain, français, anglais et italien – sous forme d’équipement audio ou d’application téléchargeable sur votre smartphone. Lancé en 2011 par la municipalité, le circuit Bucharest City Tour a attiré environ 50.000 touristes fin 2016. Espérons qu’ils seront encore plus nombreux cette année. Moi aussi j’ai fait ce trajet avec ma fille et elle a en a été ravie. Bref, un passe-temps très agréable si vous visitez Bucarest, à condition qu’il ne fasse pas trop chaud.
Et maintenant lisons les messages de nos auditeurs. Pierre Marichal de France écrit : « ce petit mot pour vous dire toute ma satisfaction d’écouter vos programmes. Comme je vous dis souvent : continuez comme cela, c’est très bien. » Merci beaucoup. J’espère que les fréquences d’été vous parviennent dans des conditions tout aussi bonnes que celles d’hiver. Petite parenthèse, sur l’enveloppe de M Marichal j’ai trouvé un timbre consacré au Festival du Court métrage de Clermont Ferrand, ce qui m’a ramené de très beaux souvenirs de février dernier, lorsque j’ai eu l’occasion de visiter cette ville et de connaître plusieurs auditeurs de RRI.
Et justement, j’aimerais saluer aujourd’hui Jean Barbat que j’ai eu le plaisir de rencontrer en février à Clermont Ferrand. Je lui remercie pour son rapport d’écoute, que malheureusement je ne peux pas encore confirmer par une carte QSL, mais aussi pour la copie d’une revue plus ancienne, appelée Marco Polo – un exemplaire de mars 1955 ! qui parlait entre autres de la Roumanie : « Depuis de longues années Bucarest émet en langue française. Mais à la demi-heure quotidienne ont succédé, depuis deux ans, trois demi-heures musicales commentées en français. Bien qu’utilisant des émetteurs ondes courtes de faible puissance, Bucarest est assez souvent audible, notamment sur 32m 43 (hors bande de radiodiffusion). Voici l’horaire : de 19h à 19h 30 (…) le dimanche, le courrier des auditeurs ; de 21h30 à 22h et de 23h à 23h30. » Plus encore, M Barbat ajoute à cette page un rapport de lecture du N° 5 de mars 1955 de la revue Marco Polo et précise : « de novembre 1954 à février 1957 était apparue une revue extraordinaire sur le monde, les voyages etc. Du n° 1 au n° 9 – une rubrique « Marco Polo à l’écoute du monde » ». Merci M Barbat pour ce partage inédit ! C’est une véritable pièce historique ! Un bout de papier qui porte une histoire d’il y a 64 ans ! C’est vraiment fascinant ! Et voilà, 64 ans plus tard, Bucarest est toujours là sur les ondes….
Je salue maintenant nos amis du Radio Club du Perche et je leur remercie pour la revue Antennes du Perche qu’ils nous envoient régulièrement. Sur la couverture de la revue j’ai le plaisir de découvrir des amis très fidèles de RRI : Gilles Gautier, René Pigeard, Frédéric Bolle, Michel Paysan, Joel Touchard, Paul Jamet et Léonard Guévelou. Chers amis, merci de perpétuer cette passion de l’écoute des ondes courtes et des radios internationales. Et bonne fête de la Radio d’ici deux semaines !
Je salue également M Hervé Duval de France qui nous dit « l’écoute de vos émissions est toujours intéressante ». Merci beaucoup !
M Jean Marc Olry de France nous a envoyé une jolie carte postale représentant une sculpture célèbre de Constantin Brancusi, « La muse endormie » de 1910, se trouvant actuellement au Centre Pompidou de Paris. Notre ami écrit : « Puisse cette Muse endormie vous apporter toute la sérénité et l’inspiration pour 2019 ». Un grand merci, cher ami, de la part de toute l’équipe !
Direction la Belgique aussi, parce que j’ai devant moi 27 rapports d’écoute envoyés par André Biot. M Biot est un auditeur assidu de RRI depuis très longtemps et ses rapports sont très riches en détails. Un grand merci à vous aussi ! Il en va de même pour Jean François Meile de France et Michel Beine de Belgique qui nous écoutent presque tous les jours. M Beine nous pose aussi beaucoup de questions sur la vie en Roumanie. Une d’entre elles porte sur les centres de fitness : sont-ils nombreux ? Où se situe le plus grand centre de fitness ? Quels sont les prix moyens pratiqués ? Je vous réponds brièvement. Les Roumains sont de véritables accros au sport, il y a donc une multitude de salles de gym et de fitness partout. Difficile de vous donner un chiffre exact, car il y en a de milliers rien qu’à Bucarest. Certains sont plus grands et font partie de grands réseaux, d’autres sont plus petits, des centres de quartier si vous voulez. On en trouve dans tous les quartiers. Et les tarifs pratiqués varient eux aussi en fonction de la zone et de la dimension de la salle. Les tarifs peuvent aller de 30 ou 50 euros par mois par exemple dans petit centre de quartier jusqu’à plusieurs centaines d’euros par an dans un grand réseau. Et si vous voulez travailler avec un entraîneur personnel, alors c’est encore plus cher. Mais une chose est sûre, les Roumains adorent faire du sport, il y en a qui se rendent quotidiennement à la gym si bien que ces salles sont ouvertes au public jusque tard dans la nuit, certaines ferment même après minuit.
Au Canada, notre ami Roger Roussel nous a écrit la lettre suivante :
« A tous mes amis et amies de la radio. Vouloir communiquer, échanger des informations et apprendre sont pour moi des aspects importants pour mon apprentissage personnel. Cela favorise une meilleure compréhension des peuples avec leurs diversités et composantes. En 1979, un ami m’a fait découvrir Ies émissions radios transmettant en ondes courtes. Ce type de transmissions permet d’écouter Ies émissions provenant des pays étrangers. En effet, Ies ondes courtes parcourent de très grandes distances sur des fréquences radios permettant ainsi aux auditeurs d’écouter des émissions. De nombreux pays ont transmis ou transmettent actuellement en français certaines fermetures de stations radios. Les radios sont pour la plupart, une composante du radiodiffuseur national officiel.L’année 2019, marque pour moi le 40e anniversaire du début de mes écoutes ondes courtes. C’est un passe-temps passionnant et vraiment enrichissant. Durant cette période, de fortes et sincères amitiés se sont développées avec Ies animateurs et journalistes des radios étrangères. De nombreuses correspondances furent et sont toujours échangées. Je possède des documents de plus de 185 pays. Il est à noter que plusieurs pays dont je possède des documents n’existent plus (guerres, révolutions). Je suis moniteur officiel pour quelques stations ce qui crée une relation plus forte et profitable mutuellement. Pour moi, c’est une merveilleuse façon de faire connaître ma région et surtout le fait qu’il existe des gens s’exprimant en français dans la province du Nouveau-Brunswick au Canada. Mes amis animateurs et journalistes étrangers sont pleinement au courant de ce fait et ils sont fiers et heureux de la promotion et des informations échangées durant Ies nombreuses années ».
Voilà nous avons eu dans ce Courrier des auditeurs plusieurs témoignages de la force des ondes courtes et des radios internationales de créer des ponts entre les pays et les continents. Tout à l’heure M Jean Barbat nous renvoyait à l’année 1955, lorsque radio Bucarest était mentionnée en France. Maintenant M Roger Roussel se souvient de l’année 1979, lorsqu’il a découvert les ondes courtes. C’était le début d’une belle aventure qui a duré 40 ans et qui n’est pas encore terminée. Chers amis, je suis fascinée par ces parallèles entre le passé et le présent. A vous lire et à vous écouter je comprends de mieux en mieux quel rôle immense que jouait la radio auparavant dans la vie des gens et combien il était fascinant de découvrir les voix d’autres pays. Aujourd’hui cette fascination n’est pas la même parce que l’information est partout, accessible sous une multitude de formes. Peut-être que d’ici 50 ans, ma génération sera tout aussi nostalgique à l’égard d’Internet ou des smartphones. Je vous laisse y réfléchir jusqu’à notre prochaine rencontre d’ici deux semaines.