Christian Canoën (France) – Que devient Clotilde Armand ?
Il y a du nouveau.
România Internațional, 06.12.2019, 14:17
Pour ceux qui ne le sauraient pas, Clotilde Armand, 46 ans, est une femme d’affaires et femme politique, ingénieure française qui a étudié à l’Institut de technologie du Massachussetts et à l’Ecole centrale de Paris, conformément à son site personnel. Sa grand-mère paternelle était la cousine de l’écrivain Jean Giraudoux, alors que sa grand-mère maternelle était la fille du comte de Champs de Saint-Léger. Elle est Roumaine par adoption, mariée au mathématicien roumain Sergiu Moroianu, chercheur à l’Académie roumaine. Elle dit avoir choisi de vivre en Roumanie parce que son époux est Roumain. Ils se sont connus pendant leurs études au MIT. Ils s’établissent d’abord en Roumanie, puis en Allemagne et en France, mais reviennent à Bucarest pour y vivre. Se sentant proche des Roumains, Clotilde Armand obtient la nationalité roumaine en 2015.
Après avoir été conseillère municipale de l’Union Sauvez la Roumanie, elle est devenue députée européenne roumaine dans le groupe Renaissance de l’Europe. Clotilde Armand a notamment travaillé pour des compagnies telles Airbus, GDF Suez et Egis. Ancien manager à succès, elle souhaite défendre les intérêts de la Roumanie à Bruxelles. « Je ressens une très forte responsabilité. Je dois être la voix des citoyens de Roumanie et d’Europe de l’Est », a-t-elle déclaré, avant de poursuivre en disant qu’il faut « éviter les fractures entre l’Est et l’Ouest, mais aussi rétablir les échanges équilibrés entre l’ancienne et la nouvelle Europe. » Parmi les directions principales d’action de son programme, notons le développement de l’infrastructure avec un appui communautaire, la négociation des fonds, notamment pour deux autoroutes, un soutien institutionnel réel de l’Europe pour la rédaction des cahiers des charges — un grand problème en Roumanie pour les projets d’infrastructure, et elle soutient l’idée que les fonds non utilisés, par incapacité gouvernementale, se retrouvent dans les budgets ultérieurs, pour ne pas pénaliser le développement d’ensemble du pays — lit-on sur le site de l’Alliance USR-PLUS. Pour assurer un développement en perspective, elle souhaite que dans le budget pour la recherche et l’innovation, la Roumanie bénéficie d’un soutien consistant afin de constituer des pôles régionaux actifs, étant donné le potentiel existant dans les TIC, par exemple. En plus, comme environ 200.000 Roumains quittent le pays chaque année, elle souhaite qu’avec l’aide des fonds européens, ils reviennent investir à domicile.
Même si elle est députée européenne maintenant, Clotilde Armand n’abandonne pas l’idée d’une candidature aux municipales prévues l’année prochaine. En fait, elle a gagné les élections internes de l’Union Sauvez la Roumanie pour être leur candidate à la mairie du 1er secteur de Bucarest. « Je lutterai pour que les Roumains retrouvent leur dignité individuelle et nationale, pour qu’ils assument un rôle actif dans la construction d’une Europe puissante », a-t-elle encore déclaré. Voilà, M Canoën.