Paul Jamet (France) – Les bibliothèques de Roumanie
Clin d'oeil sur la Bibliothèque Nationale de Roumanie.
România Internațional, 10.11.2017, 15:00
C’est la plus grande du pays. Son nouveau siège a été ouvert en 2012. La Bibliothèque nationale tire son origine de la Bibliothèque du Collège Saint Sava de Bucarest, une des plus anciennes et des meilleures du pays, fondée en 1838. Elle comptait à ce moment-là un millier de volumes. Après 1859, elle devient Bibliothèque nationale, et en 1955, Bibliothèque centrale d’Etat, avec différents sièges à travers la ville.
Le nouveau siège de la Bibliothèque nationale est imposant et très moderne. Sa construction a été lancée en 1986, mais les travaux sont abandonnés après les événements de décembre 1989. En 2006, le ministère de la Culture décide de transformer cette structure en centre culturel et en Bibliothèque nationale. Les travaux commencent en 2009 et sont achevés en 2012. C’est un bâtiment aux façades en verre, par lesquelles transparaît l’ancienne façade, qui n’avait pas du tout la même apparence. Le coût total du bâtiment s’est élevé à 100 millions d’euros. Oui, c’est beaucoup, mais il faut considérer qu’il a plus de 15.000 m², sept étages mais aussi deux niveaux souterrains, des planchers, des plafonds, plus des façades en verre. A l’intérieur, 14 salles de lecture attendent les studieux, et vous retrouverez aussi six salles de conférence, des librairies, des salles de projection, des expositions, mais aussi des cafés.
Dans les collections de la Bibliothèque, on retrouve 9 millions d’unités bibliographiques à caractère encyclopédique, organisées par publications roumaines et étrangères (livres, journaux et revues), et fonds des collections spéciales (bibliophilie, manuscrits, archives historiques, périodiques roumains anciens, estampes, photos, cartographie et audiovisuel).
Selon le site de la Bibliothèque nationale, le manuscrit occidental enluminé le plus célèbre de sa collection mais également de Roumanie, c’est un fragment d’évangéliaire latin sur parchemin de l’an 810. Le manuscrit intégral appartient à une série de l’école de Cour d’Aix la Chapelle, réalisé à la demande de Charlemagne. Certains des documents appartenant aux collections spéciales de la Bibliothèque ont été numérisés pour permettre au plus grand nombre de les consulter. On y retrouve des archives historiques – 2300 ressources – 145 incunables, 521 ressources de livre roumain ancien et bibliophile, 697 manuscrits dont certains arabes, grecs et autres, 90 ex libris, 107 estampes japonaises etc. Malgré toute ma bonne volonté, je n’ai pas trouvé de données sur sa fréquentation.
En dehors de sa mission en tant que bibliothèque, l’établissement propose un agenda culturel et scientifique varié.