Michel Beine (Belgique) -Les jouets des jeunes enfants roumains et l’autorité des parents
Comment les parents incitent-ils les petits à ranger leurs jouets, comment est limité le temps de jeu, quelles sont les sanctions appliquées par les parents si les enfants n'obéissent pas ?
Valentina Beleavski, 17.06.2016, 15:30
Voici un sujet proposé par Michel Beine de Belgique. Il s’intéresse aux jouets des jeunes enfants roumains jusqu’à l’âge de 6 ans, filles et garçons. Comme c’est l’univers dans lequel je vis depuis 4 ans déjà, j’ai souhaité profiter de l’occasion pour vous en parler. Eh bien, les peluches sont très prisées par les enfants roumains. Oursons, chiens et chats en tout genre, mais aussi des personnages célèbres de dessins animés – Mickey, Minnie, Daisy etc. Tout enfant roumain – fille ou un garçon – doit avoir absolument au moins un exemplaire de Mickey. Puis, on trouve dans les magasins des jouets « animés » : des chats et chiens qui marchent, qui aboient etc…. C’est un autre must, surtout pour les filles. Puis toute famille avec enfants doit avoir au moins un coffre de Legos. C’est le passe-temps idéal pour toute la famille durant les jours pluvieux d’automne ou les matinées trop froides pour sortir de l’hiver.
Côté poupées, les garçons se passionnent pour les robots en tout genre, surtout pour la série des Transformers, alors que les filles adorent toutes les princesses Disney – que ce soit Belle, Ariel, Cendrillon, Merida ou leur préférée, la princesse Elsa. Les magasins roumains abondent d’ailleurs en accessoires appartenant à la série des princesses. C’est une véritable folie. Mais comment peut-on refuser cela à nos enfants ? On peut tenter d’éviter toute cette folie qui risque de devenir obsession en orientant les petits vers des jeux éducatifs – puzzles, jeux de rôles, jeux de société, devinettes, et autres. Moi personnellement, j’adore peindre avec ma fille, Dasha. Elle aime bien colorier et moi je me suis procuré un livre de coloriage pour adultes et lorsque je n’ai pas suffisamment d’énergie pour des jeux plus actifs, on s’assoit à la table toutes les deux et on colorie, chacune son livre. C’est vraiment thérapeutique. C’est ce que j’appelle joindre l’utile à l’agréable. Je passe du temps avec Dasha, elle met son imagination à profit, et moi j’ai aussi le temps de réfléchir à d’autres choses et de me reposer. Sinon, on a toujours la pâte à modeler pour créer des brioches et des biscuits. Voilà pour les jeux d’enfants.
Michel Beine s’intéresse aussi à l’autorité des parents roumains vis-à-vis de leurs enfants. Comment les incitent-ils à ranger leurs jouets, comment est limité le temps de jeu, quelles sont les sanctions appliquées par les parents si les enfants n’obéissent pas ? Ma réponse se fonde sur mon expérience personnelle et sur ce que j’ai constaté en discutant avec les autres parents d’enfants de maternelle. Eh bien, je constate que l’autorité n’est pas le point fort des parents d’aujourd’hui, à la différence des générations précédentes. Il y a même un courant d’éducation parentale très à la mode surtout à Bucarest selon lequel il ne faut jamais punir l’enfant, mais il ne faut pas le récompenser non plus. Et pour cause : les punitions ne servent à rien, elles ne font qu’accroître la frustration du petit qui ne comprend pas très bien la situation. Puis, les récompenses trop fréquentes lui donnent l’impression que tout est possible, permis et facile à obtenir. Il y a des parents qui appliquent cette règle. Mais pour la plupart, une seule chose fonctionne pour sanctionner l’enfant : lui interdire l’accès aux dessins animés et aux tablettes, ordinateurs, portables. C’est valable à commencer par les plus petits, jusqu’aux lycéens. Sinon, on essaie d’appliquer des règles générales : il faut ranger ses jouets avant d’aller se coucher, laver ses mains une fois rentré à la maison etc. Personnellement j’applique aussi la méthode du réveil qui sonne à une certaine heure pour marquer la fin d’une activité ou le départ d’une visite ou du parc. Et ça marche très bien.