Gilles Gautier (France) – le commerce électronique en Roumanie
De plus en plus connectés, les Roumains savèrent pourtant réticents à faire des paiements en ligne.
Ioana Stăncescu, 07.11.2014, 15:53
Eh bien, de plus en plus connectés, les Roumains s’avèrent pourtant réticents à faire des paiements en ligne, selon une étude rendue publique en début d’année et reprise par la presse électronique. Bien que dans les magasins réels, les prix des produits soient supérieurs de 10% à ceux affichés en ligne, les ventes électroniques dépassent à peine 2% du total de la consommation en Roumanie. Une situation qui nous place juste à côté de nos voisins bulgares et très loin du reste des Européens. Au Royaume Uni, par exemple, les ventes électroniques occupent 13% du total des ventes, tandis qu’en France, elles s’élèvent à 7%. Quand même !
Et pourtant, la situation n’est pas si alarmante pour le commerce électronique, si l’on pense que les ventes en ligne se sont multipliées par trois ces deux dernières années, notamment depuis l’arrivée des iPhones en Roumanie. Un gadget qui a cartonné auprès des Roumains et qui permet des achats en un seul click. Alors, comment s’y prennent les consommateurs roumains ? Le même sondage explique que nos concitoyens se plaisent beaucoup à faire du shopping en ligne, mais ils préfèrent payer cash à la livraison.
Prenons un exemple, nous incite le sondage : le prix d’une tablette se monte normalement à quelque 180 euros. Pourtant, le même gadget vous fera débourser seulement 150 euros si vous l’achetez sur un des nombreux sites de e-commerce. Et pourtant, les Roumains préfèrent consulter les prix en ligne pour acheter par la suite à la classique, c’est-à-dire en sortant le porte-monnaie de leur poche. La raison ? Bon nombre des Roumains souhaitent bien regarder les produits avant de payer leur prix. Il y a quelques mois, les ventes en ligne ont atteint une valeur de presqu’un milliard d’euros. Qu’est-ce que les Roumains acceptent pourtant de payer par carte de crédit, en ligne ? Les produits les plus souvent payés de cette manière sont au nombre de deux: les factures et les billets d’avion. Ces deux catégories représentent 70% du total des paiements électroniques. Sans surprise, le principal frein à lachat sur Internet est la réticence à payer en ligne en raison dun manque de confiance. Et, chose très intéressante : sur le total des acheteurs en ligne, 70% préfèrent acheter dans des magasins virtuels étrangers. C’est plus sûr, disent-ils et le risque de se voir voler les données personnelles est plus restreint.
Selon une étude réalisée par une plate-forme de réservations électroniques, plus de 70% des Internautes roumains utilisent Internet pour apprendre davantage sur leurs futures destinations de vacances, mais ils préfèrent payer le voyage dans une agence de tourisme. Sur le total des ceux qui naviguent sur les sites touristiques, seulement 28% paient leur voyage en ligne, tandis que 39% font des réservations par téléphone. Avant de réserver, 30% des touristes roumains consultent 4 à 5 sites, 11% en consultent une dizaine et seulement 3% se contentent d’un seul. Interrogées sur les raisons qui les poussent à préférer les réservations téléphoniques à celles en ligne, les personnes questionnées ont répliqué qu’elles préfèrent avoir au bout de fil quelqu’un censé leur fournir plus de détails sur l’endroit de leur choix. Pour ces touristes, Internet est plutôt utile pour recueillir des informations sur les réseaux sociaux et les forums de vacances. En plus, puisqu’on parle de vacances, la même étude relève que la Roumanie reste la principale destination de vacances estivales des Roumains, suivie par la Grèce, la Bulgarie et la Turquie, trois pays à rejoindre en voiture ou en autocar. Sur l’ensemble des stations roumaines, ce sont celles du littoral roumain et de Transylvanie qui se trouvent dans le top des préférences. Viennent ensuite la région de Bran-Moeciu, la Vallée de la Prahova, Felix les Bains, la Bucovine et le Maramures. Quant aux tarifs de vacances, la majorité des Roumains se disent prêts à payer entre 25 et 60 euros par personne la nuitée dans un trois étoiles.