Michel Beine (Belgique) – la recherche spatiale en Roumanie
Le premier accord entre la Roumanie et lAgence spatiale européenne (ESA) a été signé en 1992...
România Internațional, 30.05.2014, 15:05
La Roumanie participe à des programmes de recherche spatiale. Le premier accord entre la Roumanie et l’Agence spatiale européenne (ESA) a été signé en 1992, suivi en 1999 par l’Accord Roumanie — ESA sur la coopération dans l’exploitation et l’utilisation pacifique de l’espace. Depuis 2007, la Roumanie contribue au budget de l’ESA en tant qu’Etat européen coopérant. La Roumanie est devenue en 2011 le 19e Etat membre de l’Agence spatiale européenne. Un audit technologique sur les entités pertinentes de Roumanie qui détiennent des capacités technologiques spatiales (instituts, centres de recherche, compagnies industrielles et PMEs) a été une étape importante dans le processus d’adhésion. Il convient de préciser que l’audit a été réalisé par l’ESA, en partant d’un échantillon de 134 entités ; des visites techniques et des entretiens ont été organisés pour 50 d’entre elles.
Le statut d’Etat membre à part entière de l’Agence spatiale européenne permet l’accès aux organisations de Roumanie — à l’instar des autres Etats membres — à tous les programmes, ce qui constitue un important transfert de technologie et l’ouverture d’un marché de haute technologie.En plus, la propriété intellectuelle est maintenue au niveau national.
D’ailleurs, le ministre délégué à la Recherche scientifique et au Développement technologique, Mihnea Costoiu, a participé en janvier dernier au Forum International pour l’exploration spatiale (ISEF), qui a eu lieu à Washington. C’est la réunion la plus importante des Etats impliqués dans la recherche et l’exploration spatiales, lit-on dans le communiqué de l’UNITE EXECUTIVE pour le financement de l’enseignement supérieur, de la recherche, du développement et de l’innovation. Des représentants de la Commission européenne de l’Agence spatiale européenne (ESA) ont également pris part aux travaux. Le ministre considère que la présence d’une délégation roumaine à ce prestigieux évènement signifie, pour la Roumanie, l’entrée dans le club des Etats qui participent effectivement à l’exploration de l’espace.
La contribution substantielle de la Roumanie à la station spatiale internationale et aux missions spatiales avec des nano satellites — dont j’ai eu l’occasion de vous parler à l’occasion — est un des arguments qui a fait que la Roumanie soit invitée. La ministre a plaidé pour l’intensification de la coopération entre Etats dans le processus d’exploration spatiale. Il a estimé que toutes les missions d’exploration spatiale devraient être internationales et que toutes les nations devraient en bénéficier.
La Roumanie est le deuxième Etat d’Europe de l’Est accepté par l’Agence spatiale européenne. Grâce à ce statut, les scientifiques roumains prendront part à des missions d’exploration telles que ExoMars et JUICE (exploration de Jupiter). Bien entendu, la recherche spatiale peut apporter de nombreux bénéfices à la Roumanie : en dehors des bénéfices économiques directs, des applications importantes peuvent être développées dans l’agriculture, en médecine et en systèmes de suivi des désastres naturels. Aux travaux de l’ISEF, la délégation roumaine a été formée de Marius-Ioan Piso, directeur général de l’Agence spatiale roumaine, Catalin Nae, directeur général de l’Institut national pour les recherches aérospatiales « Elie Carafoli », Sorin Zgura, directeur général de l’Institut de sciences spatiales et Valentin Silivestru, directeur général de l’Institut national de recherche et de développement de turbo-moteurs.