L’état de l’économie roumaine au début de l’année
En 2023 l'économie roumaine a connu une hausse de 1,8 %
Roxana Vasile, 10.01.2024, 12:26
Selon un rapport de la Banque mondiale, l’année dernière l’économie
roumaine a connu une hausse de 1,8 %, soit 0,8 % de moins que ce qui était
prévu. En même temps, de janvier à novembre 2023, les exportations roumaines se
sont élevées à près de 87 milliards d’euros, contre 112 milliards pour les
importations. Selon les données de l’Institut national de la statistique, cela signifit
que les exportations ont enregistré une hausse de 2 %, tandis que les
importations ont diminué de plus de 3 % par rapport à la même période de l’année
précédente. Pourtant, l’année dernière, le déficit de la balance commerciale a
dépassé les 25 milliards d’euros, bien qu’il ait diminué de plus de 5
milliards.
Ralentissement
de la consommation, réduction du déficit
Aux dires de l’analyste économique Constantin Rudniţchi la
réduction du déficit est surtout la conséquence de la modération des prix des
produits énergétiques importés par la Roumanie, mais aussi du ralentissement de
la consommation
« La bonne nouvelle, s’il s’agit d’une bonne nouvelle, est que le déficit
de la balance commerciale au cours des 11 premiers mois de l’année dernière a
diminué par rapport à l’année précédente. Cette diminution est la conséquence
du ralentissement de la consommation, car, ne l’oublions pas, une bonne partie
du déficit commercial provient des biens de consommation. Bien sûr, il y a aussi
un déficit provenant des biens industriels et des biens de consommation. Donc, nous
avons conu un ralentissement de la consommation et, évidemment, une diminution
du déficit. En revanche, nous pourrions espérer, puisque nous ne disposons pas
encore de toutes les données, que l’économie roumaine commence à produire
davantage de biens circulant sur le marché intérieur. »
L’économie
tourne au ralenti
Selon l’analyste Constantin Rudnițchi, pour réduire
davantage le déficit de la balance commerciale, des politiques publiques axées
sur des mesures dans des secteurs importants, tels les produits
agroalimentaires, chimiques et les automobiles, sont nécessaires.
En perspective, la Banque mondiale a revu à la baisse les
estimations concernant l’évolution de l’économie roumaine, prévoyant une
augmentation du produit intérieur brut de 3,3 % pour 2024 et de 3,8 % pour 2025.
Qui plus est, selon la Banque mondiale, l’économie mondiale ralentira, pour la
troisième année consécutive, passant à 2,4 % – soit le rythme le plus lent
après la pandémie de Covid-19.
La bonne nouvelle serait qu’en 2025, la croissance
économique mondiale atteindrait les 2,7 %, mais même dans ce cas, les chiffres
ont été révisés à la baisse par rapport à l’estimation de 3 % de juin dernier, surtout
en raison du ralentissement des économies avancées. Dans ce contexte, selon les
représentants de la Banque mondiale, l’objectif d’éliminer la pauvreté extrême
d’ici 2030 semble impossible à atteindre. Et eux de préciser qu’un moyen de
stimuler la croissance économique, en particulier dans les pays émergents et en
développement, serait d’accélérer les investissements pour la transition vers
les énergies propres et pour l’adaptation au changement climatique.