Une nouvelle réduction des dépenses publiques
Le Gouvernement roumain adopte de nouvelles mesures censées réduire les dépenses publiques.
Bogdan Matei, 25.10.2023, 12:40
Le Gouvernement de la coalition formée du Parti Social-Démocrate
(PSD) – Parti National Libéral (PNL) de Bucarest annonce qu’il continuera à
promouvoir la rigueur en ce qui concerne l’utilisation de l’argent public afin
de réduire le déficit budgétaire. L’Exécutif a élaboré une nouvelle ordonnance
d’urgence visant à réduire les dépenses en cette fin d’année. Mardi, le
Ministère des Finances a soumis le projet au débat public. Le document impose
des restrictions aux institutions publiques et aux mairies, y compris en ce qui
concerne l’organisation des festivals et des concours. Les ordonnateurs ne
peuvent plus conclure de contrats ni pour l’acquisition de fournitures de
bureau, ni pour d’autres biens ou services d’entretien, de fonctionnement ou de
réparations courantes.
L’acte normatif prévoit également que le paiement des droits
salariaux obtenus en justice par les employés du secteur public sera rapporté
en 2024.
Par ailleurs, selon le premier ministre social-démocrate,
Marcel Ciolacu, il n’y a pas raison de s’inquiéter, car le budget dispose de
suffisamment d’argent pour couvrir les salaires et les autres dépenses promises
par l’Etat. En ce qui concerne les pensions de retraite, celles-ci seront majorées
de 13,5 %, soit alignées sur le taux d’inflation, à partir du 1er
janvier prochain.
« Nous disposons d’assez d’argent afin de couvrir
les pensions de retraite, les salaires, le fonctionnement de l’Etat et tous les
investissements » a déclaré le chef de l’Exécutif.
Selon la presse, les nouvelles mesures décidées par
l’Exécutif surviennent suite à la publication, lundi dernier, des données de
l’Office Européen de Statistique (Eurostat). Selon le document, les pays ayant
le déficit gouvernemental le plus élevé parmi les 27 Etats membres de l’Union
européenne sont la Hongrie (soit 6,6 %) et la Roumanie (soit 6,3 %). Selon la
même source, la Roumanie a enregistré un déficit de 5,9 % du Produit intérieur
brut au cours des trois premiers
mois de 2023 et de 6,3 % au
quatrième trimestre de 2022.
Entre temps, de la part de l’opposition parlementaire,
l’Union Sauvez la Roumanie et la Force de la Droite (qui est une dissidence
libérale) accusent toutes les deux, dans une motion simple, le ministre libéral des Fiances, Marcel Bolos,
de la flambée des dépenses budgétaires durant son mandat.
Aux dires des initiateurs de la motion, afin de majorer
les recettes budgétaires, le ministre des Finances Marcel Bolos et le premier
ministre Marcel Ciolacu ont décidé de réduire les revenus des contribuables par
une nouvelle augmentation des taxes, ce qui a affecté les petits entrepreneurs.
Ils ont choisi un gain financier sur le court terme au lieu de la stabilité et
de la prospérité sur le long terme.
De la part de la coalition gouvernementale, le député
social-démocrate Gabriel Zetea défend son équipe et souligne que le
Gouvernement doit adopter des mesures censées limiter les dépenses publiques.
Et lui de préciser que les institutions publiques doivent montrer qu’elles ne
gaspillent pas l’argent public. Gabriel Zetea promet que les ajustements fiscaux
pour les entrepreneures privés entreront en vigueur à partir de l’année
prochaine.
Les commentateurs politiques attendent quant à eux que
l’année 2024 soit plus optimiste tant pour le secteur public que pour le milieu
privé, car la classe politique entière s’efforcera de séduire l’électorat en
vue des élections pour le Parlement européen, locales, législatives et
présidentielles.