Quoi de neuf sur le marché roumain du travail ?
Des bourses d'étude pour les étrangers de pays tiers/ La situation des emplois en 2023/ Pénurie de main d'oeuvre dans l'est du pays/ Des citoyens étrangers mécontents
Sorin Iordan, 24.01.2024, 01:38
Des bourses d’étude pour les étrangers
de pays tiers
Le
ministère roumain des Affaires Etrangères vient de lancer le Programme annuel
des bourses offertes par la Roumanie aux citoyens étrangers des pays tiers,
pour l’année universitaire 2024-2025. Selon les responsables du ministère le
programme vise à développer et à approfondir les relations bilatérales avec les
pays d’origine des étudiants sur le long terme, ainsi que de promouvoir les
établissements roumains d’enseignement universitaire au niveau mondial d’une
manière plus efficace. Les candidats peuvent déposer leur dossier de
candidature, en ligne, du 16 janvier au 16 mars prochain. Les résultats de la
sélection seront annoncés vers le 15 juillet. Les détails concernant les
conditions d’éligibilité, les niveaux d’études couverts et les documents requis
pour le dépôt des candidatures sont disponibles sur les sites internet studyinromania.gov.ro,
bourses.studyinromania.gov.ro ou sur le site du ministère des AE – mae.ro – dans
la rubrique Bourses offertes aux citoyens étrangers par l’Etat roumain. Au
cours de l’année universitaire précédente, plus de 50 000 candidatures pour 500
bourses ont été déposées sur cette plateforme en ligne.
La situation des emplois en 2023
Parlons
aussi emplois. Selon le ministère roumain du Travail, l’année dernière le
marché du travail de Roumanie a enregistré deux records : d’une part, le
plus grand nombre de contrats de travail individuels, soit plus de 6,7
millions, et d’autre part le plus grand nombre d’employés, soit près de 5,7
millions. Et les représentants de l’institution de préciser également que ces
données n’incluent pas les employés des domaines de la Défense, de l’ordre
public, de la Magistrature et des fonctionnaires publics. En 2023, les domaines
avec le nombre de nouveaux emplois le plus élevé étaient le commerce, les
réparations automobiles, le BTP et l’industrie de la transformation. A la fin
de l’année dernière, après Bucarest, en première position avec plus de 1,4
millions de contrats, les départements ayant enregistré les contrats de travail
les plus actifs étaient Cluj et Bihor (dans les nord-ouest), Timiş (ouest),
Ilfov, Prahova et Argeş (sud), Braşov (dans le centre), Iasi (nord-est) et
Constanta (sud-est).
Pénurie de main d’oeuvre à Buzau
Par
ailleurs, les représentants de l’agence
départementale de l’emploi du département de Buzău, dans le sud-est, attirent
l’attention sur l’aggravation de la crise de personnel dans la plupart des
secteurs économiques de Roumanie. Selon l’institution, quotidiennement, plus de
100 offres d’emploi sont disponibles au niveau de ce département. Néanmoins,
les employeurs embauchent du personnel en dehors de l’espace
intracommunautaire, en raison du manque de main d’œuvre locale. Selon le
président de l’Agence départementale de l’emploi de Buzău, Ionel Tociu, le
manque de personnel peu être constaté surtout dans l’industrie lourde de
transformation, suivie par la HORECA, le BTP et l’agriculture. Et de préciser
aussi que dans le domaine agricole, l’on recherche des mécaniciens qui peuvent
non seulement manipuler des véhicules modernes, mais qui soient aussi
spécialisés dans le système cadastral ou dans l’informatique. Fin décembre
2023, l’on recensait près de 8 000 personnes au département de Buzău, et le taux
de chômage, calculé pour une population active de plus de 145 000 personnes,
était de 5,47 %, soit une augmentation de 0,15 % par rapport à novembre de
l’année dernière.
Des citoyens étrangers mécontents
Comme
on vient de le dire, de plus en plus de patrons de Roumanie se voient obligés
de faire venir de la main d’œuvre de l’étranger et notamment de pays qui ne
sont pas membres de l’UE. Ce qui n’est pas toujours sans conséquences. Par
exemple, un groupe de 11 citoyens vietnamiens, qui avaient des visas de travail
en Roumanie, mais n’étaient pas satisfaits de leur salaire, ont été arrêtés
alors qu’ils tentaient de quitter illégalement la Roumanie vers la Hongrie,
informe l’Inspection territoriale de la police aux frontières. Aux dires des autorités,
ces Vietnamiens, âgés de 22 à 48 ans, souhaitaient arriver en Autriche. Dans
leur démarche, ils ont été aidés par deux autres citoyens vietnamiens, qui les
ont transportés en voiture jusqu’à la frontière roumaine. Désormais, les 11
citoyens font l’objet d’une enquête pénale, accusés de tentative de franchir
frauduleusement la frontière. Les deux autres citoyens qui les ont aidés ont
été arrêtés pour 30 jours, sous accusation de trafic de migrants.