La mission de la Luftwaffe en Roumanie
...une mission de réaction rapide de l'OTAN et de police des ciels renforcée s'étendant sur seulement 3 semaines depuis la base 57 aérienne de Mihail Kogălniceanu.
Radio România, 17.01.2024, 12:29
La mission la plus récente de la Luftwaffe en Roumanie
s’est achevée en décembre dernier. Ce fut une mission de réaction rapide de l’OTAN
et de police des ciels renforcée s’étendant sur seulement 3 semaines depuis la
base 57 aérienne de Mihail Kogălniceanu (dans le sud-est de la Roumanie), deux
ans après la précédente présence aérienne allemande sur la côte de la mer
Noire. Quatre avions de chasse Eurofighter, 150 militaires, un système de
combat contre les drones ASUL en première sur la base de Mihail Kogălniceanu et
toutes les pièces, les équipements et les outillages nécessaires au
fonctionnement du détachement, en situation de déploiement expéditionnaire, voici les principaux repères de cette mission. Les
avions appartenaient à la fameuse Aile 31 d’aviation tactique
« Boelke ». Le long de la mission le contingent allemand a été
confronté aussi à deux épisodes de météo sévère, avec des tempêtes et du
brouillard épais. Ce qui plus est, la base de Kogalniceanu est tout à fait
différente du domicile des aviateurs allemands, la base aérienne de Nörvenich, située
à une quarantaine de km à l’ouest de Cologne, dans le land de Rhénanie du
Nord-Westphalie.
Le lieutenant-colonel Markus « Cookie »
Kuchenbaur, le commandement du détachement, ancien pilote de F16 a déclaré
que :
« On aurait voulu changer la météo durant les deux premières
semaines, les conditions atmosphériques ont été difficiles, avec une tempête. Je
pensais que les tentes derrière moi allaient être emportées par le vent dont la
vitesse franchissait les 60 nœuds. Sincèrement, ce fut ma principale
préoccupation, à cause de la neige et du vent fort. Nous avons déroulé des
missions d’entrainement chaque jour, deux vols quotidiens. Nous avons déroulé
aussi deux missions d’interception réelle déterminées par la hausse de
l’activité aérienne en mer Noire et à la frontière sud de l’Ukraine et
respectivement est de la Roumanie. Pour les missions d’entrainement, nous avons
travaillé avec les avions des Forces aériennes roumaines et des Forces
aériennes turques qui sont déployés à présent sur la Base aérienne 86 de
Fetesti dans le sud-est dans le cadre de la même mission de réaction rapide. De
mon point de vue de pilote d’Eurofighter, ce fut merveilleux de voir et de voler
à nouveau aux côtés des avions F16. Sur la base 57 aérienne, qui était
l’endroit de déploiement rapide, nous avons dû faire attention à plusieurs
aspects. Et sincèrement, les normes de
l’infrastructure ne sont pas les mêmes que celles d’une base aérienne
allemande, l’état de la piste n’est pas aussi bon que celle que nous utilisons
normalement et enfin l’alimentation en électricité est évidemment différente. Mais
nous avons bénéficié d’un soutien extraordinaire et j’ai énormément de respect
pour nos alliés et c’est tout à fait admirable la manière dont nos partenaires
ont réussi à aménager le camp dans des délais aussi brefs, mais ce sont des
normes différentes par rapport à ce que nous sommes habitués en
Allemagne », a précisé le commandant du détachement allemand.
Ce fut une mission pleine d’activités, puisque les
aéronefs allemands ont participé aussi au défilé aérien organisé à l’occasion
de la Fête nationale de Roumanie, le 1er décembre, avec des survols
à Bucarest et à Constanta. Le commandeur Nicolae Creţu, le commandant de la
Base 57 aérienne Mihail Kogălniceanu, celui qui a accueilli le détachement de
la Luftwaffe a précisé pour la radio publique roumaine : « Il s’agit à
cette occasion d’une mission qui s’est déroulé sur une période plus brève, mais
l’élément de nouveauté a été aussi le délai très bref durant lequel la mission
a été mise au point. Le système ASUL de lutte contre les drones du détachement
allemand nous a beaucoup aidés puisqu’il nous a donné davantage de confiance et
de sécurité. Depuis cette perspective, nous n’avons pas enregistré d’incidents
au cours de la mission et le système ASUL nous a offert plus de confort et de sécurité. Nous
nous sommes complétés réciproquement, des éléments supplémentaires ont été
déployés afin d’assurer tous les moyens nécessaires, d’abord pour vérifier la
capacité de déploiement de la structure dans un délai des plus brefs et c’est
un élément assez important, aux côtés de l’intégration et de la
coopération », a ajouté le commandeur Creţu.
Après les allemands, ce sont les britanniques de la Royal
Air Force qui devraient arriver au mois de mars sur la Base 57 aérienne pour
des missions de police des ciels, mais la Luftwaffe reviendra en Roumanie
conformément au planning actuel en 2025.