L’histoire du téléphone en Roumanie
Un des objets personnels que nous utilisons le plus de nos jours, c’est le téléphone, une invention revendiquée par plusieurs grands noms de la science, dont le plus important est l’Ecossais Graham Bell en 1876. Dès lors, l’expansion connue par le téléphone fut immense. C’était la nouveauté capable de devancer la rapidité du télégraphe et des messages transmis via l’alphabet Morse.
Steliu Lambru, 29.01.2017, 13:03
Un des objets personnels que nous utilisons le plus de nos jours, c’est le téléphone, une invention revendiquée par plusieurs grands noms de la science, dont le plus important est l’Ecossais Graham Bell en 1876. Dès lors, l’expansion connue par le téléphone fut immense. C’était la nouveauté capable de devancer la rapidité du télégraphe et des messages transmis via l’alphabet Morse.
En Roumanie le téléphone a été introduit avant la Première Guerre mondiale, mais vers le milieu des années 1920, son utilisation s’est démocratisée. L’appareil était présent non seulement dans les institutions publiques, mais aussi dans les maisons privées. Le nombre des abonnés était pourtant assez faible et c’est pourquoi les numéros de téléphone étaient formés de 4 chiffres tout au plus. Le télégraphe et la poste étaient toujours les principaux moyens de communication, tandis que la téléphonie était en pleine expansion.
Une décennie plus tard, au milieu des années 1930, le nombre de postes téléphonique avait considérablement progressé et par conséquent, les numéros de téléphone étaient déjà formés de 5 chiffres. La presse de l’époque fait savoir que suite au séisme de novembre 1940, après lequel plusieurs immeubles de Bucarest ont été endommagés, des personnes ensevelies sous les décombres ont réussi à contacter les secouristes par le biais des téléphones, qui fonctionnaient toujours. Le développement de la téléphonie en Roumanie avant la Seconde Guerre mondiale arrive à l’apogée suite à la construction du Palais des Téléphones, siège de la société qui gérait le réseau de téléphonie. La construction du bâtiment a commencé en 1929, au centre-ville, sur l’Avenue de la Victoire. Inauguré en 1934, le Palais des téléphones a été conçu par l’Américain Louis S. Weeks et le Roumain d’origine néerlandaise Edmond van Saanen Algi, qui ont choisi un style Art déco spécifique aux gratte-ciel américains. L’immeuble a été érigé sur l’ancien emplacement de la maison du boyard Ioan Otetelesanu, qui, aux côtés de son épouse Hélène, organisaient un café littéraire renommé. Cet endroit appelé « la terrasse Otetelesanu » était le lieu de rencontre de l’élite intellectuelle bucarestoise, où d’importants écrivains, poètes et peintres roumains ont présenté leurs œuvres.
Le Palais des téléphones s’élève jusqu’à une hauteur de 52,5 mètres et il a été le bâtiment le plus haut de la capitale roumaine jusqu’à la construction dans les années 1970 de l’hôtel Intercontinental. Construit par la Société anonyme de constructions Union, en charge des fondations, et par les Usines de Resita pour ce qui est de la structure en acier, le Palais des téléphones a également été le premier gratte-ciel construit sur une structure en acier. L’édifice a été touché tant par des calamités naturelles, telles les tremblements de terre de 1940, 1977 et 1986, que par les bombardements américains de 1944. La rénovation de cet immeuble a commencé en 1995 pour s’achever en 2005.
A l’époque communiste, le développement du réseau de téléphonie de Roumanie a été plutôt inégal. Juste après la guerre, les téléphones appartenant aux particuliers ont été nationalisés, leurs utilisateurs étant obligés de payer une location. Après le retrait des troupes d’occupation soviétiques, le réseau de téléphonie renoue avec son développement, mais à un rythme plus lent. Les numéros de téléphone à six chiffres n’apparaissent que dans les années 1970, ce qui prouve en fait le faible développement de ce moyen de communication, malgré la multitude de demandes faites par la population.
Après 1989, le marché de la téléphonie explose en Roumanie aussi. Les téléphones portables apparus au milieu des années 1990 se démocratisent après les années 2000 et la communication entre dans l’ère numérique. (Trad. Alex Diaconescu)