Les instruments à cordes dans la musique traditionnelle roumaine
Aujourd’hui nous parlons à nouveau des trésors de la musique traditionnelle roumaine et nous mettons un accent particulier sur les instruments à cordes. Selon la définition du dictionnaire l’instrument à cordes est composé d’une boite de résonnance sur laquelle sont attachées des cordes. Les vibrations qui produisent le sont le résultat de trois types d’action : par pincement des cordes, c’est-à-dire par un déplacement initial de la corde qui est ensuite relâchée, avec les doigts éventuellement armés d’onglets ou un plectre (ou médiator), par frappe avec des baguettes ou de petits marteaux, ou bien par frottement avec un archet ou tout autre dispositif légèrement adhésif qui permet une excitation continue par relaxation, alors que dans les deux premiers cas, la vibration décroît après l’excitation initiale. Finies les explications à retrouver dans le dictionnaire, passons aux spécificités roumaines, puisque les instruments à cordes occupent une place à part dans le folklore roumain.
Alexandra Mănuș, 25.08.2021, 21:19
Aujourd’hui nous parlons à nouveau des trésors de la musique traditionnelle roumaine et nous mettons un accent particulier sur les instruments à cordes. Selon la définition du dictionnaire l’instrument à cordes est composé d’une boite de résonnance sur laquelle sont attachées des cordes. Les vibrations qui produisent le sont le résultat de trois types d’action : par pincement des cordes, c’est-à-dire par un déplacement initial de la corde qui est ensuite relâchée, avec les doigts éventuellement armés d’onglets ou un plectre (ou médiator), par frappe avec des baguettes ou de petits marteaux, ou bien par frottement avec un archet ou tout autre dispositif légèrement adhésif qui permet une excitation continue par relaxation, alors que dans les deux premiers cas, la vibration décroît après l’excitation initiale. Finies les explications à retrouver dans le dictionnaire, passons aux spécificités roumaines, puisque les instruments à cordes occupent une place à part dans le folklore roumain.
D’origine orientale, ayant différents noms tels « kobza », « kobuza », « kobouz » ou « coboz », la « cobza » était connue dès la moitié du 16e siècle notamment en tant qu’instrument d’accompagnement dans la région de la Moldavie, de la Valachie, mais aussi dans le sud de la Transylvanie. La caisse de résonance piriforme est formée sur un moule avec des côtes en bois lamellé-collé. L’instrument a entre 8 et 12 cordes et le son est obtenu par pincement des cordes. Mais dans le folklore roumain, la « cobza » est aussi un instrument utilisé dans des solos.
Conçue par les grands constructeurs d’instruments classiques le violon est également répandu dans le milieu traditionnel roumain. Le violon s’appelle « scripca » en Moldavie, dans l’est, « cetera » au Maramures, dans l’extrême nord-ouest, « lauta » en Transylvanie dans le centre et « dibla » en Olténie, dans le sud. Afin d’obtenir des sonorités à part, dans l’espace roumain, le violon a été adapté en lui ajoutant des cordes ou bien en lui modifiant la construction pour produire des hybrides. C’est le ca du violon à pavillon, ou le violon Stroh, d’après son inventeur Augustus Stroh, un instrument typique de la région de Bihor, dans l’ouest du pays.
Originaire d’Italie, la mandoline, instrument à huit cordes, qui produit par pincement des sonorités plus aigues que la guitare est arrivée dans la culture traditionnelle du début du 20e siècle. Grigore Kiazim a été un des premiers instrumentistes de mandoline de Roumanie, un courageux soliste instrumentiste qui a réalisé un remarquable répertoire composé de chansons à danse et de pièces folkloriques turques.
Instrument à cordes frappés par
deux petits marteaux en bois, le cymbalum est un instrument spécifique aux
ménétriers roumains utilisé en Valachie, Olténie et Moldavie. Il y a deux types
de cymbalum : l’un est plus petit, portable, il peut être accroché au cou
à l’aide d’une petite ceinture et l’autre est plus grand, posé sur des pieds en
bois et utilisé par les orchestres plus grands. Il s’appelle le cymbalum
hongrois, puisque sa forme définitive a été réalisée par le constructeur magyar
Joseph Schunda.
Et la fin de notre rubrique d’aujourd’hui est réservée au plus connu des instruments à cordes pincées, qui joue un rôle important dans de nombreux genres musicaux : la guitare. Dans le folklore roumain, elle joue un rôle d’accompagnement et les instrumentistes traditionnels utilisent la guitare à trois cordes pour accompagner la ligne mélodique du violon. Le même type de duo est utilisé aussi dans le nord de la Roumanie, dans la région ethnographique du Maramures, où la guitare a moins de cordes, est tenue verticalement et est appelée « zongora ».