La Saint André
Andrei ou Andreea comptent parmi les noms les plus répandus en Roumanie. C’est pourquoi le 30 novembre est un jour important pour l’ensemble du pays. De même, Saint-André est le saint patron de la Roumanie. Une raison de plus de faire la fête. Par conséquent, le 30 novembre est jour férié chez nous depuis plusieurs années. Plusieurs coutumes sont liées à cette fête religieuse. Le Saint Apôtre André avait participé au baptême de Jésus et au choix des autres apôtres. C’est lui qui avait réuni les premières personnes converties au christianisme. Dans la tradition roumaine, la fête de la Saint André est liée à plusieurs pratiques de protection contre les loups. Et pour cause, jadis, la veille de la Saint André, pour protéger leurs foyers contre les morts vivants, les Roumains mettaient de l’ail aux portes et aux fenêtres. Selon les ethnologues, l’ail avait le pouvoir d’écarter les loups. La veille de la Saint-André est une nuit magique, une sorte d’Halloween à la roumaine si vous voulez. Une des pratiques était de garder l’ail. Les gens se réunissaient chez une vieille femme qui connaissait tous les détails de cette coutume. Chaque jeune fille du village y apportait trois têtes d’ail qu’elles mettaient à côté d’une poupée appelée Indrei et qui représentait une divinité préchrétienne qui devait mourir. On observait ainsi une sorte de veillée funèbre plutôt amusante, même si c’était carême avant Noël.
Monica Chiorpec, 26.11.2021, 10:03
Andrei ou Andreea comptent parmi les noms les plus répandus en Roumanie. C’est pourquoi le 30 novembre est un jour important pour l’ensemble du pays. De même, Saint-André est le saint patron de la Roumanie. Une raison de plus de faire la fête. Par conséquent, le 30 novembre est jour férié chez nous depuis plusieurs années. Plusieurs coutumes sont liées à cette fête religieuse. Le Saint Apôtre André avait participé au baptême de Jésus et au choix des autres apôtres. C’est lui qui avait réuni les premières personnes converties au christianisme. Dans la tradition roumaine, la fête de la Saint André est liée à plusieurs pratiques de protection contre les loups. Et pour cause, jadis, la veille de la Saint André, pour protéger leurs foyers contre les morts vivants, les Roumains mettaient de l’ail aux portes et aux fenêtres. Selon les ethnologues, l’ail avait le pouvoir d’écarter les loups. La veille de la Saint-André est une nuit magique, une sorte d’Halloween à la roumaine si vous voulez. Une des pratiques était de garder l’ail. Les gens se réunissaient chez une vieille femme qui connaissait tous les détails de cette coutume. Chaque jeune fille du village y apportait trois têtes d’ail qu’elles mettaient à côté d’une poupée appelée Indrei et qui représentait une divinité préchrétienne qui devait mourir. On observait ainsi une sorte de veillée funèbre plutôt amusante, même si c’était carême avant Noël.
Et c’est toujours à la Saint-André que les jeunes filles tentaient d’apprendre qui serait leur amoureux ou si elles allaient se marier l’année suivante. Parmi leurs pratiques : mettre des graines de blé sous l’oreiller. Le jeune homme qu’elles voyaient dans leur rêve et qui venait leur demander de semer le blé serait leur amoureux. Le blé est d’ailleurs un symbole important des fêtes de l’hiver. Enfin, Saint André est considéré comme le saint patron des loups, un animal important dans la mythologie roumaine car les Daces, les ancêtres des Roumains, l’avaient mis sur leur drapeau de combat.
Du point de vue de la religion, Saint-André avait parcouru plusieurs pays pour prêcher l’Evangile, arrivant sur le territoire de la Dacie, en passant par la région actuelle de la Dobroudja, pour arriver ensuite en Grèce ou il fut crucifié, devenant un martyre chrétien. Symbole de son sacrifice au nom de la foi chrétienne, sa croix est en forme de X. Il est le patron de plusieurs pays orthodoxes comme la Roumanie, la Grèce ou la Russie. Sa croix se retrouve aussi sur le drapeau écossais. Enfin sachez aussi que le 30 novembre, des pèlerins des 4 coins de la Roumanie se rendent en Dobroudja, à la grotte où l’on dit que Saint André aurait vécu lors de son passage dans la région.
De nos jours, les pratiques traditionnelles sont tombées dans l’oubli, surtout en milieu urbain. Une coutume persiste toujours : celle de mettre des graines de blé dans du coton trempé dans l’eau ou dans un petit pot à fleurs pour voir si la plante commence à pousser. Une petite superstition dit que l’année qui suit sera tout aussi riche que le blé qui a poussé. En plus, c’est amusant pour les enfants et une bonne leçon de biologie aussi. Il n’y a pas d’autres manières spécifiques de célébrer cette journée. Ceux qui portent le nom d’Andrei ou Andreea reçoivent des cadeaux de la part des proches. Les enfants qui ont ces noms peuvent offrir des bonbons à leurs camarades, les adultes peuvent offrir quelque chose à manger (pâtisseries, chocolats etc) à leurs collègues de bureau. Voilà pour la fête de la Saint-André en Roumanie. Une journée assez importante pour une bonne partie de la population, une fête religieuse aussi et un moment lié à nombre de traditions anciennes. (Trad. Valentina Beleavski)