La petite machine à écrire
Aujourd’hui nous parlons écriture
et jeunesse et nous nous penchons sur le gagnant de la catégorie du « Meilleur
projet consacré à la promotion de la culture écrite » en 2022, tel qu’il a
été récompensé par les Prix de l’Administration du Fonds Culturel National
(AFCN). Cette dernière est une institution publique gérée par le ministère de
la Culture et la principale source de financement public pour le secteur
culturel indépendant de Roumanie. Eh bien, pour 2022 le meilleur projet du
domaine de la culture écrite s’intitule « La petite machine à écrire ».
Christine Leșcu, 13.06.2023, 07:21
Aujourd’hui nous parlons écriture
et jeunesse et nous nous penchons sur le gagnant de la catégorie du « Meilleur
projet consacré à la promotion de la culture écrite » en 2022, tel qu’il a
été récompensé par les Prix de l’Administration du Fonds Culturel National
(AFCN). Cette dernière est une institution publique gérée par le ministère de
la Culture et la principale source de financement public pour le secteur
culturel indépendant de Roumanie. Eh bien, pour 2022 le meilleur projet du
domaine de la culture écrite s’intitule « La petite machine à écrire ».
Mis sur pied par l’association De Basm (en français « Comme un conte de
fées »), qui réunit des auteurs connus de littérature jeunesse de
Roumanie, ce projet est le résultat de leur l’interaction avec les élèves et les
enseignants, comme nous le dit l’écrivaine Adina Rosetti :
« L’idée de ce
projet, qui est aussi un guide, nous est venue à l’esprit suite aux nombreux
ateliers et rencontres avec les enfant que nous avons eus au cours de notre
expérience. Chacune des 5 écrivaines qui y participent, dont moi-même, nous
avons reçu une multitude de questions de la part des enfants avec lesquels nous
avons interagi. Ainsi avons-nous découvert qu’ils étaient curieux de savoir
comment on construit les histoires. Ce sont des enfants qui aiment lire et qui
souhaitent en savoir davantage, des enfants qui ont tenté même d’écrire, mais
se sont bloqués à un moment donné. Et alors ils nous ont posé plein de
questions, en nous disant : « j’ai commencé à écrire une histoire,
mais je ne sais pas comment la continuer » ou bien « je veux écrire,
mais je n’ai pas d’idée pour commencer » ou encore « comment pourrais-je
construire un personnage ? par où commencer ? » Voici notre
motivation pour lancer ce projet. D’une part il s’agit d’offrir aux enfants un
guide simple et amusant qui les aidera à écrire leurs propres histoires et
d’autre part, nous avons voulu lancer un possible instrument de travail pour
les professeurs de roumain à utiliser en classe. »
Ainsi a vu le jour « La petite
machine à écrire » – un guide d’écriture créative, en format numérique, qui
apprend aux enfants à construire leurs propres contes de fées et leurs
personnages, à mieux rédiger des dialogues ou à trouver un bon sujet pour leur
texte. Des conseils pratiques, des idées, des scénarios et des jeux aussi – le
tout pour aider les petits écrivains en herbe à mettre sur papier leur
premières lignes. Ce guide est disponible sur le site de l’association De
Basm. Mais plusieurs classes d’élèves ont eu la chance de le tester en
compagnie de ses auteurs mêmes.
Adina Rosetti nous en parle : « En novembre dernier,
nous, les écrivaines du projet, à l’aide de l’Association nationale des
professeurs de langue et de littérature roumaine, nous avons choisi 10 classes
de première et de 2e année de collège de plusieurs villes du pays et
une classe de République de Moldova. Chaque écrivaine y a fait un mini-cours
d’écriture créative sous forme d’ateliers en ligne. Chacune d’entre nous a eu 3
rencontres avec une classe, au cours desquelles nous avons testé les jeux et
exercices créatifs proposés dans le guide. Les professeures de roumain y ont
participé aussi et ont avoué avoir beaucoup aimé notre approche. Elles ont par
la suite partagé ce guide avec les communautés d’enseignants. A la fin des
ateliers nous avons organisé un webinaire pour les professeurs de roumain pour leur
présenter le guide et les retours des élèves mais aussi pour leur donner la
possibilité de nous faire part de leurs impressions ».
Les auteures de « La petite machine
à écrire » espèrent avoir bientôt une version sur papier de ce guide, pour le
transmettre dans le plus grand nombre d’écoles que possible, à travers le pays,
pour tous les enfants désireux d’écrire. (Trad. Valentina Beleavski)