« Des histoires de vieux cénacles de Bucarest » un livre de Victoria Dragu Dimitriu
Connue pour ses émissions culturelles sur les ondes de la Radio publique, Victoria Dragu-Dimitriu a décidé de transposer ses interviews et ses documentaires sur papier pour en faire plusieurs volumes consacrés au Bucarest d’autrefois, avec ses anciennes ruelles, ses édifices monumentaux et ses histoires d’antan. Sur l’ensemble de ces volumes, le plus récent est « Des histoires de vieux cénacles de Bucarest, 1880-1954 » qui met en lumière les liens entre les maisons, les rues, les quartiers et tous ces lieux chargés de l’atmosphère des débats littéraires et artistiques de jadis. Le livre refait les liens entre différents édifices d’autrefois et les salons littéraires qu’ils s’abritaient, en transformant la capitale en une ville respirant la littérature.
Christine Leșcu, 29.01.2022, 18:14
Connue pour ses émissions culturelles sur les ondes de la Radio publique, Victoria Dragu-Dimitriu a décidé de transposer ses interviews et ses documentaires sur papier pour en faire plusieurs volumes consacrés au Bucarest d’autrefois, avec ses anciennes ruelles, ses édifices monumentaux et ses histoires d’antan. Sur l’ensemble de ces volumes, le plus récent est « Des histoires de vieux cénacles de Bucarest, 1880-1954 » qui met en lumière les liens entre les maisons, les rues, les quartiers et tous ces lieux chargés de l’atmosphère des débats littéraires et artistiques de jadis. Le livre refait les liens entre différents édifices d’autrefois et les salons littéraires qu’ils s’abritaient, en transformant la capitale en une ville respirant la littérature.
Comment Victoria Dragu-Dimitriu se positionne-t-elle par rapport à ce parfum d’autrefois qui persiste de nos jours encore? « En fait, j’ai choisi de regarder Bucarest à travers les histoires de ses poètes et de ses écrivains. Chaque ville est tissée de toute sorte d’histoires, certaines en rapport avec les grands industriels, d’autres avec les monuments. Moi, j’ai choisi de m’imaginer comme je le fais souvent pendant mes ballades dans les rues de Bucarest, que je me lance sur les traces invisibles des poètes d’autrefois. De telles traces existent, j’en suis sûre et du coup, j’ai pris la décision de les découvrir et d’en parler. C’est magique de passer à côté de toute sorte d’édifices, d’avancer dans des rues sans aucun rapport les unes avec les autres sauf le fait de figurer dans les biographies de plusieurs écrivains. Ce livre a pris naissance d’abord au micro, car plus de la moitié de ses textes, je les avais écrits pour l’émission Des revues et des cénacles littéraires. Et voilà qu’à présent, on a un volume plein d’histoires qui méritent d’être connues et enrichissent notre esprit. »
Dans ses précédents volumes, Victoria Dragu-Dimitriu a interrogé des propriétaires de différents édifices historiques qui ont accepté de témoigner de leur destinée, souvent tragique, menée entre les murs de l’édifice respectif. Toutes ces histoires, Victoria les a réunies dans plusieurs recueils. Et voilà qu’après « Les histoires des Messieurs de Bucarest », « Les histoires des grandes dames de Bucarest ou encore « Les histoires des trésors de Bucarest », on a dernièrement l’occasion d’apprendre davantage sur « Les histoires de vieux cénacles de Bucarest ».
Victoria Dragu-Dimitriu : « Ce fut un choix très agréable qui m’a permis de me revancher envers tous ces écrivains que j’apprécie, que j’aime bien et sur lesquels on devrait savoir davantage, non pas en déchiffrant des histoires littéraires, mais tout simplement, en marchant dans les rues de Bucarest. (…) Par exemple, sur le Boulevard Kogalniceanu, vis-à-vis de la Faculté de droit, il y a un immeuble sur lequel deux plaques commémoratives ont été apposées : l’une portant le nom du critique littéraire Eugen Lovinescu et l’autre celui du romancier Liviu Rebreanu. Je ne sais pas si Rebreanu, à l’époque où il était voisin de Lovinescu, continuait à fréquenter le cénacle Sburătorul patronné par le critique littéraire. Mais, je sais que les deux se sont rencontrés à plusieurs reprises à différentes adresses qui sont restées comme des repères littéraires, même si une bonne partie n’existent plus en réalité. »
D’ailleurs, une grande partie du Bucarest historique n’existe plus de nos jours, ce qui fait que des livres tels ceux écrits par Victoria Dragu-Dimitriu soient d’autant plus importants pour la mémoire collective.