La Roumanie dans la Seconde Guerre mondiale
L’exposition qui marqué les 80 ans écoulés depuis l’entrée en guerre de la Roumanie illustre les campagnes militaires dans les anciens territoires roumains de Bessarabie et de Bucovine, mais aussi sur les fronts est contre l’URSS et sur celui d’ouest contre l’Allemagne nazie. La vie de toues les jours des soldats roumains, des prisonniers et des civils, l’aviation roumaine, la diplomatie et l’espionnage ainsi que l’Holocauste ont également fait l’objet de l’exposition. Celle-ci a été réalisée à l’aide de plusieurs institutions publiques, mais aussi à l’aide de personnes privées qui ont mis à disposition leurs collections personnelles. Parmi eux, le muséographe George Trohani, dont les parents ont été des vétérans de guerre. M Trohani explique l’objectif de cette exposition et son contexte historique : « C’est un nouveau concept qui se différencie nettement de toutes les expositions organisées jusqu’ici au sujet des événements historiques. Nous venons de marquer les 80 ans depuis l’entrée de la Roumanie dans la Seconde Guerre mondiale. Cette conflagration a commencé le 1er septembre 1939, lorsque l’Allemagne a attaqué la Pologne, a occupé la moitié du pays, et ce que l’on évite de dire, c’est que l’autre moitié fut occupée par les Soviétiques deux semaines plus tard. Puis l’année 1940 arrive avec le rapt territorial imposé à la Roumanie et en juin, le 22 juin 1941, la Roumanie, aux côtés de l’Allemagne, de l’Italie et d’autres Etats se retrouve contrainte de récupérer une partie des territoires occupés par l’Union soviétique – soit la Bucovine de nord et la Bessarabie. Le nord de la Transylvanie faisait toujours partie de la Hongrie qui était l’alliée de l’Allemagne contre l’Union soviétique. Donc cet anniversaire a été marqué non pas par les événements de l’époque, mais par le biais des gens qui y ont pris part. C’est pourquoi vous allez découvrir des objets ayant appartenu aux Allemands, aux Roumains, aux Russes qi ont combattu les uns contre les autres, mais qui en fin de compte étaient toujours des êtres humains sur le front. Malheureusement, la Première Guerre mondiale a été la dernière guerre civilisée, la deuxième a été sauvage de tous les points de vue. »
Ion Puican, 26.10.2021, 13:21
L’exposition qui marqué les 80 ans écoulés depuis l’entrée en guerre de la Roumanie illustre les campagnes militaires dans les anciens territoires roumains de Bessarabie et de Bucovine, mais aussi sur les fronts est contre l’URSS et sur celui d’ouest contre l’Allemagne nazie. La vie de toues les jours des soldats roumains, des prisonniers et des civils, l’aviation roumaine, la diplomatie et l’espionnage ainsi que l’Holocauste ont également fait l’objet de l’exposition. Celle-ci a été réalisée à l’aide de plusieurs institutions publiques, mais aussi à l’aide de personnes privées qui ont mis à disposition leurs collections personnelles. Parmi eux, le muséographe George Trohani, dont les parents ont été des vétérans de guerre. M Trohani explique l’objectif de cette exposition et son contexte historique : « C’est un nouveau concept qui se différencie nettement de toutes les expositions organisées jusqu’ici au sujet des événements historiques. Nous venons de marquer les 80 ans depuis l’entrée de la Roumanie dans la Seconde Guerre mondiale. Cette conflagration a commencé le 1er septembre 1939, lorsque l’Allemagne a attaqué la Pologne, a occupé la moitié du pays, et ce que l’on évite de dire, c’est que l’autre moitié fut occupée par les Soviétiques deux semaines plus tard. Puis l’année 1940 arrive avec le rapt territorial imposé à la Roumanie et en juin, le 22 juin 1941, la Roumanie, aux côtés de l’Allemagne, de l’Italie et d’autres Etats se retrouve contrainte de récupérer une partie des territoires occupés par l’Union soviétique – soit la Bucovine de nord et la Bessarabie. Le nord de la Transylvanie faisait toujours partie de la Hongrie qui était l’alliée de l’Allemagne contre l’Union soviétique. Donc cet anniversaire a été marqué non pas par les événements de l’époque, mais par le biais des gens qui y ont pris part. C’est pourquoi vous allez découvrir des objets ayant appartenu aux Allemands, aux Roumains, aux Russes qi ont combattu les uns contre les autres, mais qui en fin de compte étaient toujours des êtres humains sur le front. Malheureusement, la Première Guerre mondiale a été la dernière guerre civilisée, la deuxième a été sauvage de tous les points de vue. »
George Trohani a également évoqué ses parents, participants à la Seconde Guerre mondiale et l’humanisme qui se trouve derrière les objets exposés au Musée national d’histoire de la Roumanie : « En ce qui me concerne, mon père, Nicolae Trohani, a rejoint le Service spécial de renseignements des Roumains au sein duquel il était chargé du dépistage des opinions et des préoccupations des étrangers par rapport à la Roumanie. Dès le premier jour de guerre, il fut envoyé sur le front et s’est occupé exclusivement de l’activité des Soviétiques contre l’armée roumaine. Son objet d’activité était les relations entre les armées soviétique et roumaine et pas nécessairement celles entre les personnes. Et il fut déployé sur le front jusqu’en mars 1945, lorsqu’il fut rappelé à Bucarest pour être nommé directeur du Service spécial de renseignement. Vu que papa était parti sur le front dès le premier jour de guerre, maman, comme d’autres femmes de l’époque, pensait à la façon dont elle pouvait aider le pays. Alors elle a fait des cous spéciaux d’infirmière volontaire et en 1942 dans le cadre de l’hôpital de la zone d’opérations 406 crée à Slatina dans le sud de la Roumanie, elle est partie à Golta, sur la rivière Bug, en Transnistrie, où ont été soignés absolument tous les blessés, qu’ils étaient roumains, allemands, soviétiques. Il y a beaucoup d’objets personnels ayant appartenu à mes parents et d’ailleurs, toute l’exposition est riche en objets personnels. Il s’agit de photos pris par ma mère sur le front, qui sont très rares. Mes parents avaient une importante culture générale, ils aimaient l’histoire, la littérature, l’art, la peinture, la sculpture. Ils ont compris que tout devait être préservé pour être transmis aux générations suivantes. »
Les visiteurs auront l’occasion de découvrir l’armement utilisé durant la conflagration, différentes pièces d’équipement militaire, des instruments de navigation aérienne, décorations, objets personnels, documents officiels, publications d’époque, maquettes d’avions. Parmi les objets à grande valeur historique, mentionnons la carte d’origine de la Roumanie sur laquelle ont été dessinées ses nouvelles frontières durant le Diktat de Vienne, les brevets de pilote de Tudor Greceanu et de Mariana Dragescu, as de l’aviation roumaine et respectivement femme pilote dans une unité d’avions d’évacuation sanitaire appelée « l’escadrille blanche », l’appareil qui a enregistré le discours du roi Michel Ier le 23 août 1945, lorsque la Roumanie a quitté l’alliance avec l’Axe pour rejoindre le camp des Alliés, mais aussi le passeport du ministre des Affaires étrangères Grigore Gafencu et la serviette du chef du service secret de renseignements, Eugen Cristescu. Rappelons-le, l’exposition est ouverte jusqu’à ce décembre.