Une bibliothèque de quartier créée par les lecteurs
La crise sanitaire que nous traversons oblige certains d’entre nous au confinement. Et comme les livres peuvent devenir des compagnons encore plus agréables qu’en temps normaux, les librairies et les bibliothèques devraient s’approcher des gens. C’est justement le but du projet le plus récent de l’Association Chacun de nous compte. Il s’agit d’une bibliothèque mobile, censée offrir des livres, mais aussi une ouverture sur la communauté, par le biais des lectures partagées, tout en respectant la distanciation sociale.
Christine Leșcu, 20.08.2020, 14:36
La crise sanitaire que nous traversons oblige certains d’entre nous au confinement. Et comme les livres peuvent devenir des compagnons encore plus agréables qu’en temps normaux, les librairies et les bibliothèques devraient s’approcher des gens. C’est justement le but du projet le plus récent de l’Association Chacun de nous compte. Il s’agit d’une bibliothèque mobile, censée offrir des livres, mais aussi une ouverture sur la communauté, par le biais des lectures partagées, tout en respectant la distanciation sociale.
La consommation culturelle et donc implicitement l’éducation par la culture sont d’ailleurs les objectifs spécifiques de cette association, précise sa représentante, Ioana Cărtărescu-Petrică: Nous collectons des livres et des fournitures scolaires destinés aux enfants du milieu rural, notamment à ceux d’entre eux qui vont à l’école. Nous collaborons avec les écoles et avec les professeurs. Suite à leurs messages, nous rendons visites aux enfants et leur demandons d’écrire sur un bout de papier ce qu’ils souhaiteraient lire. Ensuite, nous faisons la collecte auprès des membres de notre association ou de nos sympathisants. Nous recueillons les titres respectifs ou bien les livres s’inscrivant dans la thématique ou le genre souhaités pour les offrir aux enfants. Juste avant la rentrée des clases, nous nous chargeons aussi de la collecte de fournitures scolaires. En ce moment même, nous nous apprêtons à démarrer une campagne pour procurer des cartables équipés de tout ce qu’il faut. Nous avons également en vue une bibliothèque mobile pour les seniors. Nous nous rendrons dans les résidences pour personnes âgées et leur amènerons des livres. Ces livres, on va les changer périodiquement, de sorte que les bénéficiaires puissent avoir accès à un nombre de titres aussi grand que possible. Ainsi, une surprise agréable les attendra, une fois par mois
En attendant que le projet de la bibliothèque pour les seniors se concrétise, une bibliothèque mobile de quartier a vu le jour. Elle se trouve juste devant le siège de l’Association Chacun de nous compte, dans une ruelle tranquille, aux maisons modestes. Cette bibliothèque s’adresse à toutes les catégories sociales et à tous les âges, explique notre interlocutrice, Ioana Cărtărescu-Petrică: Elle est conçue d’après le modèle des bibliothèques de ce type que l’on a vu apparaître en Occident ces derniers temps. L’idée c’est d’installer dans la rue des boîtes à livres, accessibles à tout le monde. N’importe qui peut emprunter un livre ou l’échanger contre un autre, qui lui appartient. L’offre est très variée et s’adresse tant aux adultes qu’aux enfants. Il y a aussi des CD et des albums d’art pour les amoureux de la culture. Autant dire que ce projet ne concerne pas les personnes défavorisées, mais les passionnés de lecture, en général. Nous avons constaté qu’en cette période stressante de pandémie les gens prennent plaisir à découvrir des moyens de sortir de la routine. Bon nombre d’entre eux n’ont peut-être pas le temps d’entrer dans une librairie. Pourtant, ils seront sans doute contents de trouver des livres sur leur chemin.
L’Association Chacun est important assure que cette bibliothèque de rue ne disparaîtra pas d’ici longtemps. L’été dernier, lorsqu’elle a été ouverte, elle recelait un volume de livres moins important qu’aujourd’hui. En plus, la boîte qui les abrite maintenant peut être fermée. Ioana Cărtărescu-Petrică nous a expliqué comment les choses fonctionnent exactement: Chacun peut feuilleter les bouquins. Nous avons aussi du gel hydro alcoolique, donc tout se passe dans le respect des règles d’hygiène. Une fois le choix fait, on peut emporter trois livres maximum. Les lecteurs peuvent retourner les livres empruntés ou bien les garder et les remplacer par des livres de leur bibliothèque personnelle. L’idée c’est de faire circuler les livres et de les faire parvenir au plus grand nombre possible de gens. Le retour des livres n’est donc pas obligatoire, mais il nous arrive d’en recevoir plus que nous n’en avons prêté. Cela parce que les lecteurs veulent partager avec les autres les livres qu’ils ont aimés.